Coopératives et entreprises sociales au Royaume-Uni

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Le secteur de l’ESS se transforme au Royaume-Uni. A côté d’un secteur coopératif historiquement fort, les charities prospèrent plus que jamais. A la frontière de ces deux structures bien identifiées apparaissent désormais les concepts d’ « entreprises sociales » ou d’employee ownership (participation au capital des salariés). Un flou bien entretenu qui permet la mise en oeuvre du projet de « Big Society » de David Cameron dans laquelle une part importante des services publics se voit transférée au secteur privé. Ceci n’est pas sans rappeler qu’en France aussi, la loi Hamon prévoit l’intégration dans le périmètre de l’ESS de sociétés de capitaux qui respecteraient certains critères… Un article de l'association autogestion.

Le secteur coopératif au Royaume-Uni en 2013 regroupe un peu plus de 230.000 salariés selon le dernier rapport de Co-operatives UK, qui propose également une application smartphone permettant de trouver la plus proche de chez soi. Le secteur est dominé par les coopératives de consommation inspirées de Rochdale, avec plus de 140.000 salariés pour 11 millions de membres. Les coopératives de travail sont au nombre de 497, et représentent 83.000 salariés 1. L’essentiel des effectifs de ces coopératives de travail – 81.000 – est regroupé dans douze entreprises réalisant chacune plus de 5 millions de livres sterling de chiffre d’affaires.

 

Les coopératives n’ont pas de statut juridique spécifique et s’acquittent de l’impôt sur les sociétés. Dans le secteur de l’économie sociale britannique, seules les Charities – équivalent des associations – s’en dispensent. Celles-ci sont le poids lourd de l’ « économie sociale et solidaire » au Royaume-Uni: elles sont plus de 160.000 en 2013 selon la Charity Commission , et ont un revenu de presque 60 milliards de £, contre 36 milliards pour l’ensemble des coopératives. Elles emploient 872.000 employés et mobilisent plus 1.500.000 bénévoles.

Les statistiques économiques du gouvernement reconnaissent par ailleurs les « social entreprises », en fonction des critères suivants ( « Small Business Survey 2012: SME employers », p.29): l’entreprise doit se considérer comme ayant un but social ou environnemental, ne doit pas distribuer plus de 50% des bénéfices en dividendes; son revenu doit être composé au minimum de 75% de chiffre d’affaires et par conséquent, les donations et subventions ne doivent pas représenter plus du quart du revenu. D’après un sondage récent, 5% des PME du Royaume-Uni rentrent dans ce cadre en 2012.

Big society, finance sociale et Shadow state

En juillet 2010, le gouvernement conservateur de David Cameron a placé le retrait de l’Etat au cœur de son programme « Big Society », en le présentant comme un transfert du pouvoir des politiciens vers les communautés locales. Le parti travailliste ainsi que des syndicats tels que Unite the Union et Unison y voient le déguisement d’une vague de privatisations sans précédent. L’idée est simple: transformer purement et simplement un service public en coopérative ou en entreprise sociale, ou sous-traiter des prestations sociales à ce type d’organisme (cf article du Monde).

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