insertion par l'activité économique

Insertion par l'activité économique: l'aide au poste indexée au Smic

Les structures de l'insertion par l'activité économique (SIAE) - chantiers d'insertion, entreprises d'insertion, associations intermédiaires et entreprises de travail temporaire d'insertion - permettent à des personnes éloignées de l'emploi de retrouver progressivement "le chemin de l'insertion professionnelle durable, à travers des parcours associant activité salariée et accompagnement personnalisé", selon un communiqué de Matignon le 31 juillet.

Entreprises d’insertion en péril: la preuve par l’exemple

Benoît Hamon, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, est attendu par Ménage Service ce lundi 29 octobre, à Amiens. Cette entreprise, adhérente au Comité National des Entreprises d'Insertion (CNEI), qui crée chaque année de l’emploi sur des activités de ménage, nettoyage, repassage et services à la personne se trouve depuis le mois de mai dans une situation critique. Une des branches du groupe « Ménage service Professionnels » qui s’occupe de l’entretien de locaux professionnels est placée en redressement judiciaire, mettant en péril la viabilité du groupe tout entier, avec au total plus de 200 emplois concernés. La cause principale est connue, c’est la non revalorisation des financements alloués par l’Etat aux entreprises d’insertion pour assurer leur mission d’insertion.

Emplois d’avenir et entreprises d’insertion : premier acte manqué?

L’assemblée nationale a adopté la nuit du 12 septembre le projet de loi portant création des emplois d’avenir. Ce projet de loi à destination des jeunes de 16 à 25 ans, peu ou pas qualifiés, venant de zones défavorisées était attendu par le Comité National des Entreprises d’Insertion (CNEI). Et pour cause : les 560 entreprises qu’il rassemble œuvrent au quotidien à la requalification sociale et professionnelle des personnes éloignées de l’emploi et parmi elles 27% de jeunes. Mais c’est aujourd’hui la déception qui prédomine dans les rangs du CNEI. Certes, les structures d’insertion par l’activité économique ont désormais été ajoutées à la liste des employeurs d’emplois d’avenir. Pour autant, cette avancée par rapport au texte initial ne permettra pas l’embauche de jeunes en difficulté par les entreprises d’insertion qui se sont vues refuser l’instauration du contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) comme la troisième forme des emplois d’avenir, financé à 75% du SMIC.

Les cahiers de l'innovation se penchent sur l'ESS

"L’innovation sociale Acteurs et Système" : c'est le titre de la 38e livraison de la revue Innovations largement consacrée à l'innovation sociale dans l'ESS. Dossier présenté par Nadine Richez-Battesti (membre du comité de rédaction de la Recma) et Delphine Vallade. Considérée comme un puissant vecteur de dépassement des périodes de crise, l’innovation, dans ses différentes déclinaisons (technologique, organisationnelle, institutionnelle…) cristallise aujourd’hui l’attention des acteurs, qu’ils soient chercheurs, politiques, experts ou simples citoyens. L’irruption de « l’innovation sociale » dans ces débats et l’engouement qu’elle suscite aux niveaux national et international, provoquent des interrogations et appellent des analyses. Quels sont les déterminants de l’innovation sociale, et quels caractères la distinguent de l’innovation organisationnelle ou institutionnelle ? Pour réinterroger la notion d’innovation sociale, les auteurs de ce numéro d’Innovations, Cahiers de l’économie de l’innovation privilégient une analyse centrée sur les usages. Ils confrontent les usages disciplinaires qui en sont faits et s’efforcent d’évaluer et de caractériser sa capacité analytique à la lumière de la façon dont les acteurs se sont approprié cette notion sur différents terrains d’action économique et sociale.

