Laëtitia Lethielleux

Rendre visible l’invisible... Les Premiers Trophées des Femmes de l’ESS !

Le 8 mars 2023 s’est tenu, au 101 rue de Grenelle, siège du Secrétariat d’Etat en charge de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, les premiers Trophées des femmes de l’ESS. La création de ces nouveaux trophées est l’occasion de mettre en lumière celles qui se mobilisent dans les organisations de l’ESS et participent par leurs actions à la vie politique et économique. C’est aussi le moment de faire le bilan sur la place des femmes dans l’ESS et de questionner l’exemplarité des pratiques.

Regards croisés sur la loi de 1901 et l’évolution du monde associatif

Pour fêter les 120 ans de la loi du 1 er juillet 1901 relative au contrat d’association et les 100 ans de la Revue internationale de l’économie sociale, Recma, le Mouvement associatif de Champagne Ardenne et la revue, en collaboration avec la Chaire ESS de l’université de Reims Champagne-Ardenne, ont organisé une soirée débat le mercredi 17 novembre 2021, en visioconférence, sur le thème « Les 120 ans de la loi de 1901, regards croisés sur l’évolution du monde associatif ».

De la créativité associative

Le dossier de ce numéro 344 est issu de la rencontre 2015 du Riuess (Réseau inter­ universitaire de l’ESS) à Reims. Les trois articles qui le composent, introduits par Monique Combes-Joret et Laëtitia Lethielleux, s’intéressent à la tension entre créativité et normalisation dans les associations du secteur social et médico-social. L’action sociale représente 40 % des emplois de l’ESS et la santé près de 8 %, dont 95 % dans les associations. L’action sociale est l’une des rares activités où l’ESS est majoritaire, avec plus de 60 % des emplois du secteur.

Etre ou ne pas être une association gestionnaire d’établissements ? Le cas de la Croix-Rouge française

Cet article pose la question des outils de gestion « embarqués » dans les structures de l’ESS (et plus précisément au sein du secteur associatif) et de leur compatibilité ou non avec les principes de celles-ci. Il vise à combler un manque dans les études disponibles sur les entreprises de l’ESS, notamment les associations employeuses, en observant les usages qu’elles font de ces outils et les effets produits sur leurs membres tant bénévoles que salariés.
Au travers d’une étude de cas de la Croix-Rouge française (18 000 salariés, 56 000 bénévoles et 600 établissements sociaux et médico-sociaux en 2014), les auteures montrent que le recours à des outils de gestion de la performance économique ne pose pas simplement une question de légitimité, mais bien une question d’identité organisationnelle.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Monique Combes-Joret, Laëtitia Lethielleux

Les associations du secteur social et médico-social Entre créativité et normalisation

Les associations sont, en France, des institutions dynamiques et appréciées de la population (Archambault, 2012). Leur contribution – et notamment celle des associations sociales et médico-sociales – au bien-être des personnes, à la cohésion sociale, à la vie démocratique et à  l’animation des territoires est clairement reconnue aujourd’hui : « Les associations, c’est la quasi-totalité des structures d’accueil d’urgence aux personnes en détresse.