tiers secteur

Formes coopératives hybrides

On constate avec un intérêt croissant la transformation d’organisations du tiers secteur en organisations hybrides. Les chercheurs se sont penchés sur les processus d’« hybridation » ayant mené au développement de l’entreprise sociale, dont l’incarnation la plus remarquable est le modèle italien de la coopérative sociale. Il s’agit d’un modèle doublement « hybride », tant par son mode de gouvernance que par la diversité de ses pourvoyeurs de ressources. D’autres formes hybrides de coopératives se sont développées au cours de ces dernières années, en particulier dans le secteur des coopératives agricoles, qui ont adopté certaines pratiques des entreprises privées (par exemple au niveau des droits de vote). D’autres formes d’hybridation ont concerné les coopératives de consommateurs ou les coopératives ouvrières. Parfois, ce processus s’opère au niveau multi-organisationnel, avec le développement de structures de holding, lorsqu’une coopérative diversifie ses activités en créant une filiale ou en ayant recours à une structure d’entreprise traditionnelle.

Numéro de revue: 
320
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma320_026042.pdf460.18 Ko
Auteur(s): 
Roger Spear

VIIIe conférence de l’International Society for Third-Sector Research (ISTR), Barcelone, juillet 2008

La VIIIe conférence de ISTR s’est tenue dans les locaux modernes de l’université de Barcelone du 9 au 12 juillet 2008, conjointement avec la IIe conférence du réseau de recherche européen Emes. Elle a réuni six cents participants venant de cinquante pays, y compris le Honduras ou le Bangladesh, l’Afrique subsaharienne étant la seule région du monde peu représentée. Par rapport à la date récente de création de l’association ISTR, 1993, on mesure la progression spectaculaire de la recherche sur le tiers secteur.

Charles Gide est-il toujours d’actualité?

Si la promotion des coopératives de consommation est au coeur de l’activité et des écrits de Charles Gide, sa réflexion va au-delà de cette forme d’organisation. L’article éclaire son objectif d’une transformation profonde de l’ordre social, à travers l’association en général, qui se trouve au fondement de l’économie sociale. Ouvert à toutes formes d’institutions susceptibles d’améliorer les conditions de vie et la solidarité entre les hommes, Charles Gide cherche avant tout à construire une économie et une société qui ne soient pas dominées par l’impératif du profit. Artisan de l’édition des oeuvres de Charles Gide (**), l’auteur remet en perspective la pensée et le pragmatisme de cet économiste en s’appuyant sur nombre de ses écrits. L’article montre en particulier que Charles Gide n’était pas dupe de l’utopie que représentait la République coopérative ni des difficultés rencontrées par les coopératives de consommation. Au-delà du mythe, son projet vise une transformation du consommateur pour qu’il joue un rôle actif : association de consommateurs, commerce éthique, sauvegarde de la planète, autant de préoccupations qui trouvent un large écho aujourd’hui, de même que ses réflexions sur la concurrence ou le libre-échange dans un cadre européen.

Numéro de revue: 
301
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Pénin M.

Gouvernance et liens interpersonnels au sein des entreprises du tiers secteur, application au cas d’un atelier protégé

Le caractère ambivalent des entreprises de l’économie sociale et solidaire, issu de la cohabitation d’organisations et de groupes d’acteurs aux intérêts divergents, pose le problème de la coordination des actions au sein de ces entités. Dans cet article, les auteurs montrent que les entreprises du tiers secteur peuvent avoir recours à deux modes de coordination, l’engagement et le contrat (complet ou incomplet), si elles intègrent en amont la structuration des liens personnels au sein des différentes composantes de l’organisation et entre ses lignes de fracture. Une illustration au travers du cas particulier d’une entreprise d’insertion de personnes handicapées permet d’expliciter les actions envisageables pour faciliter l’action collective en respectant la nature des relations existantes entre les membres.

Numéro de revue: 
288
Année de publication: 
2003
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Auteur(s): 
Bourgne P., Lambey C.

Une économie sociale unique et indivisible ?

L’économie sociale est formée par les organisations et entreprises coopératives, mutualistes et associatives. Au-delà de cette définition, l’économie sociale est tantôt conçue comme un tiers secteur, comme une économie solidaire, comme une économie quaternaire, comme une économie d’intérêt général ou encore comme une économie participative. Sans ignorer les approches allemandes et anglo-saxonnes, l’auteur met en évidence les fondements de l’économie sociale et son ambition : refuser l’instrumentalisation de l’individu et des groupements de personnes par l’économie.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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PDF icon 281_030038.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Jeantet T.