Patrick Gianfaldoni

L’économie sociale et solidaire, des alternatives au néolibéralisme ?

Il est sans doute plus urgent que jamais de rouvrir le débat sur la capacité de l’économie sociale et solidaire (ESS) à constituer des alternatives à l’économie dominante et au néolibéralisme. De le rouvrir au sein de la société civile dans le sens que lui donne Gramsci et qui renvoie à tous les acteurs produisant dans la superstructure des idées et des représentations participant de la fabrique de la société (1) .

Confrontée à un État social néolibéral, l’ESS est-elle en mesure de proposer des voies alternatives ?

Les voies alternatives ouvertes par l’économie sociale et solidaire (ESS) sont questionnées à la lumière de la transformation de l’État social français sous l’effet du néolibéralisme. Identifié dans ses fondements politiques à la « gouvernementalité », à l’« entrepreneurialité » et au « managérialisme », l’État social néolibéral promeut un ensemble de normes institutionnelles affectant l’ESS, qui tend à évoluer vers une économie sociale d’entreprise. Ce mouvement normatif qui touche aux valeurs, aux principes et aux structures de l’ESS permet-il d’envisager des alternatives ? Selon les auteurs, des ferments de pratiques alternatives sont observables en marge des institutions publiques. Parallèlement, des regroupements territorialisés semblent constituer une autre trajectoire alternative, cette fois-ci en lien étroit avec l’action publique.

 

Numéro de revue: 
359
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
Laurent Gardin, Patrick Gianfaldoni

De la coopérative à la coopération... et réciproquement

Accompagnant l’essor de l’économie sociale et solidaire, la Recma s’étoffe de numéro en numéro. Celui-ci comprend huit articles : un dossier de cinq articles sur les pôles territoriaux de coopération économique (PTCE), introduit par Laurent Fraisse et Patrick Gianfaldoni, et trois articles hors dossier.