Divers

Pour « fabriquer l’égalité », une conférence avec l’historienne et féministe Silvia Federici

Désireuse de contribuer à la vaste réflexion qui s’est emparée de l’ESS pour mieux penser l’égalité professionnelle entre hommes et femmes engagés en son sein, la Manufacture coopérative, laboratoire d’idées dédié à la coopération et à l’accompagnement des collectifs, a démarré une action-recherche en 2018 sur le thème « Fabriquer l’égalité ». Après diverses rencontres (universités éphémères, ateliers...), et en attendant la parution d’un ouvrage aux éditions de l’Atelier en novembre (Fabriquer l’égalité.

Journées de Cerisy « Territoires solidaires en commun : controverses à l’horizon du translocalisme »

12-19 juillet : Cerisy (Manche). Journées de Cerisy sur le thème « Territoires solidaires en commun : controverses à l’horizon du translocalisme » sous la  direction d’Elisabetta Buccolo, Hervé Defalvard et Geneviève Fontaine. Centre Culturel International de Cerisy (Manche).

Mesurer l’impact de l’innovation sociale : quelles perspectives en dehors de la théorie du changement ?

La mesure de l’impact social est devenue un sujet majeur dans le débat relatif au financement de l’innovation sociale. Plusieurs rapports de référence ont été publiés dans ce sens. Ces travaux récents, en s’inscrivant tous dans le cadre logique de la gestion axée sur les résultats (GAR), également appelée « théorie du changement », renouvellent la construction d’une relation problématique : le lien causal et la mesure de sa preuve. À partir d’une approche institutionnaliste de l’innovation sociale, cet article expose les impasses de la GAR dans l’évaluation des innovations sociales et souligne que d’autres voies sont possibles. Les auteurs proposent ainsi de placer l’aspiration sociale au cœur du processus d’évaluation.

 

Numéro de revue: 
352
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Emmanuelle Besançon, Nicolas Chochoy

Les organisations paysannes, un nouvel acteur des politiques agricoles en Afrique de l’Ouest ?

En Afrique de l’Ouest, le contexte est porteur pour la reconnaissance de l’agriculture familiale durable. Au lendemain des indépendances, les coopératives de producteurs sont d’abord apparues comme des appendices des autorités gouvernementales. Les sécheresses des années 1970 ont ensuite amené les gouvernements à une certaine ouverture vis-à-vis des mouvements paysans, dans le cadre d’actions de développement. La Fédération des ONG du Sénégal (FONGS), créée en 1976, a ainsi joué un rôle précurseur pour le mouvement paysan en Afrique de l’ouest. La mise en œuvre des plans d’ajustement structurel à partir des années 1980 a renforcé l’émergence d’organisations de producteurs et de plates-formes nationales, avec des leaders paysans développant une vision régionale de la problématique de l’agriculture.
Ces processus ont abouti à la création du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa) (Cissokho, 2009) à Cotonou (Bénin) en 2000. Le Roppa, après dix années de travail, a réussi à inscrire l’agriculture familiale dans les politiques régionales 1 (Magha, 2010).
Plusieurs travaux récents mettent en évidence l’importance de l’agriculture familiale dans la perspective de devoir nourrir une population de plus de 9 milliards d’êtres humains à l’horizon 2050. Parmi ceux-ci, une étude canadienne de l’University of British Columbia, intitulée How much of the world’s food do smallholders produce ? (Ricciardi et al., 2018), confirme que les agricultures familiales sur petites surfaces produisent une part de la nourriture mondiale proportionnellement supérieure à la portion de terre qui leur est attribuée. Il s’agit donc bien d’agricultures productives (Coopman, 2018) et non seulement de subsistance, comme elles sont parfois décrites.

 

Numéro de revue: 
352
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Marc Mees, Dominique Morel et Pape Assane Diop

« Nous sommes demain »

Lors de sa démission « en direct » au micro de France Inter, Nicolas Hulot a regretté le peu de soutien dont il avait bénéficié en tant que ministre de la Transition écologique et solidaire : « Est-ce que j’ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité [...], est-ce que j’ai une union