Scop

Colombes : des employés sauvent leur entreprise de la liquidation judiciaire

Une Scop pour dire stop ! Une cinquantaine de salariés ont payé de leur poche pour transformer leur entreprise de reprographie en coopérative. La société Reprotechnique, située à Colombes dans les Hauts-de-Seine, spécialisée en reprographie a été sauvée de justesse par ses employés en juillet dernier. Une cinquantaine de salariés ont pris le risque d'investir leur argent personnel dans leur entreprise menacée de fermeture, et devenue désormais une société coopérative et participative (Scop), et ont ainsi sauvé leur emploi. Ils ont apporté au total 300 000 €, à raison d'une participation d'un minimum de 500 € chacun. Une belle aventure, qui a permis à Reprotechnique, créée en 1963, de continuer à vivre malgré son placement judiciaire.

Budget formation en hausse pour les Scop

Pour les Scop et les Scic de moins de 10 salariés, 2013 sera une bonne année en matière de formation avec une consommation supérieure au budget collecté par Form.coop, le dispositif créé par la CG Scop en 2005 pour les formations coopératives et géré par Uniformation, l’OPCA de l’économie sociale. Ce succès résulte en partie de l’attractivité de l’offre de formation à destination des cadres dirigeants mise en œuvre depuis 2011 avec l’université Paris-Dauphine et l’école coopérative de management Coeptis. Les instances dirigeantes d’Uniformation ont décidé d’accompagner cette évolution en allouant une enveloppe de 124 000 euros issue des fonds mutualisés de tous les adhérents de l’Opca.

"Réinventer le travail: la voie coopérative", Nanterre, 2 juillet

Avec un chômage qui ne cesse de croître, la question du travail a cédé le pas à celle de l’emploi. L’organisation coopérative, méconnue et souvent mal servie, constitue une voie extraordinairement fertile et moderne. Son modèle de rapport au pouvoir, au temps, à la propriété, sa manière de construire du lien social et des solidarités permettent d’inventer des organisations de production et des façons de faire de l’économie qui posent les conditions d’une sortie du travail des logiques marchandes. La soirée proposée et animée par Coopaname, commencera par la projection du film "Les Fagor et les Brandt" et se poursuivra par un débat et un échange avec la salle. 

Coopératives et syndicats : un mariage de raison pour lutter contre les restructurations

"C'est possible, on fabrique, on vend, on se paie !" Le 18 juin 1973, les ouvriers de Lip, la célèbre firme horlogère implantée à Besançon (Doubs), inscrivent ce slogan à l'entrée de l'usine. C'est le top départ de la relance de la production de montres pour leur propre compte et leur vente sauvage, décidée par l'assemblée générale du personnel. Sans patron, le PDG Jacques Saint-Esprit ayant démissionné deux mois plus tôt, les salariés et l'intersyndicale CGT-CFDT n'avaient trouvé que cette solution pour maintenir l'emploi face à un dépôt de bilan imminent et au projet de démantèlement du site avec licenciements à la clé. [...] En 2012, il y a eu, par exemple, My Ferry Link, société coopérative et participative (Scop) de près de 500 salariés créée sous l'impulsion de l'ex-CFDT, après la liquidation de SeaFrance ; ou encore l'imprimerie Hélio Corbeil, à Corbeil-Essonnes (Essonne), qui compte environ 80 salariés.

Scop : les chiffres 2012

Les Sociétés coopératives et participatives connaissent un développement régulier en France. En 2008, le nombre de Scop et de Scic était de 1 883 et les salariés (hors filiales) de 40 922. À fin 2012, on compte 2 165 sociétés coopératives et 43 860 salariés. 248 nouvelles Scop ont vu le jour en 2012, plus haut niveau de création depuis 2007, mais les défaillances sont également nombreuses, de sorte que le nombre net de Scop ne progresse "que" de 120, pour atteindre au total 2 165 coopératives employant 43860 salariés.

Coopérative, contrôle ouvrier: retour sur l'expéricence de Sadefa à Fumel

Tout est à nous, organe du Nouveau Parti Anticapitaliste, publie dans sa livraison d'avril 2013 un article relatant l’expérience de la longue lutte menée dans l’usine Sadefa à Fumel (47). "C’est la Société aquitaine de fonderie automobile, longtemps entreprise phare et parmi les plus rentables du groupe Saint-Gobain-Pont-à-Mousson. L’usine est située dans une région où se côtoient les mines de fer et les barrages hydro-électriques à la base des fonderies et aciéries. En 1970, nous sommes près de 4 000, avec 3 500 CDI et 500 intérimaires et CDD et des sous-traitants. Nous fabriquons des tuyaux pour la voirie, l’adduction d’eau, des pièces pour l’automobile, la SNCF, des chemises pour pistons de poids lourds, bateaux, des tuyaux spéciaux pour la chimie, la papeterie et l’agro-alimentaire, la voirie, l’adduction d’eau, des plates-formes off-shore et... Beaubourg et La Villette.

Goodyear - Amiens : le projet de coopérative balayé par la direction

Le projet de coopérative de la CGT, destiné à sauvegarder une partie des 1 175 emplois de l'usine de pneus Goodyear d'Amiens-Nord menacée de fermeture, a été repoussé vendredi par la multinationale, qui s'est vu aussitôt reprocher son "manque de sérieux" par le syndicat. Dans une lettre adressée aux salariés, dont l'AFP a obtenu copie, la direction de Goodyear estime que le projet de Scop, annoncé le 26 février par la CGT, "n'est pas une solution de reprise viable des activités agricoles de Goodyear dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA)".

La CGT Goodyear conforte sa place, le projet Scop porté par les salariés

Embarquée dans son projet de société coopérative pour sauver l'usine d'Amiens-nord menacée de fermeture, la CGT a été confortée par les résultats des élections professionnelles qui se sont tenues vendredi et samedi. Avec 83 % des suffrages, la CGT remporte le scrutin haut la main. Dans le collège des ouvriers, elle obtient 87 % des voix pour les délégués du personnel et 84 % au comité d'entreprise. Elle réalise 84 % des voix chez les employés et 48 % chez les cadres.