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Mesure de l’impact social, mesure du « consentement à investir »

Le tout récent rapport du G8 nous révèle que le « coeur invisible des marchés » (groupe de travail « Impact social » du G8, 2014) est prêt à investir entre 450 et 1 000 milliards de dollars en investissement à impact social. C’est évidemment une nouvelle intéressante. La recette : disposer, enfin, d’une mesure de l’impact social pour rééquilibrer des décisions d’investissement jusqu’à présent uniquement fondées sur le risque et le rendement. Mesurer l’impact social devient ainsi une nécessité pour déclencher les investisseurs privés et, par extension, une possibilité de justifier le soutien de finances publiques parcimonieuses. C’est le raisonnement qui a été appliqué à partir des années 80 en matière d’environnement : pour que la dimension environnementale puisse être enfin intégrée aux calculs économiques coût-bénéfice, il fallait lui fixer un prix. Il n’y aurait donc pas plus de contradiction entre social et marché financier qu’entre croissance et environnement. On se focalise sur la question des méthodes de mesure d’impact social (Stievenart, Pache, 2014). Il faut aussi poser la question de l’adéquation même de l’investissement d’impact aux entreprises de l’économie sociale et anticiper les effets de la « mise en équation économique » du social.
Numéro de revue: 
335
Année de publication: 
2015
Auteur(s): 
Nicole Alix

Mesurer l’action coopérative et mutualiste, une question d’organisation ?

La mesure implique fréquemment une quantification, généralement économique. Au-delà des chiffres, l’organisation est une donnée essentielle, qu’elle s’inscrive dans la loi ou qu’elle mette les entreprises en réseaux ou en fédérations. Mais la mesure de l’action est une question d’organisation également dans le sens où l’entreprise d’ESS doit s’organiser pour produire la mesure. Les deux sens se font écho. Ce qui spécifie sans doute le mieux l’entreprise de l’ESS, c’est l’importance du collectif, du lien social, de la relation entre membres.

Mots clés: 

Rendre tangible l’idéal mutualiste par un indicateur de création de valeur sociale

Les mutuelles ne créent pas seulement de la valeur économique. Leur raison d’être est aussi de produire de la « valeur sociale », une notion attractive et polysémique. Nous en présentons une définition opératoire et une proposition d’objectivation, à travers la construction d’un indicateur synthétique de création de valeur sociale (ISVS). Nous suggérons que celui-ci ne devienne pleinement légitime qu’en tant qu’outil de réflexivité collective et que facteur de motivation et dans la mesure où salariés et acteurs des mutuelles peuvent ainsi devenir parties prenantes de l’évaluation de ce qui fait la valeur sociale.

Numéro de revue: 
335
Année de publication: 
2015
Auteur(s): 
Alain Caillé et Juliette Wéber

Evaluer l’impact social d’une entreprise sociale : points de repère

Cet article propose des points de repère essentiels à la compréhension des enjeux de l’évaluation de l’impact social pour les entreprises sociales. Il fait état, notamment, des différents types d’objectifs poursuivis. Il présente les grandes familles de méthodes, ainsi que leurs limites et leurs atouts respectifs. Il accompagne aussi la réflexion relative au choix d’une méthode en proposant d’aborder l’évaluation de l’impact social comme un processus contextualisé, motivé par des objectifs et des questions précises, formulés par les acteurs eux-mêmes.

Numéro de revue: 
331
Année de publication: 
2014
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PDF icon recma331_076092.pdf891.32 Ko
Auteur(s): 
Emeline Stievenart et Anne-Claire Pache

La responsabilité des concepteurs de mesure de "l’impact social"

L’impact social est à la mode et sa « mesure » est censée promouvoir des investissements sociaux menacés par une cure d’amaigrissement des budgets publics. Dans l’ombre de l’espoir généré par l’impact investing, entre 400 à 1 000 milliards de dollars selon JP Morgan, se glissent des facteurs de transformation essentiels pour le secteur social (1). La substitution du mot « mesure » à « évaluation » laisse en effet souvent invisibles les conventions de la quantification (2). Ainsi, Philippe Frémeaux, avec Florence Jany‑Catrice, relève que l’évaluation des actifs non marchands conduit à inventer des prix pour des choses qui n’en ont pas, grâce à des conventions d’experts qui prennent le pas sur la délibération et la décision politique (3).

Third Sector Impact (TSI) : rendre le tiers secteur plus visible par la recherche-action

A Bologne 25 chercheurs de 10 universités européennes et plus de 100 acteurs ont créé le  23 janvier le Third Sector Impact (TSI). Il se fixe quatre objectifs : travailler à la conceptualisation consensuelle du secteur, à sa mesure quantitative, à celle des impacts sociaux et environnementaux des coopératives, associations, fondations, mutuelles et des entreprises sociales, ainsi que l'identification des contraintes pesant sur leur développement.

Une croissance coopérative pour le XXIe siècle, rapport Cicopa pour l'ACI

Un rapport commandé par l’alliance coopérative internationale (ACI) á CICOPA, organisation sectorielle de l’ACI pour les coopératives industrielles et de services, et coordonné par Bruno Roelants avec des contributions de Patrizio Bianchi, Anup Dash, Hans Groeneveld, Pierre Laliberté, Claudia Sanchez Bajo, Vishwas Satgar et Zhang Xiaoshan. 30 octobre 2013.