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LE SENS DU TRAVAIL À LA CROIX-ROUGE FRANÇAISE Entre engagement pour la cause et engagement dans le travail

Au travers de la perception des salariés et des bénévoles de la Croix- Rouge française (CRF), l’article met en évidence les tensions et les ambivalences du « sens du travail » dans les organisations de l’économie sociale et solidaire. Pour les salariés qualifiés, travailler à la CRF est clairement un choix rationnel, tandis que pour d’autres (qualifiés ou non), c’est un choix contraint par l’absence d’alternative sur le marché du travail local. Pour les bénévoles, le sens de l’engagement à la CRF est résolument pluriel (entre vocation, carrière et quête identitaire) et fortement lié à leur trajectoire personnelle. Un sentiment est au contraire largement partagé par tous les bénévoles, les élus comme ceux de terrain : celui d’être soumis, dans leur travail quotidien, à une exigence de professionnalisation de plus en plus forte et à des contraintes très proches de celles des salariés (charge de travail, flexibilité, respect de normes).

Numéro de revue: 
323
Année de publication: 
2012
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PDF icon recma323_2012_064081.pdf660.54 Ko
Auteur(s): 
Monique Combes-Joret et Laëtitia Lethielleux

FINANCE SOLIDAIRE : CARACTÉRISTIQUES ET USAGES D’UNE GRILLE D’ÉVALUATION DANS LA DÉCISION D’INVESTISSEMENT

A travers une recherche intervention, l’article analyse la grille d’évaluation utilisée par les membres d’un comité d’engagement lors du processus d’investissement solidaire. L’étude de ses caractéristiques et de sa fonction permet de comprendre les critères de choix de l’investissement solidaire. Les critères principaux sont fondés sur l’évaluation de l’utilité collective et sur la promotion du développement endogène. Ils reflètent la structure du fonds et son attachement à des valeurs de l’économie solidaire. L’analyse de son utilisation montre que l’outil, grâce à l’évaluation commune des critères, permet à chaque membre du réseau d’exprimer ses objectifs prioritaires et de pondérer les critères financiers et sociaux de manière à aboutir à une décision collective.

Numéro de revue: 
322
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma322_096114.pdf500.69 Ko
Auteur(s): 
Pascale Terrisse, Muriel Jougleux

ASSOCIATIONS DE SOLIDARITÉ ET STRATÉGIES DE RECONNAISSANCE Une diversité de réponses associatives aux pressions institutionnelles

En prenant appui sur deux cadres théoriques étudiant la relation des organisations à leur environnement, cet article fournit dans un premier temps une analyse exploratoire des stratégies de reconnaissance déployées par les associations de solidarité dans le nouveau contexte de rationalisation des ressources publiques. Une analyse factorielle permet dans un second temps de préciser comment ces stratégies structurent les comportements associatifs. Une typologie des associations en fonction de leurs comportements stratégiques est alors proposée.

Numéro de revue: 
322
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma322_062079.pdf490.57 Ko
Auteur(s): 
Céline Marival

PROFESSIONNALISATION DES DIRECTEURS ASSOCIATIFS PAR LA FORMATION CONTINUE EN ALTERNANCE Le cas d’un réseau d’associations familiales

Cette communication cherche à apporter des éclairages sur la professionnalisation des structures de l’économie sociale et solidaire, à partir des enseignements d’un partenariat implicite mis en place avec un réseau d’associations familiales. Tout d’abord, nous verrons que la construction d’un dispositif de professionnalisation de dirigeants s’appuie sur la conjonction de cinq facteurs : la pression de l’obligation juridique, la prise en compte des besoins des futurs apprenants, le soutien d’un réseau national, la volonté des apprenants de se retrouver entre eux et, enfin, la réponse de l’organisme de formation, qui a su adapter un dispositif existant aux spécificités de cette promotion. Ensuite, nous avons pu montrer que la professionnalisation de dirigeants de structures de l’ESS à travers une formation repose également sur trois éléments du dispositif pédagogique : le groupe d’apprenants, le projet conduit dans le cadre de la formation et le mémoire professionnel réalisé pour valider une partie du diplôme.

Numéro de revue: 
322
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma322_047061.pdf493.01 Ko
Auteur(s): 
Nadine Dubruc, Marylène Badour

OPINIONS SUR LES ASSOCIATIONS ET AFFINITÉS POLITIQUES

Cet article étudie l’influence des caractéristiques individuelles sur les opinions exprimées à l’égard des associations. Deux enquêtes récentes sont utilisées pour conduire l’analyse, qui fait apparaître que, dans l’ensemble, le niveau de confiance accordée aux associations est élevé. Néanmoins, au sein de la population, le degré de cette confiance est susceptible de varier, comme divergent plus généralement les opinions exprimées sur le monde associatif. L’investigation réalisée montre que les caractéristiques socioprofessionnelles des individus expliquent de manière limitée ces différences, lesquelles sont en revanche plus sensibles à l’orientation politique. Sur ce plan apparaît une opposition entre l’électorat de gauche et celui de droite, le second se révélant plus prudent que le premier à l’égard des associations. Pourtant, l’orientation politique n’influence guère la participation associative. Aussi l’article propose-t-il d’interpréter ce résultat comme la traduction d’une réserve exprimée par l’électorat de droite à l’encontre de modes protestataires d’expression qu’empruntent certaines associations dans l’espace public.

