Économie sociale

Pour une étude des rapports entre l’Etat et l’économie sociale : spontanéité et instrumentalisation

C’est à partir de la connaissance qu’il a acquise comme président du Groupement national de la coopération et du Cnlamca que Jacques Moreau interpelle ici les chercheurs. Cette interpellation est double : l’auteur pose des questions importantes concernant les rapports entre l’économie sociale et l’Etat, que peu de travaux ont abordés. On connaît mal, en effet, les conditions dans lesquelles sont nés les rapports d’instrumentalisation qui prévalent en France, ainsi que leurs effets sur les mouvements et sur l’identité de l’économie sociale. On connaît mal également la relation entre instrumentalisation et spontanéité. L’auteur liste de nombreuses questions et suggère des pistes de recherche et des études comparées. Mais en posant ces problèmes, Jacques Moreau avance des hypothèses explicatives, montrant en particulier que le degré de corrélation entre les objectifs gouvernementaux et ceux des coopératives, d’une part, et le poids politique de ces coopératives, d’autre part, déterminent largement les effets de l’instrumentalisation.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Moreau J.

Economie sociale au Québec, vers un clivage entre entreprise collective et action communautaire

Cet article analyse le processus d’institutionnalisation de l’économie sociale au Québec. En s’intéressant plus particulièrement à la période 1995-2001, l’auteur développe deux idées-clés. D’une part, la reconnaissance gouvernementale accrue s’est accompagnée d’un rétrécissement de la définition initiale impulsée par les mouvements sociaux. Au terme de ce processus, l’économie sociale se trouve limitée à sa dimension entrepreneuriale. D’autre part, les politiques étatiques tendent à opposer les composantes de l’économie sociale, réservant l’économique (l’emploi, le développement de nouveaux services et de nouveaux marchés) à l’entreprise collective et le politique (la transformation sociale, la citoyenneté) à l’action communautaire. Non seulement cette séparation est artificielle, mais elle risque d’appauvrir chacune des composantes. Elle témoigne en outre d’une vision qui réduit l’économie au couple Etat-marché et l’éloigne d’une perspective d’économie plurielle.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
D’Amours M.

En hommage à Claude Vienney (1929-2001)

Le jeudi 12 juillet 2001, Claude Vienney nous quittait, emporté par un cancer. C’est avec beaucoup de tristesse que tous ceux et celles qui l’ont connu ont appris son décès. Claude Vienney est l’auteur de ce qui constitue certainement à ce jour l’une des synthèses les plus complètes pour l’analyse de l’organisation coopérative et de l’économie sociale. Ses ouvrages, notamment Socioéconomie des organisations coopératives, ont marqué et influencé de nombreux travaux de recherche dans le monde francophone, particulièrement au Québec.

Numéro de revue: 
283
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Malo M.-C., Bouchard M.

Une économie sociale unique et indivisible ?

L’économie sociale est formée par les organisations et entreprises coopératives, mutualistes et associatives. Au-delà de cette définition, l’économie sociale est tantôt conçue comme un tiers secteur, comme une économie solidaire, comme une économie quaternaire, comme une économie d’intérêt général ou encore comme une économie participative. Sans ignorer les approches allemandes et anglo-saxonnes, l’auteur met en évidence les fondements de l’économie sociale et son ambition : refuser l’instrumentalisation de l’individu et des groupements de personnes par l’économie.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Jeantet T.

L’économie sociale et solidaire : une perspective Nord-Sud, discours de clôture

Cette contribution est la retranscription du discours de clôture qu’a tenu Michel Rocard lors de la rencontre « Globalisation de la solidarité » qui se déroulait à Québec du 9 au 12 octobre. Revenant sur l’unification des mouvements coopératifs, mutualistes et associatifs au sein de l’économie sociale, il précise les trois dynamiques essentielles de cette économie : la production de services, la volonté collective d’insérer professionnellement et socialement les populations exclues du marché du travail et la création d’activités sur des territoires défavorisés. Michel Rocard développe ensuite quelques thèmes centraux pour l’économie sociale et solidaire : le développement local, le financement de la création d’entreprises sociales et solidaires, le commerce équitable. Au-delà des querelles sémantiques, Michel Rocard plaide pour une recherche systématique de solidarités et de complémentarités entre toutes les initiatives qui partagent les valeurs de la démocratie.

