banalisation

Les villages Clubs du soleil et Renouveau vacances travaillent à un rapprochement

Le projet de rapprochement entre les Villages Clubs du Soleil et Renouveau Vacances pourrait se concrétiser au printemps 2014, avec l'objectif de créer un seul groupe de 25 villages de vacances, représentant 10000 lits et 1800 postes de travail, et pour atteindre un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros en 2015 puis de 100 millions d'euros en 2020. Le groupe deviendrait ainsi un leader du tout-compris en station de sport d'hiver, de l'économie sociale et solidaire, avec 14 établissements pour 6000 lits, ainsi qu'un acteur important sur le littoral. 

Tourisme social : les coopératives sommées de devenir des agences de voyage

Gaëlle Cloarec pour  le journalzibeline.fr rend compte des difficultés réglementaires qui entravent le développement de coopératives dans le secteur du tourisme (chambres d’hôtes et balades patrimoniale).  Prosper Wanner, gérant de a coopérative Hôtel du Nord (Marseille) vient de publier une lettre adressée à Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’Économie sociale et solidaire et de la Consommation, car la législation actuelle l'obligerait à perdre sa spécificité coopérative pour devenir une agence de voyage.

L’organisation paysanne Agra (Namibie) cotée en bourse

L’organisation paysanne Agra est désormais cotée à la Bourse de Namibie (NSX). Jusque-là, coopérative, la structure s’est transformée depuis le 1er février 2013 pour devenir une société publique. «La transformation de la société est donc considérée comme une évolution naturelle et la meilleure voie à suivre pour Agra dans un monde commercial en évolution», a dit Ryno van der Merwe, président du conseil d'Agra. Ce changement était attendu depuis 2007. Plus de 4500 membres ont été mobilisés en 2009 et finalement 67% ont voté pour la conversion.

Crédit Agricole : heureusement que la banque coopérative limite les pertes de la SA

Michel Abhervé revient sur les pertes du Crédit agricole : "Nous avions relevé récemment l’évolution de la communication du Crédit Agricole. Cette évolution de la communication prend sens avec la parution des comptes de l’exercice 2012 qui montrent une perte très importante de Crédit Agricole SA, à hauteur de 6,47 milliards d’euros, partiellement compensée par les bénéfices de la banque coopérative, qui s’élèvent à 3,54 milliards d’euros, qui permettent de réduire le déficit global du groupe sur l’exercice à 3,8 milliards d’euros. Quel retournement de l’histoire depuis la période où les responsables d’une banque coopérative considérée comme archaïque faisaient l’éloge de la SA, machine à produire des excédents et à faire des investissements qui allaient produire des retours juteux. [...]"

Viande de cheval : comment la coopérative basque a dérivé

Entré chez Lur Berri à 18 ans, Sauveur Bacho a vu une « coopérative au service des agriculteurs » gagnée par la folie des grandeurs et l’appel de la finance internationale.Depuis que l’affaire Findus a éclaté, même le Times et la BBC ont appelé le maire de la petite commune d’Arbérats, dans sa maison basque sur la colline. Entre les piles de journaux, les meubles en bois foncé et le feu de cheminée, le retraité reste précis, factuel, prudent. Il savoure sans jubiler. Sauveur Bacho a été durant plus de trente ans le leader syndical de la coopérative Lur Berri, qui possède Spanghero, au cœur du scandale sur la viande de cheval. 

Les atouts des coopératives : stabilité et expérience

La stratégie contemporaine des entreprises et du mouvement coopératif et mutualiste consiste à affirmer que les coopératives et les mutuelles se caractérisent par des valeurs alternatives. Cette stratégie comporte des faiblesses, dans la mesure où il est difficile d’observer l’impact de telles valeurs dans les principaux secteurs d’activité de ces sociétés (industrie agroalimentaire, commerce de gros, banque, assurance). En revenant à leurs origines, on peut défendre l’hypothèse que les spécificités des coopératives résident plutôt dans des règles statutaires qui constituent des garde-fous à l’emprise des forces du marché. Alors que ce dernier valorise la réactivité et l’attractivité des travailleurs qualifiés, les coopératives et les mutuelles sont plutôt caractérisées par la stabilité et la capacité à créer et à exploiter des connaissances tacites et informelles adaptées à leur contexte spécifique. Or, cette logique marchande constitue le cadre d’analyse dominant, y compris pour les parties prenantes des coopératives : les individus ont « naturellement » tendance à puiser leurs solutions dans ce référentiel. Il apparaît donc nécessaire de s’en affranchir pour penser les coopératives sans renforcer les dynamiques de banalisation.

Numéro de revue: 
327
Année de publication: 
2013
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PDF icon recma327_063074.pdf772.55 Ko
Auteur(s): 
Marius Chevallier

"La banalisation de la sphère financière mutualiste: comment résister, affirmer ou actualiser ses valeurs ?" Appel à communications du Girief, avant le 20 septembre 2011

L’année 2012 a été proclamée « Année Internationale des Coopératives » par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Le « Groupe international de recherche en éthique financière et fiduciaire » veut s’associer à cet évènement en lançant aux chercheurs un appel à communications sur le thème des enjeux et défis qui attendent les institutions financières coopératives au cours des prochaines années. Les meilleurs articles sélectionnés par un jury académique feront l’objet d’une publication dans  La Revue des Sciences de Gestion,, dans son premier numéro 2012 (1er trimestre 2012).

Pour un lendemain qui ne déchante pas

A n’en pas douter un nouvel esprit saisit l’économie sociale et solidaire. Les Etats généraux ont vu s’exprimer des penseurs et acteurs nouveaux dont les discours ont mis en avant une nouvelle dynamique et souligné l’importance que la société dans son ensemble prenne la mesure de l’économie sociale et solidaire. Mais de quelle ESS parle-t-on?

Un rapide constat au préalable : si les débats et rencontres ont permis de belles découvertes et de fertiles rencontres, le palais Brongniart a souvent semblé bien vaste. Au-delà du fait que l’assemblée était presque exclusivement francilienne, une large part de l’économie sociale et solidaire n’était ni présente ni représentée aux rencontres. En particulier, les grands acteurs historiques, ceux qui font peser l’ESS dans l’économie – les coopératives bancaires, les coopératives agricoles, les mutuelles de santé, les grandes fédérations d’associations des actions sanitaire, sociale ou sportive – n’étaient pas de la partie, soit parce qu’ils n’ont pas été invités, soit qu’ils n’ont pas souhaité être présents.

La mondialisation de l’économie induit-elle un gommage de l’identité mutualiste?

Lorsque l’on évoque la mondialisation, la crainte majeure pour les coopératives et les mutuelles est celle de leur marginalisation, voire de leur disparition. Leur poids économique contredit cette impression. En outre, un siècle et demi d’histoire a modelé une identité mutualiste forte. Certaines vagues de fond, notamment par la voie de la régulation, homogénéisent néanmoins les pratiques. Mais les dangers du gommage des identités proviennent parfois plus de l’interne que de l’externe. Dans un second temps, l’article s’attache à présenter la mondialisation comme une opportunité de revalorisation et de renforcement de l’identité des coopératives et des mutuelles. Ces organisations n’ont jamais autant parlé d’identité que durant ce dernier demi-siècle et sont dans une voie de promotion mutualiste au travers de thématiques telles que celles de la gouvernance ou de la responsabilité sociale de l’entreprise.

Numéro de revue: 
315
Année de publication: 
2010
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Auteur(s): 
Olivier Boned