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Banco Bem (Vitoria, Brésil) : une banque communautaire de développement entre résilience et normalisation

Depuis la fin des années 1990, les banques communautaires de développement (BCD) du Brésil expérimentent une démocratisation de la finance en rendant son accès plus égalitaire et en relocalisant sa gestion à l’échelle des quartiers. Leur modèle repose sur la solidité du développement communautaire qui fait de l’auto-organisation des favelados, les habitants des favelas, la clé pour améliorer leurs conditions de vie. À partir d’une étude de cas consacrée à Banco Bem, première banque communautaire créée en 2005 en dehors de l’État du Ceará, et d’observations sur Banco Palmas, cette contribution analyse les retombées et les difficultés des pratiques de finance solidaire dans un contexte marqué par des pratiques clientélistes et une pression normalisatrice du marché.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Timothée Narring

Micro-prêts collectifs et amélioration de la performance des groupements villageois : enquête à Kolda (Sénégal)

Afin d’étudier la relation entre l’accès aux microcrédits collectifs et l’amélioration de la performance des organisations villageoises (OV) et des groupements féminins (GPF), une enquête par questionnaire a été menée auprès de 56 groupements de la région de Kolda, située au sud du Sénégal, où l’incidence de la pauvreté (proportion de la population vivant avec moins de 1 dollar par jour) est de 76,6%. L’étude vise à déterminer si les micro-crédits collectifs octroyés par les institutions de microfinance (IMF) ont un impact significatif sur l’amélioration de la performance commerciale et financière de ces groupements. Si les résultats de l’enquête attestent d’une relation
significative entre ces deux paramètres, plusieurs facteurs peuvent expliquer les situations d’échec.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Serigne Diop

Émergence et développement de l’économie sociale et solidaire à La Réunion

Cet article présente l’évolution historique de l’économie sociale et solidaire à La Réunion. L’auteure met l’accent sur ses particularités liées aux contraintes géographiques de l’insularité et à l’histoire de cette île de peuplement devenue un département d’outre-mer. Apparue au XIX e siècle dans une logique de secours et d’urgence, l’économie sociale a été le terreau des associations d’action sociale et de la mutualité d’aujourd’hui. Son essor s’est poursuivi au début des années 1930 dans
le domaine de l’agriculture, puis dans celui des activités portuaires au cours des années 1990. Parallèlement, des associations d’insertion en lien avec les politiques publiques ont été créées. Face à ce développement en « tuyaux d’orgue », la médiation institutionnelle a encouragé l’interconnaissance comme levier de soutien à l’émergence d’autres modes d’entrepreneuriat.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Guilaine David

L’entrepreneuriat institutionnel : un vecteur du développement de l’économie sociale et solidaire de La Réunion ?

La Réunion a connu trois périodes distinctes dans le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS) entre 2000 et 2015. Dans un premier temps, les normes établies par les pouvoirs publics structurent le champ et lui permettent de s’ouvrir localement. La deuxième période voit des entrepreneurs de l’ESS utiliser les marges du système pour élaborer de nouveaux modèles organisationnels, mais le changement sociétal reste limité. La troisième étape est celle de la constitution de réseaux entrepreneuriaux animés par la volonté de changer les règles du jeu en s’appuyant sur la diversité des arrangements institutionnels et en développant un entrepreneuriat collectif. Dans cette recherche, les auteurs questionnent la capacité de ce dernier à être un vecteur du développement et de la vitalité de l’ESS à La Réunion.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Frédéric Annette, Patrick Valéau, Philippe Eynaud

Les parts congrues de la coopération : penser la question de la propriété dans les Coopératives d’activités et d’emploi. L’exemple de la Scop Coopaname

Ce qui est congru est juste, exact. Toute expérience coopérative implique un débat permanent sur les parts congrues de la coopération, où se joue notamment l’équilibre entre personne et collectif. Mais comment coopérer congrûment quand la coopération intègre une troisième partie, l’activité – objet juridique mal identifié qui constitue pourtant l’une des deux composantes de la Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) ? En étudiant de quelle manière Coopaname, Scop issue du mouvement des CAE, traite la question du résultat comptable, les auteurs illustrent comment le débat sur les choix de gestion dans un jeu coopératif complexe débouche sur une  appréhension originale du rapport à la propriété. La négociation permanente entre injonctions de gestion contradictoires semble ainsi fonder le commun coopératif.

