travail

Absences au travail dans l'ES : une étude exploratoire du Cides

Y a-t-il beaucoup d’absences pour raisons de santé dans l’économie sociale ? Quelles sont leurs causes ? L’« absentéisme » est-il un problème même dans l’économie sociale ? Quels peuvent être les liens éventuels entre conditions de travail et maladie ordinaire ? Quels enjeux de l’arrêt de travail sont à souligner ?Telles sont les questions sur lesquelles CIDES s’est penché en réalisant une importante étude sur les absences au travail des salariés de l’économie sociale. Et ce, à partir de données sur les arrêts de travail des salariés assurés en prévoyance collective par Chorum : plus de 25 000 employeurs, plus de 550 000 salariés, et près de 47 000 arrêts de travail pour l’année 2008. Cette étude a été réalisée en partenariat avec le CENS, laboratoire de sociologie de l’Université de Nantes.

XIe Rencontres du Riuess, "L’ESS et le travail", Poitiers 15-17 juin 2011

Non seulement  le Réseau inter-universitaire de l’économie sociale et solidaire (Riuess)  intensifie sa recherche, mais en outre il étend sa reconnaissance. Ses XIes rencontres en sont une parfaite illustration. Comme tous les ans depuis 2000, le réseau organisait un colloque du 15 au 17 juin à l’université de Poitiers sur le thème « L’économie sociale et solidaire et le travail ».

Proudhon – Coase : la propriété de la firme

En 1937, Ronald Coase (prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, 1991) écrit un article retentissant sur « la nature de la firme ». Celle-ci se caractérise par une coordination hiérarchique alternative à la coordination par les prix et donc par un autre type d’allocation des ressources que celui résultant des « transactions d’échange ». Ce coup de tonnerre dans la théorie économique de l’époque, qui réduit l’économie réelle aux seuls phénomènes d’échange entre unités, va donner lieu à une nouvelle branche de la théorie économique, dite néo-institutionnelle, illustrée notamment par les travaux d’Oliver Williamson (prix Nobel d’économie, 2009). Or, que la firme soit un lieu de répartition des ressources par le propriétaire et non un marché de « facteurs de production » est une des thèses principales de Proudhon dans sa critique de la propriété capitaliste. Le problème de notre socialiste n’était pas le salaire comme résultat d’un échange, mais le salaire comme résultat d’une répartition, décidée par le propriétaire capitaliste. Si Coase a mis en évidence l’alternative entre coûts de transaction et coûts d’organisation pour expliquer l’existence des firmes, il reste à justifier de l’efficience du mode capitaliste de propriété de la firme comparé aux modes non lucratifs.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
Fichier attachéTaille
PDF icon 317_087092.pdf268.06 Ko
Auteur(s): 
Luc Bonet

Travailler dans l’ESS: aspirations, représentations et dispositions. Etude auprès des adhérents de Ressources Solidaires

A partir d’une étude menée auprès des adhérents d’un site spécialisé dans l’économie sociale et solidaire (ESS) dont il diffuse les offres d’emploi, cet article s’attache à dessiner le portrait type de l’aspirant salarié de l’ESS et plus spécifiquement dans le monde associatif, qui regroupe l’essentiel de l’emploi dans ce champ. Si les premières conclusions de cette étude ne sont donc pas généralisables à l’emploi dans les coopératives et les mutuelles, elles sont riches d’enseignements sur les représentations et les dispositions des actifs souhaitant travailler dans l’ESS. Loin de l’image du cadre supérieur du secteur capitaliste « en quête de sens », l’étude révèle que le « profil type » est davantage à chercher parmi les jeunes actifs, souvent des femmes fortement diplômées, dont les parents sont salariés de la fonction publique et qui voient se réduire considérablement leurs chances de titularisation dans le service public.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
Fichier attachéTaille
PDF icon 317_068086.pdf716.91 Ko
Auteur(s): 
Fanny Darbus et Matthieu Hély

Prévention des risques professionnels dans l’ESS

Dans le cadre de la Semaine de la qualité de vie au travail, Cides (Chorum Initiatives pour le développement de l’économie sociale) organisait le 23 juin une journée d’action « Agir pour la prévention des risques professionnels dans l’ESS ». Plus de 200 personnes étaient présentes, des organismes employeurs, des syndicats salariés, des représentants des grands mouvements associatifs, mais aussi des acteurs (directeurs de structure, DRH ou membres des CHSCT) et des professionnels de santé (médecins du travail, ergonomes…). « Ce n’est pas parce que nos entreprises ne sont pas au CAC 40 qu’il n’y a pas de problèmes de santé au travail dans l’ESS » rappelle François Desviaux, rédacteur en chef de Santé au travail. Des problèmes que la « réforme » des retraites en cours ne risque pas d’améliorer.