clinique

Santé Cité : le premier groupe coopératif d’établissements de santé indépendants

La clinique Pasteur à Toulouse, la clinique La Victoire à Tourcoing, la polyclinique Courlancy à Reims, le centre cardiologique du Nord à Saint-Denis... sont quelques-uns des 55 établissements hospitaliers privés à avoir fondé une coopérative nationale. Cette coopérative porte le nom de Santé Cité . Créé l’an passé, le groupement vient d’être présenté officiellement par ses fondateurs à Paris."Ensemble, propriétaires indépendants d'un ou plusieurs établissements, nous voulions rompre l'isolement qui nous affaiblit pour relever les défis présents et à venir. Il nous fallait développer une troisième voie entre l'individualisme et les regroupements financiers. C'est pourquoi nous avons créé Santé-Cité, premier groupe coopératif de cliniques indépendantes, sous la forme d'une société filiale de ses sociétés mères.  Le groupe Santé-Cité se veut un lieu de coopération opérationnelle sans partage capitalistique, un lieu d’échanges et d’entre-aide dédié aux dirigeants de cliniques indépendantes dans une optique d’assistance réciproque. L’objectif est de travailler en plus grande intelligence, d’anticiper les évolutions, de tabler sur la confiance entre dirigeants, et in fine d’obtenir des économies d’échelle et des gains d’efficience, sans jamais perdre de vue que le patient reste au cœur de nos préoccupations."

Les cliniques privées : deux siècles de succès

Olivier Faure, avec la collaboration de Dominique Dessertine. Presses universitaires de Rennes, collection « Histoire », 2012, 281 p.

Deux spécialistes de l’histoire de la santé, Olivier Faure et Dominique Dessertine, livrent une étude capitale pour la compréhension du fonctionnement particulièrement complexe du système de santé en France. Partant du constat que l’hospitalisation privée – qu’elle soit ou non commerciale – représente un tiers des lits disponibles, ils décortiquent la construction historique de l’articulation public-privé dans le domaine des soins hospitaliers, qui constitue un paradoxe français. Comme le notent les auteurs, la réussite des cliniques privées n’est pas uniquement due à leur seule dynamique interne ; elle est surtout étroitement liée aux choix de la politique hospitalière et au « cadre général d’un libéralisme médical » (p. 14).