 

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Stéphane Veyer, Joseph Sangiorgio

Sociétés commerciales agricoles acquises par des coopératives : quelles motivations lorsque les agriculteurs deviennent coopérateurs ?

Dans l’industrie alimentaire française, la part de marché des coopératives agricoles a augmenté d’environ 7% de 2000 à 2015, principalement par l’acquisition de sociétés commerciales. Dans certains cas, les agriculteurs fournisseurs de ces entreprises sont devenus membres des coopératives. Dans d’autres, ils sont restés agriculteurs fournisseurs non-coopérateurs ou sont partis à la concurrence. La présente recherche vise à identifier les motifs et les modalités de prises de décision des agriculteurs et des coopératives, de sorte à compléter la théorie économique sur les relations entre une coopérative et ses filiales en sociétés commerciales. Elle s’appuie sur l’étude de cinq cas d’acquisition de sociétés commerciales par des coopératives agricoles.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Francis Declerck, René Mauget

L’économie solidaire dans la métropole lilloise : nouveaux consensus, nouvelles fractures

A partir d’entretiens réalisés auprès des acteurs se revendiquant de l’économie solidaire au sein de la métropole lilloise, cet article met à jour les dynamiques locales émergeantes portées par ces structures, et s’interroge sur la portée des recompositions du champ de l’ESS qu’elles peuvent favoriser localement. Ainsi, l’ensemble des acteurs interrogés relève la très forte valorisation de l’entrepreneuriat, l’importance de l’hybridation de leurs ressources ou encore la référence désormais incontournable au territoire. Néanmoins, de nouvelles fractures apparaissent, liées à la capacité (ou non) des structures à se ménager des espaces d’autonomie. Le statut coopératif (ou non), l’organisation du travail et le rapport à la mobilisation politique apparaissent comme des variables majeures de différenciation des structures.

 

Numéro de revue: 
349
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Paul Cary, Caroline Senez

De la partition du fait associatif à la loi de 2014 affirmant l’unité de l’économie sociale et solidaire : l’histoire d’une construction politique

Par la partition du fait associatif, l’État a cherché à se prémunir contre la potentielle influence, notamment politique, du mouvement associatif. Au sortir de la Révolution française, la dynamique associative est en effet multiple, et ce que l’on nomme aujourd’hui les familles de l’économie sociale (mutuelles, coopératives, associations) n’a pas de réalité : ces groupements de personne, véritables corps intermédiaires, sont multifonctionnels. Le législateur va choisir de leur assigner des intérêts et rôles spécifiques (la partition), s’assurant ainsi le monopole de l’intérêt général. Retraçant cette histoire, l’article questionne la façon dont on peut appréhender la loi du 31 juillet 2014 : est-ce une nouvelle position du législateur qui a émergé ou peut-on y voir les traces d’une continuité historique ?

 

Numéro de revue: 
349
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Anne Fretel

Les mutuelles de santé face à la réglementation européenne : une banalisation de l’identité mutualiste ?

Que ce soit au travers des régimes de sécurité sociale ou de façon plus informelle, l’histoire montre que les mutuelles de santé ont toujours pris part de façon active à l’organisation de la couverture de la population, forgeant un esprit et une identité caractérisés par des valeurs de solidarité, de démocratie et de non-lucrativité. Cependant, cette consécration des mutuelles au niveau national n’a pu résister à la pression du droit européen de la concurrence, qui tend à en faire des entreprises comme les autres. L’identité mutualiste se voit alors renvoyée à une forme d’organisation et à un certain type de missions. Cet article montre comment la redéfinition de la non-lucrativité en droit européen pourrait permettre de restaurer l’esprit mutualiste et une identité fondée sur ses valeurs historiques.

