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Covea, ou comment faire sortir trois mutuelles de l’ESS

Les mutuelles d’assurance ont besoin de s’associer pour faire face à certains enjeux : solvabilité, réassurance, investissements, en particulier informatiques… Elles ont choisi des regroupements différents dont les deux principaux sont: SFEREN dont sont membres MACIF, MAIF et MATMUT; et COVEA dont sont membres MAAF, MMA et GMF.On peut penser que la logique de ces deux regroupements est fondée, au moins pour partie, sur l’investissement différent des mutuelles membres dans l’ESS, car il faut bien constater que celles qui se sont regroupées au sein de la SFEREN sont plus investies sur cette thématique, et davantage partie prenante d’initiatives partenariales que celles qui se sont regroupées au sein de COVEA, comme en témoigne la prise de position forte de Roger Belot, PDG de la MAIF. Mais il faudrait aussi voir comment ces regroupements respectent le pouvoir des mutualistes dans chacune des composantes. Sur ce point, Miroir Social, nous donne des informations, de source syndicale, inquiétantes, dans son article “Projet à haut risque de transformation de Covéa pour centraliser le pouvoir de décision”

Financement de la FNSEA. Lourd réquisitoire contre les coopératives

La deuxième journée du procès du financement forcé des syndicats satellites de la fédération nationale des syndicats agricoles (FNSEA) par les adhérents des deux coopératives agricoles de Haute-Garonne Coopeval et la Toulousaine de céréales devenue Arteris depuis 2008, aura au moins permis de mettre à jour les liens organiques qui unissent coopératives et syndicats professionnels agricoles proches de la FNSEA. Au fil des débats Jean-François Renoux, président de la Toulousaine de céréale s'est ainsi révélé être également administrateur de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB), et Gerard Tubéry, qui a remplacé l'actuel président national de la FNSEA Xavier Belin à la tête de la fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (FOP) a expliqué avoir été élu par les membres de la FDSEA.

RSE: "Gagner un capital de sympathie pour gagner la sympathie du capital", "un risque de fragilisation du droit du travail", le point de vue de FO

Pascal Pavageau, pour FO, signe dans Miroir Social une intéressante analyse de la responsabilité sociale des entreprises: origines, réponse aux exigences du développement durable, aux crises du capitalisme et la nécessité de réguler les grandes firmes internationales (aujourd'hui les entreprises dès 500 salariés ou 100 millions de chiffres d'affaires), et ses conséquences pratiques au sein des entreprises : "Nombreux sont les employeurs qui, tout en reconnaissant le rôle important des organisations syndicales, considèrent désormais que le dialogue social ne peut se restreindre à elles seules et préconisent une ouverture à la société civile. Dans un contexte de reprise en main néo-libérale, de liquidation des droits sociaux, cette externalisation du dialogue social constitue au-delà de la complexification des rapports employeurs/salariés un risque de marginalisation de l’organisation syndicale de salariés qui ne serait plus qu’un des nombreux interlocuteurs de l’employeur." "Certains analystes de la RSE comme Alain Supiot, estiment qu’il s’agit pour les entreprises de s’arroger le privilège de produire le droit, et pas seulement dans l’économie ou le droit du travail, et même de produire l’ordre au sens général."

Mutuelles obligées de rembourser les dépassements d’honoraires, front commun FNMF et syndicats

Un décret et un arrêté contraignant les complémentaires santé à rembourser des dépassements plafonnés d’honoraires de médecins spécialistes ont été publiés ce jeudi (22/03/2012) au Journal Officiel (en savoir plus sur Viva). Ils concernent les chirurgiens, les anesthésistes et les obstétriciens. Les organismes consultatifs (Cnam, Uncam, Unocam) avaient pourtant donné un avis largement défavorable à ces dispositions ces dernières semaines. Ces textes d’application, issus de la loi de financement de la sécurité sociale 2012, finalisent la création d’un “secteur optionnel”. Les complémentaires santé (mutuelles, assurances, institutions de prévoyance) devront rembourser les dépassements d’honoraires des médecins qui les pratiquent si ceux-ci s’engagent à les limiter à 50 % du tarif remboursé par l’assurance maladie (tarif dit opposable), et à pratiquer 30 % de leurs actes au tarif de la Sécurité sociale. L’Assurance-maladie prendra en outre en charge leurs cotisations sociales sur les actes pratiqués au tarif opposable. Dans un communiqué commun, la Mutualité Française et sept centrales syndicales (CFDT, CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Unsa) "expriment leur désaccord" et appellent "les candidats à la présidentielle à placer l'accès aux soins au cœur du débat public, et proposent comme première mesure d'urgence d'encadrer strictement les dépassements d'honoraires et d'ouvrir immédiatement des négociations avec les acteurs concernés".

FO : René Valladon prend sa retraite, Anne Baltazar en charge de l'ES

René Valladon, figure de la CGT-FO, quitte le bureau confédéral pour prendre sa retraite. Deux entrées vont venir combler ce départ (un siège était vacant) : le comité confédéral national, réuni depuis hier, va désigner ce matin Anne Baltazar, patronne de la fédération des fonctionnaires, et Patrick Privat, secrétaire général de l'union départementale du Tarn.

SYNDICALISME ET ESS : L’EXPÉRIENCE QUÉBÉCOISE

Les syndicats de travailleurs du Québec soutiennent l’économie sociale et solidaire (ESS). Ils ont créé des fonds d’investissement et des caisses d’épargne et de crédit. Une organisation syndicale en particulier, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), a été à l’avant-garde de ces activités. L’auteur, militant à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) au niveau local, régional et national de 1968 à 1994, aborde ici la question du rôle des syndicats dans le renforcement de l’économie solidaire.

Mutuelles santé : taxation, résistance et espoir de reconnaissance

Les mutuelles santé connaissent depuis quelques années une situation schizophrénique. En effet, bien que leur utilité sociale croisse proportionnellement au désengagement de la Sécurité sociale (de l’Etat, donc, tant il est vrai que ce dernier la contrôle financièrement et politiquement), elles ne peuvent guère se réjouir de susciter l’intérêt des pouvoirs publics, que ce soit au niveau national ou au niveau européen, car en fait d’intérêt il s’agirait plutôt de convoitise…

Déclaration commune des syndicats de salariés et de la Mutualité Française contre tout impôt sur la santé

Les organisations syndicales de salariés, CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, Force Ouvrière, FSU, UNSA et la Mutualité Française appellent solennellement le gouvernement et le Parlement à renoncer au doublement de la taxe sur les contrats santé solidaires et responsables et à tout impôt sur la santé.

Cette taxation entraînera inéluctablement une augmentation du coût des contrats santé et aggravera donc les inégalités d’accès aux soins.