droit coopératif

La nouvelle frontière de l’économie sociale et solidaire: l’intérêt général?

Les liens entre l’économie sociale et solidaire et l’intérêt général sont protéiformes – historiques, juridiques, politiques et plus largement dans les discours et les pratiques (ou tout au moins dans certaines pratiques) – et territoriaux (France-Europe). C’est ce que nous allons analyser dans un premier temps. Mais ces liens sont ambigus et renvoient à des questionnements essentiels, notamment sur le partage des objectifs poursuivis par les acteurs et les pouvoirs publics. En outre, si l’attraction de l’intérêt général s’explique par son aura, il convient de prendre la mesure des contraintes induites et d’apprécier avec plus de mesure les incidences d’une allégeance. Ces liens posent également la question de la construction des politiques publiques et de la capacité des acteurs de l’ESS à porter un projet politique.

Numéro de revue: 
319
Année de publication: 
2011
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Auteur(s): 
David Hiez et Rémi Laurent

Quel droit coopératif pour demain?

Ce numéro 317 de la Recma comprend un dossier sur le droit coopératif, composé de quatre contributions issues du dernier Séminaire juridique du Groupement national de la coopération (GNC). Hors dossier, l’article de Fanny Darbus et Matthieu Hély se penche sur l’emploi dans l’économie sociale et plus spécifiquement sur la situation et les représentations de l’emploi associatif. Si nous disposons d’ores et déjà de bonnes études sur l’emploi associatif, le fait de se pencher sur les aspirations et les représentations des salariés est relativement neuf. Les résultats questionnent bien des idées reçues, outre celle qui déplore la perte de sens et d’engagement des salariés associatifs. Peu surprenant au fond, puisque les auteurs montrent que nombre de ces salariés sont issus de familles attachées à un service public en rétraction.

Hors dossier également, Luc Bonet confirme le retour de Proudhon en établissant une étonnante convergence entre ce dernier (Qu’est-ce que la propriété, 1848) et Ronald Coase (La nature de la firme, 1937) autour de la critique de la relation d’échange définie par la théorie économique standard. Un débat plus actuel qu’il ne paraît, puisqu’il introduit la question de la propriété de l’entreprise.