 

Numéro de revue: 
349
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Olivier Boned, Romain Guerry, Luc Pierron

Construire les PTCE comme des communs sociaux : quel rôle pour les pouvoirs publics ?

Cet article montre comment les Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) peuvent constituer des communs sociaux, définis par les auteurs comme des communs associés à des ressources sociales telles que la santé, l’emploi, l’éducation ou encore la culture, avec une visée universaliste quant à leur accès. Si les pouvoirs publics centraux sont intervenus en 2014 au niveau méta-institutionnel en définissant un cadre institutionnel des PTCE qui n’est pas forcément propice à l’émergence de tels communs, les collectivités locales, elles, interviennent en tant que parties prenantes, au niveau intra-institutionnel, en participant à l’élaboration des règles du PTCE avec des postures plus ou moins facilitantes. Cet article étudie les modalités d’intervention des pouvoirs publics pour favoriser une évolution des PTCE vers de véritables communs sociaux.

 

Numéro de revue: 
349
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Hervé Defalvard, Geneviève Fontaine

L’économie sociale et solidaire en Tunisie, un potentiel troisième secteur ?

Érigée par le gouvernement au rang de préoccupation prioritaire dans le plan de développement 2016-2020, l’économie sociale et solidaire (ESS) se trouve à l’aube d’une période de grande expérimentation en Tunisie. Le secteur dispose de véritables atouts : un ancrage sur l’ensemble du territoire, une offre importante de travail bénévole, une connaissance intime du terrain et un potentiel de création d’emploi, de richesses et d’utilité sociale. Ces atouts sont toutefois contrebalancés par des faiblesses importantes : une forte spécialisation sectorielle, un poids économique marginal, des acteurs de petite taille, des ressources humaines non qualifiées, des problèmes de gouvernance et un accès limité au financement. Cet article tente de déterminer à quelles conditions l’ESS pourrait constituer un troisième secteur à part entière, à mi-chemin entre l’État et le marché.

Numéro de revue: 
349
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Fathi Elachhab

Faire vivre une ONG au Niger, entre précarité des ressources financières et instabilité des ressources humaines

Au Niger, le nombre d’ONG a connu une croissance spectaculaire depuis les années 1990. Mais peu d’entre elles ont consolidé une organisation et un savoir-faire. La plupart vivotent ou enchaînent des hauts et des bas. À partir d’entretiens approfondis avec des responsables de ces structures, cet article montre que, malgré les discours soutenant le rôle des ONG nationales dans le développement et l’évolution des flux d’aide en leur faveur, les associations nigériennes, situées en bas de la chaîne de l’aide, sont soumises à une double précarité : financière et en termes de ressources humaines, qui explique en partie leurs difficultés récurrentes d’institutionnalisation. L’article apporte ainsi un éclairage sur le développement d’un secteur de l’économie sociale dans un contexte de crise de l’emploi et de bureaucratisation de l’aide internationale, sur fond de politiques néolibérales.

 

Numéro de revue: 
349
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Philippe Lavigne Delville

Appel à textes : « L’économie sociale et solidaire au Maghreb »

Créée en 1921 à l’initiative de Charles Gide, la Recma, Revue internationale de l’économie sociale, est une revue trimestrielle interdisciplinaire dotée d’un comité de lecture. Elle est la plus importante revue francophone d’économie sociale et une des toutes premières mondiale, lue dans plus de vingt pays. Son directeur est Jean-Claude Detilleux ; son rédacteur en chef est Jean-François Draperi.

La Recma s’est fait l’écho du dynamisme des pratiques d’économie sociale et solidaire dans les pays du Maghreb au travers de plusieurs articles (M. Jaad et E. Erraoui, « Tissu associatif et cohésion sociale au Maroc : le cas de la province de Taroudant », Recma n° 333, 2014 ; M.-A. Zoreli, « La régulation solidaire en Kabylie : l’exemple du village de Tifilkout », Recma n° 339, 2015 ; A. Roumane, « Structures coopératives et valorisation économique de la biodiversité : cas de la filière d’huile d’argan au Maroc », Recma n° 345, 2017 ; F. Elachab, « L’économie sociale en Tunisie », à paraître dans la Recma en juillet 2018.) et souhaite poursuivre cette présentation et réflexion au travers d’un dossier. Depuis les « Printemps arabes », on assiste en effet à un renouvellement important des pratiques en matière d’économie sociale. En témoignent l’essor des associations dans des pays comme le Maroc ou la Tunisie (Ipemed, 2013), les mises en réseau nationales ou sous-régionales (Maghreb-ESS) ou encore l’attention renouvelée des politiques publiques (débats sur la loi relative à l’ESS en Tunisie en 2016).