Numéro de revue: 
321
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma321_081098.pdf186.65 Ko
Auteur(s): 
Lionel Prouteau

Vers de nouveaux rapports du développement agricole au territoire. Agir ensemble pour devenir autonomes

Cet article questionne la territorialisation des actions de développement agricole local. Deux projets sont comparés : l’association des éleveurs des vallées angevines et la construction d’une presse à huile végétale pure au sein d’une coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) départementale. Ces deux projets revendiquent une certaine démarche de qualité agricole fondée sur des pratiques de production et un fonctionnement collectif, sans toutefois s’inscrire dans les labellisations officielles reconnues. Ils sont fortement déterminés par une volonté locale d’autonomie agricole et de relocalisation de valeur ajoutée. Pour autant, ces projets présentent deux itinéraires divergents de construction territoriale de l’action de développement : préconstruit des zonages environnementaux et périmètre contraint, d’une part, et co-construction territoriale, d’autre part. Ces dynamiques territoriales résultent des effets conjugués des institutions locales ou agricoles et de l’inscription des acteurs engagés dans des réseaux sociaux locaux. Dans cet article, nous montrons comment les porteurs de projets locaux contribuent à transformer le paysage institutionnel du développement agricole en mettant en place des partenariats originaux sur le territoire.

Numéro de revue: 
320
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma320_099115.pdf670.45 Ko
Auteur(s): 
Geneviève Pierre et Bertille Thareau

Une association de tourisme social face à la professionnalisation du secteur : Tourisme et Travail

Association de tourisme social, Tourisme et Travail a été, entre militantisme et professionnalisation, à l’intersection du mouvement syndical et du marché du tourisme. Dès le départ, l’association a présenté une ambiguïté entre les caractéristiques d’un mouvement associatif et les éléments techniques d’une organisation de services. Les éléments de professionnalisation se renforcent pourtant au cours des années 70, allant de pair avec une évolution entrepreneuriale. Les années 80 marquent à la fois l’apogée de cette évolution et une crise profonde de Tourisme et Travail, qui doit être mise en perspective avec les problèmes plus larges des associations de tourisme social. Cette expérience et ces problèmes posent la question d’un modèle français du syndicat entrepreneur social.

Numéro de revue: 
318
Année de publication: 
2010
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PDF icon Recma318_090103.pdf413.35 Ko
Auteur(s): 
Sylvain Pattieu

"Charities" et associations: une étude comparative France-Royaume-Uni du comportement des donateurs

La loi sur les charities est beaucoup plus ancienne que la loi de 1901. Ces organisations se limitent à des domaines plus étroits que les associations françaises. Elles n’ont également pas les mêmes arguments fiscaux pour inciter les donateurs à réaliser un don. Les Britanniques donnent beaucoup plus que les Français et sont plus nombreux à donner. La concentration des revenus de l’ensemble du secteur auprès de quelques organisations est plus importante au Royaume-Uni qu’en France. Il existe dans ces deux pays une forte concurrence à la recherche de financement, principalement due à l’augmentation de la taille des organisations, à l’intégration de nouveaux entrants dans le secteur et à la baisse ou à la stagnation des financements publics. Les outils de collecte sont nombreux et divers de façon à toucher un public de plus en plus large. L’innovation est constante en la matière. Pour satisfaire leurs donateurs, les associations et les charities doivent être concrètes dans leur communication auprès du public.

Numéro de revue: 
318
Année de publication: 
2010
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PDF icon Recma318_039057.pdf446.34 Ko
Auteur(s): 
Fanny Gérome

Travailler dans l’ESS: aspirations, représentations et dispositions. Etude auprès des adhérents de Ressources Solidaires

A partir d’une étude menée auprès des adhérents d’un site spécialisé dans l’économie sociale et solidaire (ESS) dont il diffuse les offres d’emploi, cet article s’attache à dessiner le portrait type de l’aspirant salarié de l’ESS et plus spécifiquement dans le monde associatif, qui regroupe l’essentiel de l’emploi dans ce champ. Si les premières conclusions de cette étude ne sont donc pas généralisables à l’emploi dans les coopératives et les mutuelles, elles sont riches d’enseignements sur les représentations et les dispositions des actifs souhaitant travailler dans l’ESS. Loin de l’image du cadre supérieur du secteur capitaliste « en quête de sens », l’étude révèle que le « profil type » est davantage à chercher parmi les jeunes actifs, souvent des femmes fortement diplômées, dont les parents sont salariés de la fonction publique et qui voient se réduire considérablement leurs chances de titularisation dans le service public.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
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Auteur(s): 
Fanny Darbus et Matthieu Hély

Intérêt général, utilité publique ou utilité sociale : quel mode de reconnaissance pour le secteur associatif ?

Cette contribution a pour objet de mettre en perspective les interactions entre les différents modes de reconnaissance (institutionnelle) de la vie associative : reconnaissance d’utilité publique (RUP), d’intérêt général (RIG) ou d’utilité sociale (première partie). La procédure RUP est-elle encore pertinente depuis la création du fonds de dotation ? Nous présenterons une analyse critique portant sur la position restrictive de l’administration fiscale dans ces procédures de reconnaissance institutionnelle. En définitive, il s’agira de s’interroger sur les perspectives d’accès de toutes les associations loi 1901 à la « grande capacité juridique » et sur la nécessité de procéder à une simplification des procédures de reconnaissance de l’action associative (deuxième partie). Pas simplement en réaction aux nombreuses initiatives de labellisation privée en cours, mais aussi – et surtout – dans un but d’adaptation du processus relationnel « associations-puissance publique » (troisième partie), en tenant compte de l’influence des politiques budgétaires actuelles (loi organique relative au lois de finances, Lolf; révision générale des politiques publiques, RGPP) et de l’impact du droit communautaire (directive « Services »).

Numéro de revue: 
315
Année de publication: 
2010
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PDF icon 315_021039.pdf83.92 Ko
Auteur(s): 
Colas Amblard