banalisation

Economie sociale et entreprise promotrice

En 1993, H. Münkner soulignait toutes les difficultés à transposer dans la réalité économique et sociale allemande le modèle de l’économie sociale française (Recma, n° 247). Il propose aujourd’hui une tentative de définition de l’économie sociale en Allemagne à partir du terme d’« entreprise promotrice », qui réunit les coopératives, les entreprises d’intérêt général, les associations et les entreprises à finalité sociale. Il montre qu’une théorie de la gestion des entreprises promotrices doit dépasser le débat autour de la finalité des coopératives et s’appuyer sur l’analyse des modes de prise de décision, tout en respectant une approche pluridisciplinaire.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Münkner H.

L’éducation populaire : entre commandes publiques et besoins sociaux, le projet associatif est en crise de sens

Les associations éducatives apparaissent au début du siècle ou après-guerre, fondées sur les principes de l’éducation populaire. L’urbanisation, le chômage, la montée du temps libre tendent à réduire le temps passé au sein des grandes institutions que sont la famille, l’école, le travail, et remettent en cause l’intégration de normes sociales. Guidées par des valeurs collectives supérieures, les associations éducatives visent à remédier à ces manques sous une forme ludique et cherchent à promouvoir un véritable citoyen. La reconnaissance des pouvoirs publics, souhaitée pour l’obtention de financements, s’est accompagnée de dispositifs réglementaires encadrant les actions. Soumises au risque d’instrumentalisation, non protégées des lois du marché, ces associations s’interrogent aujourd’hui sur le sens de leur action. L’auteur livre quelques réflexions utiles pour redonner la première place au projet éducatif.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Rousseau F.

Pour une gestion du sociétariat : le cas du Crédit mutuel Anjou

La trajectoire stratégique d’une banque coopérative, le Crédit mutuel Anjou, est au coeur de cet article. Il apparaît que la mission initiale, appelée « dimension politique », centrée sur les préoccupations sociales des individus – faciliter l’accession au crédit au meilleur coût pour l’amélioration de la condition matérielle et morale des individus –, s’est érodée au fil du temps. En revanche, la gestion des activités bancaires, appelée « dimension support » – faciliter le développement et la rationalité des activités de production et de commercialisation des produits et services bancaires –, constitue un ensemble de préoccupations majeures. Le sociétaire est devenu un client, étudié et ciblé, qui se voit proposer produits et services selon des pratiques comparables à celles des banques capitalistes. L’auteur souligne les enjeux à regagner une légitimité de banque coopérative pour s’éloigner de la banalisation et faire reculer le risque de démutualisation, en redonnant toute sa place à la gestion du sociétariat.

Numéro de revue: 
308
Année de publication: 
2008
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Auteur(s): 
Dominique Nouvel

Quand les valeurs sont bousculées

Ce numéro 308 de la Recma aborde sous des angles multiples la gouvernance des entreprises d’économie sociale. Quatre contributions présentées au colloque organisé par l’Istec (Ecole supérieure de commerce et de marketing), en collaboration avec l’Association internationale de management stratégique (AIMS), le Crédit mutuel et la Recma, se penchent sur des problèmes classiques de la gouvernance: la constitution d’un groupe hospitalier mutualiste qui adopte des stratégies de croissance externe, la gouvernance hybride – entre mutualisme et capitalisme – d’un groupe bancaire, la gestion du sociétariat dans une banque régionale, la relation entre efficacité économique et pratiques démocratiques. Ces contributions en sciences de gestion abordent des problématiques qui ne sont pas nécessairement spécifiques à l’économie sociale. Il n’en fallait pas moins pour évoquer les questions relativement nouvelles que les auteurs ambitionnent de traiter.