Année de publication: 
2018

Éduquer à la solidarité : les rapports entre l’ESS et l’éducation en France du XIX e siècle à nos jours

Cet article étudie les liens entre l’Éducation nationale, l’éducation populaire et l’économie sociale et solidaire (ESS) en France du XIX e siècle à nos jours, et montre la transition d’une démarche de solidarité en faveur de l’éducation à la volonté de promouvoir une éducation à la solidarité. De 1820 à 1870, les précurseurs de l’ESS et de l’éducation populaire se sont révélés être des militants de l’éducation (I). De 1880 à 1930, à partir du moment où l’instruction publique est devenue accessible à tous et où les structures de l’ESS ont été autorisées, ces dernières ont cherché à influencer l’éducation selon leurs conceptions de la solidarité (II). Après la Seconde Guerre mondiale, l’ESS et l’éducation populaire semblent s’être développées de manière distincte de l’Éducation nationale, bien que des partenariats demeurent en vue d’éduquer à la solidarité (III).

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Olivier Chaïbi

Former des cadres dans un contexte de pauvreté : étude d’une formation universitaire en économie sociale au Burkina Faso

Cet article analyse la formation MEGEES (maîtrise en économie et gestion des entreprises d’économie sociale et solidaire), une formation professionnalisante présentant une histoire et une configuration particulières, créée au sein de l’Université Ouaga II en 2006. Les auteurs détaillent les conditions et processus d’émergence de la formation, née grâce à un partenariat de recherche interuniversitaire Nord-Sud portant sur l’économie sociale et sa structuration au Burkina Faso, pays où le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) est récent (I). Puis, ils analysent les enjeux et débouchés de cette formation qui vise à insérer des cadres sur le marché de l’emploi local (II), avant de présenter les résultats de l’enquête réalisée en 2017 auprès des diplômés des neuf premières promotions de la MEGEES (III).

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Jean-Baptiste Zett, Théodore Jean Oscar Kaboré

Renouer avec l’idéal démocratique dans les coopératives ivoiriennes grâce à la formation

Cet article analyse les pratiques et les enjeux de la formation aux valeurs de citoyenneté et de démocratie initiée dans les coopératives ivoiriennes depuis 2010. L’étude réalisée par l’auteur en 2016 auprès de 185 acteurs répartis dans cinq coopératives de café et de cacao montre que la quasi-totalité d’entre elles sont confrontées à l’hégémonie de certaines catégories d’acteurs pour leur gestion et connaissent des problèmes de leadership ou de mauvais positionnement des rôles dans l’organigramme. Les programmes de formation aux principes de citoyenneté et de démocratie, en favorisant l’appropriation des valeurs et des règles coopératives en matière d’égalité des droits pour tous, renforcent l’engagement des coopérateurs en même temps que leurs performances économiques.

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Christophe Adouobo N’DOLY

Insérer et innover : l’exemple de la Scic B323, une coopérative étudiante de prestations de services

Liée au master ESS de l’université de Poitiers, la Scic B323 est une société coopérative d’intérêt collectif créée sous forme de société par actions simplifiée (SAS). Il s’agit de la première coopérative étudiante proposant des prestations de services dans le domaine des études et du conseil. Les caractéristiques de cette coopérative favorisent l’éducation et l’insertion des membres-étudiants. Cet article étudie le processus de création de la Scic, fruit d’une réflexion de plusieurs années réunissant enseignants, élèves et praticiens de l’ESS (I) ; présente son organisation basée sur des producteurs bénévoles et la facturation des prestations aux clients (II) ; et détaille sa gouvernance à la fois multi-sociétariale, holacratique et « relayée » de promotion en promotion (III).