Numéro de revue: 
282
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Rocard M.

Le modèle québécois d’économie sociale et solidaire

Yves Vaillancourt et Louis Favreau livrent ici, pour le collège des chercheurs québécois dans le projet de coopération France-Québec en économie sociale et solidaire, un texte sur le contexte institutionnel et le modèle de développement économique et social qui ont favorisé l’émergence de projets d’économie sociale. Ils présentent d’abord la définition de l’économie sociale au Québec, qui permet d’intégrer les réalités couvertes à la fois par l’économie sociale et l’économie solidaire. Ils abordent ensuite les différents modèles de développement (le modèle social-démocrate traditionnel, le modèle néolibéral et le modèle de la démocratie économique et sociale), ainsi que le rôle des mouvements sociaux dans le développement de l’économie sociale québécoise. Enfin, dans la dernière partie, les auteurs montrent que la reconnaissance de l’économie sociale au Québec a été acquise par fragments et par étapes. Ils en donnent des exemples dans différents domaines : celui de la santé et du bien-être, du développement local et du développement de l’emploi.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Vaillancourt Y., Favreau L.

Evaluation économique et sociale du secteur de l’économie sociale en Languedoc-Roussillon

L’évaluation de l’importance économique du secteur de l’économie sociale en Languedoc-Roussillon, objet de cet article, a nécessité deux démarches successives : la constitution d’une base de données incluant le fichier Sirène et l’élaboration d’un cadre méthodologique d’évaluation des productions marchandes et non marchandes des organisations. A partir du fichier constitué, un échantillon représentatif a permis de réaliser une enquête. Le traitement des résultats a conduit à proposer la mesure des valeurs ajoutées marchandes directes et indirectes, de l’emploi, du surplus de solidarité et des valeurs sociales hors marché. L’étude propose également une estimation du nombre des prestations du secteur et du nombre des bénévoles dans la région. Ces différents résultats sont discutés et confrontés aux données nationales obtenues dans d’autres études.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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PDF icon 281_135150.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Garrabé M., Bastide L., Fas C.

Economie sociale et entreprise promotrice

En 1993, H. Münkner soulignait toutes les difficultés à transposer dans la réalité économique et sociale allemande le modèle de l’économie sociale française (Recma, n° 247). Il propose aujourd’hui une tentative de définition de l’économie sociale en Allemagne à partir du terme d’« entreprise promotrice », qui réunit les coopératives, les entreprises d’intérêt général, les associations et les entreprises à finalité sociale. Il montre qu’une théorie de la gestion des entreprises promotrices doit dépasser le débat autour de la finalité des coopératives et s’appuyer sur l’analyse des modes de prise de décision, tout en respectant une approche pluridisciplinaire.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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PDF icon 281_054068.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Münkner H.

Vers une économie sociale et solidaire ?

Il existe aujourd’hui deux conceptions distinctes : économie sociale et économie solidaire, dont la complémentarité est encore largement à construire pour arriver à une économie sociale et solidaire qui se représente comme unitaire dans sa diversité. Mais l’économie sociale comme l’économie solidaire ne prennent sens que par rapport à une économie plurielle, c’est-àdire une économie ne se réduisant pas à la société de capitaux et au marché, dans laquelle plusieurs logiques économiques peuvent se déployer. C’est en accentuant les coopérations sur des projets concrets entre économie sociale et économie solidaire, en confirmant les modifications positives des rapports aux pouvoirs publics, à la recherche et aux mouvements sociaux qu’il est concevable d’arriver à une stratégie d’économie sociale et solidaire.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Laville J.-L.

Quel est l’avenir de l’économie sociale et solidaire ? Pour une approche économique

L’économie sociale et solidaire est définie comme un ensemble de pratiques sociales et économiques tiraillées par les exigences du marché, de l’Etat et des formes de résistance politique. A partir d’une approche en termes de productivité, l’article cherche à montrer que l’avenir de ce domaine d’activité dépend du mode d’appropriation des nouvelles technologies qui va redistribuer le partage entre la sphère marchande et la sphère non marchande.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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PDF icon 281_019029.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Prades J.