privatisation

David Bollier "Les communs nous aident à sortir du carcan de l’économie néolibérale"

L'observatoire des multinationales publie un riche entretien avec David Bollier à l'occasion de la sortie de son livre La Renaissance des communs. Pour une société de coopération et de partage aux éditions Charles Léopold Mayer, où il est question d'auto-organisation entre pairs, de coopération, de la différence entre les biens publics et les biens communs, de privatisation, d'enclosure, de la différence entre l'ESS et les communs ... Extraits.

Le Conseil Européen élargit les "marchés réservés" à l’accompagnement de la privatisation d’entreprises publiques

[sans commentaire, intégralement repris du blog du, toujours aussi excellent et désormais confrère, Michel Abhervé] : En décembre 2011, la Commission Européenne a publié une proposition de Directive sur les marchés publics, qui inclut une révision des dispositions sur les "marchés réservés" (art. 17). Donner la possibilité aux autorités publiques de réserver les procédures d’appel d’offres aux entreprises dont le but est l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées ou défavorisées est en effet un très bon exemple de la manière dont les marchés publics peuvent être utilisés pour réaliser des objectifs sociaux.” Ainsi commence une “Lettre ouverte au Conseil, au Parlement Européen et à la Commission Européenne “, émanant de Social Platform et autres organisations européennes représentant des entreprises qui réintègrent sur le marché du travail les personnes handicapées et désavantagées, ainsi que de CECOP, l’organisation européenne des coopératives  Mais la Lettre se poursuit en regrettant une proposition du Conseil européen d’élargissement du champ de son application par l’introduction de «marchés réservés» applicables à des organisations dont la mission est l’intégration d’anciens agents des pouvoirs publics dans le secteur privé.

Revalorisation de la Cmuc : les mutuelles vont devoir payer

Pascale Vatel est secrétaire générale des Mutuelles de France. Elle répond aux questions de Viva. "Les plafonds pour avoir droit à la Couverture Médicale Universelle Complémentaire (CMUc) vont être revalorisés. 500 000 nouveaux bénéficiaires sont attendus. Quelles conséquences sur les mutuelles ? 

Face à la dégradation de l’accès aux soins en France, 500 000 personnes supplémentaires quivont pouvoir mieux se soigner, ce ne peut être qu’une bonne nouvelle. C’est pourquoi, nous sommes favorables à ce que le plafond de ressources pour bénéficier de la CMUc se rapproche du seuil de pauvreté. Cependant, la Ministre déléguée à la lutte contre l’exclusion Marie-Arlette Carlotti a annoncé que cette mesure qui coûterait 250 millions d’Euros serait financée par les complémentaires santé. Cela revient à dire qu’une nouvelle fois, un tel plan se ferait sur le dos des adhérents mutualistes. Il s’agirait d’un nouveau transfert de charge, ce qui est intolérable ! Pour rappel, c’est aujourd’hui une taxe de 6,27 % sur les cotisations des organismes complémentaires qui finance entièrement le fonds CMU. Cette taxe renchérit les cotisations et participe à l’augmentation croissante du nombre de nos concitoyens qui ne peuvent plus accéder à une mutuelle, ce qui engendre de nouvelles exclusions : c’est un vrai cercle vicieux."