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Collectif B323 – Université de Poitiers

L’inclusion du coopérativisme dans l’enseignement élémentaire au Brésil : perspectives pour la jeunesse et le mouvement coopératif

Cet article expose les enjeux de l’intégration du coopérativisme dans le programme de l’enseignement élémentaire au Brésil. S’appuyant sur différents travaux scientifiques, l’auteur affirme que cette inclusion, si elle se réalise, pourra faciliter l’intégration sociale et offrir reconnaissance et visibilité aux coopératives. Il présente les principales caractéristiques de la pédagogie historico-critique, qui lui paraît la proposition la plus adéquate pour transmettre et assimiler un enseignement du coopérativisme. Il expose les actions réalisées par l’Organisation des coopératives brésiliennes (OCB) pour intégrer le contenu coopératif dans la Base nationale commune des programmes scolaires (BNCC). Enfin, il évoque les changements politiques survenus récemment dans le pays et la réforme du travail promulguée en juillet 2017, qui pourraient entraver ce projet.

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Anderson dos Anjos Pereira Pena

Un autre monde est possible : l’utopie pratiquée par l’Université coopérative internationale (1976-1992)

Ce texte présente l’expérience de l’Université coopérative internationale (UCI), un réseau francophone de chercheurs et d’acteurs engagés dans les sciences sociales des religions, le développement régional, l’économie sociale et l’éducation permanente. En un peu plus d’une décennie (de la fin des années 1970 au début des années 1990), de nombreux partenariats, projets de coopération, rapports et publications scientifiques ont émané de ce réseau international. Son but était de fédérer plusieurs groupes de recherche nés à l’initiative des anciens étudiants du Collège coopératif de Paris. Active en Europe, en Afrique, en Amérique latine et au Canada, l’UCI a suscité de multiples collaborations Nord-Sud, Sud-Sud et Nord-Nord, dont les retombées sont encore visibles aujourd’hui, et contribué à conférer une légitimité à bon nombre de chercheurs, notamment sur le continent américain.

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Davide Lago

De l’héritage d’Henri Desroche au savoir-faire des Collèges coopératifs

En prenant appui sur l’expérience et le savoir-faire des Collèges coopératifs (organisme de formation continue ou d’éducation permanente), et plus particulièrement sur celui d’Aix-en-Provence, l’auteur illustre ce qui a pu être fait à partir du modèle coopératif et éducatif hérité d’Henri Desroche dans les pratiques professionnelles des formateurs, dans les secteurs du développement social, du développement local, de l’éducation populaire et de l’économie sociale et solidaire. Une attention particulière est portée par l’auteur à la stratégie formative qui en découle, nécessaire pour faire face au défi d’un développement durable inclusif souvent occulté dans le débat public par la seule question économique ou la gestion de l’environnement et des biens communs naturels
(air, eau, terre, sol, biodiversité, etc.).

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Maurice Parodi

Des coopératives agricoles agents de symbiose industrielle : étude de la bioraffinerie de Bazancourt-Pomacle

Le complexe de Bazancourt-Pomacle, situé près de Reims, dans le département de la Marne, est considéré à ce jour comme l’une des bioraffineries les plus intégrées d’Europe. La double particularité de ce site réside dans l’engagement des agriculteurs via leurs coopératives et dans le fait qu’il associe une installation industrielle à un pôle d’innovation ouverte. Cet article décrit cet écosystème et l’originalité de son métabolisme, fondé sur la recherche systématique de synergies
permettant d’optimiser l’utilisation des ressources produites et échangées dans le respect des normes environnementales. Partant de l’étude de cas de cette bioraffinerie, complétée par des entretiens semi-directifs auprès des acteurs, il montre le rôle des coopératives agricoles dans le développement de cette symbiose industrielle incluant des valeurs partagées, un « capitalisme patient » et un « financement circulaire ».

