régulation

"Pour définir l’ESS, la loi a davantage écouté la pensée des écoles de commerce que les économistes"

Une tribune d'Hervé Defalvard pour la Chaire ESS de Marne-la-Vallée  [...] "Pour définir l’ESS, la loi a davantage écouté les chefs d’entreprise et la pensée des écoles de commerce que les économistes. Il en résulte un réductionnisme qui fait de l’ESS un autre mode d’entreprendre et non une autre économie. Ce biais tient moins d’ailleurs à un parti pris des concepteurs de la loi que de l’inintérêt des économistes pour l’ESS (voir l’étude de Ph. Frémeaux, 2013), qui explique ce rendez-vous manqué. Une économie, quelle qu’elle soit d’ailleurs, ne peut pas être définie par ses seules organisations productives.

Le Prix "Jacques Tymen" attribué à Florence GALLOIS par l'Association d'Economie Sociale (AES)

Le Conseil Scientifique de l'Association d'Economie Sociale (association regroupant l'ensemble des chercheurs de langue française du domaine) a attribué le Prix "Jacques Tymen" à Florence GALLOIS, Doctorante au Laboratoire REGARDS pour sa Thèse intitulée : "Une approche régulationniste des mutations de la configuration institutionnelle française des services à la personne". Cette Thèse a été réalisée dans le cadre d'un financement CIFRE de l'URIOPSS Champagne-Ardenne (Union Régionale Interfédérale des Organismes Privés non lucratifs Sanitaires et Sociaux) et soutenue le 8 novembre 2012. Vous pouvez retrouver un résumé de cette Thèse sur http://regulation.revues.org/9996.

MSH Paris Nord: appel à projets 2012, jusqu'au 3 octobre

Depuis 2004, la Maison des sciences de l’Homme Paris Nord, Unité de Service et de Recherche n3258 associant le CNRS et les universités Paris 8 et Paris 13, lance un appel annuel à projets sur des problématiques correspondant à ses axes et thèmes, sur la base des recommandations de son Conseil scientifique, en fonction des programmes antérieurs et au vu des priorités de la recherche aux plans national et international. Conformément à ses missions, la Maison vise par cet appel à susciter et à accompagner des programmes d’un haut niveau scientifique répondant aux trois critères de l’interdisciplinarité, de l’interinstitutionnalité et de l’internationalité prescrits par la Charte du Réseau national des Maisons des sciences de l’Homme . Ainsi la MSH a-t-elle labellisé et soutenu à ce jour près de 300 programmes d’une durée de deux ans.  Extraits des axes interressant l'ESS.

L’économie sociale et solidaire face à la crise: simple résistance ou participation au changement?

La compréhension des transformations du rôle et de la place de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans les mutations actuelles nécessite un double changement de regard. Il s’agit, d’une part, de combiner une approche de la crise actuelle appréhendée comme une crise conjoncturelle et une approche la considérant comme structurelle et, d’autre part, d’enrichir l’analyse traditionnelle de l’entreprise de l’économie sociale et solidaire (EESS) comme la combinaison d’une association et d’une entreprise par une approche institutionnaliste. Cette dernière, à caractère englobant, permet d’inscrire l’EESS comme une construction sociale, productrice de valeurs, de normes et de règles spécifiques, et donc comme un acteur du mode de régulation socio-économique.

Numéro de revue: 
325
Année de publication: 
2012
Fichier attachéTaille
PDF icon recma_325_021035.pdf514.72 Ko
Auteur(s): 
Danièle Demoustier et Gabriel Colletis

ESS : de l’approche entrepreneuriale à une perspective institutionnaliste

Depuis plus de trente ans, l’économie sociale – devenue « sociale et solidaire » (ESS) – connaît un essor considérable dont la Recma s’est fait largement l’écho. Le sens de cet essor est aujourd’hui interrogé dans le cadre des analyses sur la crise que nous traversons : crise cyclique, conjoncturelle ou bien systémique, structurelle ? Dans le cadre des Entretiens Jacques-Cartier, qui, depuis 1987, réunissent des chercheurs québécois, français et étrangers pour croiser leurs analyses sur des questions d’actualité et de prospective, un colloque a été consacré aux enseignements offerts et aux perspectives ouvertes par l’économie sociale et solidaire « au-delà de la crise », pour en dégager des tendances fortes et structurantes quant à sa nature et à son rôle.

Doit-on seulement valoriser l’ESS dans sa nature entrepreneuriale pour la création de richesses, d’activité et d’emplois ? Qu’en est-il des formes organisationnelles percutées par les mutations économiques et sociales ? Le renouveau territorial suffit-il à assurer l’adéquation de l’ESS aux nouveaux enjeux du rapport entre mondialisation et territorialisation ? Plus globalement, ne doit-on pas adopter une approche institutionnaliste (et non purement institutionnelle) pour rendre compte des spécificités et des potentialités de l’ESS ?

L’ESS remplit-elle une simple fonction réparatrice en offrant des réponses palliatives pour prendre en charge les « coûts sociaux » engendrés par la crise ? Une fonction de laboratoire dans une période de transition vers une nouvelle dynamique entre régulation concurrentielle et publique ? Une fonction de gestionnaire pour organiser efficacement des services relationnels ou créatifs ? Ou bien constitue-t-elle, plus largement, un nouvel acteur collectif, susceptible d’impulser un mode de régulation davantage coopératif, qui contribue à la construction d’un nouveau régime de développement plus durable et solidaire ?

Numéro de revue: 
325
Année de publication: 
2012
Fichier attachéTaille
PDF icon recma_325_019020.pdf420.32 Ko
PDF icon recma325_019020.pdf420.32 Ko
Auteur(s): 
Danièle Demoustier

Au sommaire de la dernière livraison du Ciriec-Espagne, Revue de l'économie publique, sociale et coopérative

CIRIEC-España, revista de economía pública, social y cooperativa, nº 70, abril. 2011, ISSN impreso: 0213-8093, ISSN online: 1989-6816

Les citoyens face à la réglementation européenne des services publics : une évaluation du cas de l’Espagne (Judith Clifton; Daniel Díaz-Fuentes ; Marcos Fernández-Gutiérrez y Julio Revuelta)

Dossier « RSE, régulation et diversité du capitalisme » dans la dernière livraison de la Revue de la régulation

Nous avons le plaisir de vous informer de la parution du numéro 9 de la Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs. Ce numéro offre l’occasion de poursuivre la réflexion sur les mutations du capitalisme contemporain en interrogeant la notion de Responsabilité sociale des entreprises et sa capacité à jouer un rôle dans la formation de nouveaux compromis.

Au sommaire de ce numéro :
 

Fin de partie. Un texte de M. Hipszman sur la finance solidaire

Deux ans nous séparent de la faillite de la banque Lehman Brothers et déjà cet événement paraît appartenir à un passé lointain. Et pourtant qu’on se remémore l’énorme stupeur qui a frappé le monde dans les heures et les jours qui en ont suivi l’annonce. Que n’a t-on pas entendu de la bouche même de ceux qui il y a peu encore célébraient le culte du veau d’or. N’a-t-on pas entendu Alan Greespan, ancien président de la Fed, l’un de ses grands prêtres aller jusqu’à faire acte de contrition.