"La baisse des subventions encourage le sous-salariat dans les associations"

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Pour Frédéric Amiel membre du Conseil syndical d'Asso, la mise en compétitioiin des associations pour obtenir les subventions contribue à détériorer les conditions des salariés du secteur. Un article de Fanny Roux pour Youphil le 06/12/2012.

Youphil.com: Quelle est la spécificité des conditions de travail dans les associations?

Frédéric Amel: D’abord, ce sont de très petites entreprises (TPE), pour 80% d’entre elles. Il y en a même 50% qui ont moins de trois salariés. Les conditions sont donc particulières, car il s’agit de structures horizontales.

Le deuxième élement est bien sûr la précarité. Près de 40% de ces salariés sont en CDD; sans compter les cas innombrables de volontariat et autres stages.

Enfin, 40% de ces salariés sont en temps partiel, alors que ce chiffre n’est que de 8% dans le secteur privé. C'est un milieu où l'on fait les choses par engagement, alors, ceux qui sont en temps partiel se retrouvent très souvent à faire 35h, sans être payés à ce titre.

Quelles sont vos revendications?

Nous avons trois objectifs. Nous voudrions que les salariés prennent conscience qu’ils ont des droits comme les autres, des droits à défendre. 

D’autre part, les présidents d’associations qui ont des salariés doivent se comporter comme de bons employeurs. Ils doivent prendre leurs responsabilités. Ce n’est pas toujours facile, car ils ne sont eux-mêmes pas salariés, souvent. Il faut qu’ils aient la démarche de se mettre en conformité avec le droit du travail.

Enfin, bien sûr, nous avons besoin d’une prise de conscience et de l’action des pouvoirs publics. Les coupes budgétaires dans les subventions aux associations les ont précarisées. Le secteur associatif garantit aussi des services délégués par l’Etat, autrefois effectués par les services publics. Aujourd’hui, des associations font donc le même travail que le service public avant, mais avec moins de moyens.

[...]

S’il y avait une mesure à prendre pour améliorer la situation des salariés, laquelle serait-elle?

Ce serait de revenir sur la circulaire Fillon de janvier 2010 qui instaure la mise en concurrence entre les associations sur les appels d’offres publics.

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