L'ESS au gouvernement: les périmètres des différents ministères

L'ESS dispose bien d'un ministre délégué, rattaché au ministère de l'économie. Benoit Hamon, travaillera en étroite collaboration avec le ministère de la vie associative, notamment en matière d'emploi et de formation professionnelle. Les coopératives sont en tant que telles absentes de l'organigramme ministériel (même si Arnaud Montebourg au redressement productif, notamment en pleine problématique Scop entre Fralib et Seafrance, "participe à la définition de la fiscalité des entreprises et de la politique de financement des entreprises" et "est associé à la définition et à la mise en œuvre de la politique dans le domaine des industries agroalimentaires et forestières" où les coopératives sont nombreuses). Le monde de la complémentaire santé mutualiste relève du ministère des affaires sociales et de la santé, qui participera avec le ministère de l'ESS aux politiques d'insertion. Ensemble, avec le ministère du travail, ils prépareront la loi de financement de la sécurité sociale.

SIAE : entre capitalisme et économie sociale

Les relations entre grands groupes et structures d’insertion par l’activité économique – les SIAE- trouvent un nouveau souffle, en partie grâce à la clause d’insertion dans les marchés publics. A côté des fondations d’entreprise, qui soutiennent depuis longtemps les actions contre l’exclusion, de nouvelles formes de partenariats voient le jour pour permettre aux grands comptes de répondre à leurs obligations en matière de ressources humaines et de faire preuve de volontarisme : sous-traitance et co-traitance, joint-venture à vocation sociale… Mais certains professionnels craignent de voir les grands groupes faire de l’insertion un marché comme un autre, au détriment de sa vocation première. Un très bon article (très nombreux exemples, présentations des points de vues critiques de J.F. Draperi ou M. Defalvard...)  d'Andrea Parrachini pour le Nouvel économiste

L’économie sociale et les transformations de l’emploi

Cette contribution, présentée au XIV colloque de l’Addes, offre de nombreuses illustrations du rôle que joue aujourd'hui l'économie sociale face à la dérégulation du marché du travail. La première préoccupation a concerné l'insertion des personnes en difficulté et s'est traduite dans une grande diversité de structures. Au sein de celles-ci – à l'exception des régies de quartier –, l'emploi est transitoire. En dépit d'apports réels en termes d'apprentissage, elles se heurtent à un manque de débouchés sur le marché du travail (pour une autre approche de l'entreprise d'insertion, voir dans ce numéro le cas de la Wallonie). Sur un autre plan, grâce à sa fonction d'expérimentation notamment dans le champ associatifi en appui sur l'intercoopération et les partenariats financiers, l'économie sociale facilite l'émergence de nouvelles activités et de nouveaux emplois. Ces évolutions ne sont pas sans incidence sur les métiers eux-mêmes. De nouvelles compétences sont en effet sollicitées pour des actions plus transversales mobilisant, au-delà des traditionnels savoir-faire, davantage de savoir-être.

Enfin, les transformations des activités et des métiers amènent à rechercher des statuts plus appropriés, tant pour les personnes que pour les entreprises de l'économie sociale. 

Numéro de revue: 
274
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Danièle Demoustier

L’entreprise d’insertion wallonne, un coup de pouce à l’intégration sociale

En Wallonie, l'entreprise d'insertion est apparue pour offrir un emploi durable à des personnes en grande difficulté socioprofessionnelle. Elle ne constitue pas un passage vers l'intégration dans le monde du travail, mais entend la concrétiser. La structure s'est d'abord imposée sur le terrain, avec la mise en place de projets pilotes, avant d'acquérir une reconnaissance juridique. Un décret adopté en 1998 définit les conditions d'agrément et de financement de l'entreprise d'insertion et la dote du statut de société à finalité sociale (SFS). La primauté de son projet social se trouve donc affirmée en même temps que le caractère marchand de son activité, qui doit lui permettre d'assurer une partie de son financement. L'article présente une analyse très concrète des avancées et des difficultés que représente ce projet ambitieux d'asseoir un développement économique sur l'embauche de "demandeurs d'emploi particulièrement difficiles à placer". 

Numéro de revue: 
274
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Michel Simon