Les « Dialogues de la Recma » sur la gouvernance des circuits courts agroalimentaires

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Pourquoi choisir de se constituer en collectif pour commercialiser des produits agroalimentaires en circuits courts ? Il y a, dans ce choix, une motivation économique – réunir toutes les compétences nécessaires à la commercialisation des produits – mais aussi politique : les circuits courts, comme les coopératives, sont une alternative critique aux circuits dominants de l’agroalimentaire.
C’est en ces termes que Marius Chevallier et Julien Dellier, venus parler de leur article paru dans le numéro d’avril de la Recma, « Quels pouvoirs informels dans les circuits courts et locaux agroalimentaires », ont introduit leur présentation lors des « Dialogues de la Recma » qui se sont déroulés le 16 juin sous forme de webinaire. Jean-Baptiste Paranthoën – également prévu pour parler de son article sur la genèse des Amap – ayant eu un contretemps, les personnes présentes, dont de nombreux amapiens et universitaires pour cette édition, ont concentré leur attention sur les questions soulevées par l’intention démocratique du collectif de 17 membres (associations loi 1901, Scic, coopératives agricoles) étudié dans le Limousin.
Les 80 entretiens réalisés montrent le souhait d’une gouvernance effectivement démocratique, en évitant qu’un nombre réduit de personnes exerce le pouvoir sur l’activité commune. Or la gouvernance effective ne dépend pas seulement des statuts et des  outils mis en place, mais aussi des caractéristiques socio-économiques des personnes : leur degré de compétence, leur disponibilité, le fait qu’elles représentent un produit particulièrement stratégique dans l’offre commercialisée, etc. Tous ces éléments de pouvoir informel, repérés lors des entretiens, ont pu être discutés par les participants, ouvrant un débat d’une grande richesse. Parmi les questions abordées : peut-on avoir un collectif exclusivement constitué de leaders, ou bien faut-il accepter que les différences en termes de compétences et de charisme rendent inévitable le fait que certains occupent une place plus importante ? Jean-François Draperi, animateur de la rencontre, a rappelé l’analyse de Charles Gide : si le fondement de la coopérative est son fonctionnement démocratique, aucune coopérative ne se développe sans leader charismatique. Pour éviter cette tension entre gouvernance idéale et gouvernance effective, il importe de mettre l’accent sur l’animation pour faciliter la participation de tous, et aussi de considérer le collectif comme un groupement d’éducation et d’émancipation, et non pas seulement comme un groupement socio-économique.

Pour prolonger la rencontre :