 

Numéro de revue: 
347
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Maryline Thénot, Christophe Bouteiller, Honorine Lescieux-Katir

Réduire les pertes de récolte en Inde grâce aux plateformes coopératives et à la capacitation des communautés

En Inde, dans les zones enclavées, les pertes de récoltes peuvent parfois annuler les effets d’une hausse de la production agricole et affecter la sécurité alimentaire des populations. L’étude de la chaîne de valeur des produits agricoles dans la région tribale de Koraput a permis d’évaluer les pertes de récoltes et le gaspillage des principaux fruits, légumes et céréales cultivés. À partir des résultats de cette enquête de terrain, des agronomes sont intervenus sur place et une action coopérative intégrant tous les foyers concernés a vu le jour, soutenue par la formation de cinq cercles agricoles et de dix groupes de solidarité. La promotion de l’action collective, le renforcement des institutions communautaires et la capacitation (empowerment) des parties prenantes ont contribué à réduire les pertes alimentaires dans des proportions significatives : 45,15 % pour les céréales, 24,03 % pour les légumes et 18,75 % pour les fruits.

 

Numéro de revue: 
347
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Chaudhury Shripati Mishra, Seema Tigga, Malay Kumar Sahu

Les programmes d’énergie renouvelable impulsés par des coopératives électriques en Argentine : quels impacts ?

En Argentine, bien que la politique énergétique ait été déterminée par un contexte politique et économique difficile, les coopératives d’électricité ont joué un rôle pionnier dès les années 1990 dans l’essor de la production d’énergie issue de sources renouvelables. Plus récemment, pour tenir compte des restrictions de l’offre d’énergie ainsi que des possibilités de financement du programme provincial Proinged, ces coopératives ont redoublé d’efforts pour participer à des projets de production d’énergie renouvelable (ER). Cet article analyse cinq initiatives utilisant la biomasse, auxquelles participent des coopératives d’électricité de la province de Buenos Aires. L’objectif de l’auteure est d’identifier l’impact potentiel de ces centrales électriques sur leur territoire.

 

Numéro de revue: 
347
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
María Eugenia Castelao Caruana

Rôle et potentialités des coopératives forestières dans l’atténuation du changement climatique

Cet article propose une analyse du rôle que les coopératives forestières peuvent jouer dans la diminution des quantités de dioxyde de carbone présentes dans l’atmosphère, tant dans les pays en développement que dans les pays développés. Il offre d’abord un aperçu général des efforts internationaux pour réduire l’émission de ces gaz, puis montre comment deux types distincts de coopératives forestières – les unes de propriétaires, les autres d’usagers – sont particulièrement
adaptés à cette fin. Il présente ensuite des exemples situés dans cinq régions du monde, afin d’illustrer de quelle manière des projets de séquestration de carbone pourraient être réalisés par des coopératives forestières ou des organisations analogues pour prendre en charge diverses questions écologiques, économiques, politiques et de gestion des sols.

Numéro de revue: 
347
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Émile G. Nadeau, Luc Nadeau

Mieux comprendre les facteurs de succès de la coopérative avec la théorie de l’auto-organisation d’Elinor Ostrom

L’approche d’Elinor Ostrom (prix Nobel d’économie en 2009) peut-elle être mobilisée dans l’étude des coopératives ? À partir d’un travail d’analyse de textes de l’auteure, cet article propose de clarifier certains concepts. Dans une perspective ostromienne, ce n’est pas le concept de « commun » qui permet de caractériser la coopérative, mais plutôt la notion d’institution auto-organisée. Ainsi, la coopérative est une institution auto-organisée car elle repose sur un système de règles édifiées par les membres pour eux-mêmes. Elinor Ostrom et l’école de Bloomington ont construit des outils d’analyse et identifié des facteurs clés de succès de l’auto-organisation pour la gestion de ressources naturelles. Ces résultats permettent à l’auteure d’élaborer des hypothèses concernant la réussite de l’action collective dans un autre type de situation : l’entrepreneuriat collectif au sein des coopératives.

 

Numéro de revue: 
347
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Adélie Ranville