salariat

L'emploi dans l'ESS progresse en 2009

C'est le principal enseignement de la cinquième enquête annuelle de Recherches & solidarités "Bilan de l’emploi 2009 dans l’économie sociale", réalisée avec l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et la caisse centrale de la MSA.  Au menu : disparités régionales, détail famille par famille (selon le périmètre retenu par l'Observatoire de du CNCres) et un double constat : la progression de l’emploi est plus forte dans l'ESS que dans le reste du secteur concurrentiel (sic), les revenus ont légérement augmenté. Si l'on peut s'interroger sur une classification statuaire incluant les fonds de dotation dans les structures de l'ESS par ailleurs définies comme le principe commun du "contrôle démocratique des membres ("un homme = une voix")" (p5), voilà 26 pages utiles et synthétiques.

Travailler dans l’ESS: aspirations, représentations et dispositions. Etude auprès des adhérents de Ressources Solidaires

A partir d’une étude menée auprès des adhérents d’un site spécialisé dans l’économie sociale et solidaire (ESS) dont il diffuse les offres d’emploi, cet article s’attache à dessiner le portrait type de l’aspirant salarié de l’ESS et plus spécifiquement dans le monde associatif, qui regroupe l’essentiel de l’emploi dans ce champ. Si les premières conclusions de cette étude ne sont donc pas généralisables à l’emploi dans les coopératives et les mutuelles, elles sont riches d’enseignements sur les représentations et les dispositions des actifs souhaitant travailler dans l’ESS. Loin de l’image du cadre supérieur du secteur capitaliste « en quête de sens », l’étude révèle que le « profil type » est davantage à chercher parmi les jeunes actifs, souvent des femmes fortement diplômées, dont les parents sont salariés de la fonction publique et qui voient se réduire considérablement leurs chances de titularisation dans le service public.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
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Auteur(s): 
Fanny Darbus et Matthieu Hély

Trois propositions pour une mutation économique et sociale

Nombreux sont celles et ceux qui se sont étonnés puis inquiétés de la discrétion de l’économie sociale au cours des derniers mois. De nombreux communiqués ont été adressés à la presse à l’initiative de fédérations coopératives, mutualistes ou associatives, chacune exprimant à sa façon et pour ce qui la concerne ses réflexions face à la crise financière. Plusieurs médias régionaux, quelques journaux nationaux ont réalisé des dossiers sur l’économie sociale. Cependant, il n’y a pas eu de parole forte de l’économie sociale, que ce soit à l’échelon français ou européen, exposant une position claire relativement à la crise. Cette retenue n’est pas nouvelle, mais elle contraste avec l’idée partagée par la grande majorité des acteurs de l’économie sociale selon laquelle, au-delà de ses conséquences désastreuses, la crise est sans doute une opportunité.

Les jeunes et la vie associative, attraits et usages

Les pratiques citoyennes des jeunes ne sont pas toujours faciles à cerner, ce qui explique des discours relativement contradictoires. Sujets de critiques ou à l’inverse célébrés, les jeunes laissent perplexes bien des acteurs sociaux. Pourtant, leurs comportements citoyens reflètent les évolutions qui traversent l’ensemble de la société française : un attachement au vote mais un usage parcimonieux, une participation protestataire croissante et un investissement dans le monde associatif. Cet article s’intéresse plus particulièrement aux pratiques associatives des jeunes et propose d’en dessiner les contours. Il met en évidence l’attrait des jeunes pour ce secteur et la diversité de leurs pratiques associatives, souvent présentées comme relevant uniquement de la consommation de loisirs. En examinant plus particulièrement le bénévolat des étudiants ou les pratiques associatives des jeunes ruraux, l’auteur souligne des motivations différentes en fonction du type d’association et de la situation des jeunes.

Numéro de revue: 
294
Année de publication: 
2004
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PDF icon 294_063073.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Becquet V.

Essai de construction de profils socio-économiques d’associations

Ce texte propose une nouvelle mise en perspective de la variété des situations associatives. La démarche socio-économique adoptée caractérise toute association par son projet, mais aussi par les moyens mis en œuvre pour le réaliser. Finalité associative et données économiques peuvent alors se combiner de diverses façons, que les auteurs cherchent à appréhender. Douze indicateurs sont définis, six d'entre eux se référant aux dimensions proprement associatives — le bénévolat, par exemple -, les six autres renvoyant à des dimensions empruntées au monde de l'entreprise — comme le salariat. Si les indicateurs associatifs rendent compte d'une plus-value sociale, les indicateurs référés à l'entreprise traduisent des aménagements, c'est-à-dire la manière dont les acteurs composent avec les données économiques. Huit profils socio-économiques, résultant d'une combinaison de ces deux fàmilles d'indicateurs, sont identifiés. Quatre groupes d'associations présentent un équilibre des dimensions associatives et économiques : le développement conjoint du bénévolat et du salariat en constitue un exemple.

Quatre autres groupes laissent voir des caractéristiques dominantes qui les situent aux frontières du champ associatif : profils para-entreprise, para-administratif, para-coopératif et para-familial. Autant de profils qui illustrent la diversité des dynamiques de développement à l'œuvre. 

Numéro de revue: 
272
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Danièle Demoustier et Marie-Laure Ramisse

Scic et agriculture: le temps des défricheurs

La coopération est enracinée dans l’économie agricole. Elle prend cependant des formes très variées. Elle contribue à ce qu’est aujourd’hui l’économie sociale en France, même si cette filiation n’est pas suffisamment lisible. Pourtant, les questions qui la traversent se rapprochent de celles posées à l’ensemble des coopératives. Dans ce contexte, il est intéressant d’observer qu’en dehors des schémas traditionnels, une partie des cent sept sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) en activité fin 2007 expérimentent des modèles innovants pour la coopération agricole: certaines structurent des filières courtes coopératives alimentaires ou énergétiques où le lien producteurs-consommateurs se redéfinit, d’autres proposent un nouveau cadre de relations entre agriculture et territoire (en particulier collectivités locales). Néanmoins marginales, ces expériences supposent pour être développées d’encourager davantage la collaboration entre secteurs d’activité et entre familles coopératives différents, et de redéfinir la place des salariés dans la coopération agricole.

Numéro de revue: 
310
Année de publication: 
2009
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PDF icon 310_017030.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Franck Thomas