communauté de travail

Albert Meister (1927-1982), sociologue désabusé de l’utopie

Albert Meister, sans aucun doute l’un des plus grands sociologues de l’association et de la coopération, est peu connu. S’intéressant aux associations et aux coopératives aux activités les plus différentes – l’habitat, l’industrie, le développement rural, etc. – et dans de nombreux pays – Italie, France, Israël, Etats-Unis –, il a introduit dans l’analyse de l’association à la fois la sociologie de l’action, celle des organisations et la démarche sociométrique. Dès 1969, il distingue participation volontaire et participation provoquée, afin de comprendre les formes de la participation dans la coopérative et dans un processus de développement. Il prolonge sa réflexion en étudiant comment la participation évolue lors des quatre étapes de la vie de l’entreprise coopérative : la conquête, la consolidation économique, la coexistence et le pouvoir des administrateurs. Il articule sa sociologie à des apports de psychosociologie. Meister n’intervenait pas comme un universitaire classique. S’appuyant sur les apports de la sociométrie, il concevait son intervention comme un moyen d’émancipation du groupe avec lequel il travaillait, définissant ainsi dans le champ coopératif une forme de recherche-action collective distincte de celle d’Henri Desroche, plus centrée sur les parcours individuels des coopérateurs. La sociologie de Meister se singularise par sa dimension critique, voire pessimiste et, simultanément, par son apport constructif et roboratif.

Numéro de revue: 
328
Année de publication: 
2013
Fichier attachéTaille
PDF icon recma328_095108.pdf1.97 Mo
Auteur(s): 
Eric Belouet

La gestion participative, une utopie réalisée? L’expérience d’Alexandre Dubois aux aciéries de Bonpertuis

La participation des salariés à la gestion est restée un phénomène très minoritaire, cantonnée à quelques expérimentations. En revanche, la participation des salariés au capital a connu un développement important, surtout au cours des vingt dernières années. Or, la gestion participative s’appuie de manière indissociable sur la combinaison de ces deux dimensions. Cet article se donne pour objectif d’analyser historiquement le cas emblématique d’une entreprise ayant mis en place des structures originales de gestion participative afin de dégager certaines conditions permettant la réussite d’un tel projet. Nous soulignons notamment le rôle fondamental de l’engagement personnel du dirigeant, mais aussi l’importance de la dimension psychologique dans la réussite de ce projet d’entreprise.
Numéro de revue: 
313
Année de publication: 
2009
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PDF icon 313_086098.pdf108.73 Ko
Auteur(s): 
Xavier Hollandts