Le gouvernement change, les menaces sur la Sécurité sociale s'accroissent

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Sous l'autorité du premier ministre, le Conseil d'analyse économique, sous la plume de Brigitte Dormont, Pierre-Yves Geoffard et Jean Tirole, a remis le 6 mars un rapport "Refonder l’assurance maladie", rendu public début avril,  préconisant de couvrir à 100 % les soins hospitaliers (à l’exception d’un forfait journalier ramené à 8 euros); le remplacement des tickets modérateurs pour les soins de ville par une franchise annuelle (non couvertes par les assurances) en fonction du revenu des patients; d'accroître la concurrence entre complémentaires santé en uniformisant leurs contrats, en supprimant les exonérations sociales pour les contrats collectifs et de mettre les caisses de sécurité sociale elles-mêmes en concurrence. Réactions "étonnées" de la FNMF qui craint un engorgement hospitalier et qui plaide pour des contrats solidaires et responsables rénovés ; et réaction  "consternée" des médecins libéraux (Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) qui refusent "l'étatisation de la médecine de ville et [leur transformation]  en salariés des Agence régionale de santé". Pour des raisons opposées, ils invitent l'exécutif à ne pas suivre ces recommandations, feignant d'ignorer que le Président de la République a confirmé sa très libérale politique d'austérité.

L'enjeu est évidemment les 50 milliards d'économie annoncés par le Président de la République et son nouveau premier ministre. Concernant la santé, 450 millions d'euros seraient à économiser sur les transports sanitaires, 750 sur les génériques, 500 millions grâce à la chirurgie ambulatoire . Une paille. L'essentiel de l'effort portera donc sur les dotations aux collectivités territoriales (10 milliards d'économie), et surtout sur les 5,2 millions de fonctionnaires qui ont vraisemblablement du souci à se faire...

Comment va se traduire concrètement la "baisse des cotisations payées par les salariés" annoncée par le Président au soir de la défaite du Parti socialiste lors des élections municipales, sinon par une diminution des prestations sociales?

Rappelons que ces cotisations représentent une partie "socialisé" du salaire,  c’est-à-dire mis dans le pot commun de la sécurité sociale, pour permettre dans le cadre de la solidarité intergénérationnelle, à chacun de prendre sa retraite, de se soigner lui et sa famille, d’élever ses enfants.... Si le gouvernement réduit cette partie "socialisée", le budget de la Sécurité sociale va en être immédiatement affecté.

Sous couvert "d'augmenter" mensuellement de 60 à 70 euros le petit salarié, l'exécutif s'apprête donc à l'obliger à souscrire des assurances complémentaires et sur-complémentaires qui coûteront bien plus que 60 euros...

Jordane Legleye