propriété

Les parts congrues de la coopération : penser la question de la propriété dans les Coopératives d’activités et d’emploi. L’exemple de la Scop Coopaname

Ce qui est congru est juste, exact. Toute expérience coopérative implique un débat permanent sur les parts congrues de la coopération, où se joue notamment l’équilibre entre personne et collectif. Mais comment coopérer congrûment quand la coopération intègre une troisième partie, l’activité – objet juridique mal identifié qui constitue pourtant l’une des deux composantes de la Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) ? En étudiant de quelle manière Coopaname, Scop issue du mouvement des CAE, traite la question du résultat comptable, les auteurs illustrent comment le débat sur les choix de gestion dans un jeu coopératif complexe débouche sur une  appréhension originale du rapport à la propriété. La négociation permanente entre injonctions de gestion contradictoires semble ainsi fonder le commun coopératif.

 

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Stéphane Veyer, Joseph Sangiorgio

La transmission au cœur de l’économie politique des coopératives : cahier de recherche

La chair d'économie sociale et solidaire de l'Université Marne-la-Vallée et Erudite présentent un cahier de recherche sur le thème : "La transmission au cœur de l’économie politique des coopératives", signé par Joseph Sangiorgio, de Coopaname et Hervé Defalvard, d'Erudite UPEM. En voici le résumé :

La gestion coopérative des copropriétés

La copropriété est une institution ancienne : de tels groupements économiques existaient avant la Révolution française, mais le développement en est relativement récent, puisqu'il date de l'après Seconde Guerre mondiale. Les causes en sont l'essor démographique et l'urbanisation accélérée. Il faut toutefois noter qu'en Europe, c'est la France qui compte le plus grand nombre de copropriétaires. Cela résulte de la volonté politique de nombreux gouvernements de faire de chaque citoyen un propriétaire, mais aussi du désir des salariés et des membres des professions libérales de se garantir contre une inflation longtemps galopante en achetant un appartement avec un crédit remboursé en monnaie dévaluée. Ce phénomène concerne actuellement 6000000 logements, soit le double du patrimoine HLM, et touche 30 de la population française. Le chiffre d'affaires de ce secteur, travaux compris, est évalué à environ 160 milliards de francs (24,4 milliards d'euros).

Numéro de revue: 
272
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Michel Thiercelin

Pour une copropriété des entreprises

Nous soumettons à la réflexion collective une réforme de la propriété des entreprises, la finalité étant l’abolition du privilège-clef du capitalisme qui octroie au capital seul la totalité des moyens de production, alors qu’ils sont le résultat de la combinaison productive du capital et du travail. lors que les plans de rigueur s’abattent sur les peuples de toute l’Europe pour payer les marchés financiers, il y a urgence à sortir du capitalisme.

Trois fois plus de coopérateurs que d'actionnaires dans le monde. Une étude de co-operatives UK

Co-operatives UK publie une intéressante étude "Members and shareholders across the world". Selon l'étude, le monde compterait 328 millions d'actionnaires contre plus d'un milliard de membre d'entreprises coopératives. L'Europe, et particulièrement l'Irlande, la Finlande et l'Autriche, affiche un ratio positif membres/actionnaires, même si l'Inde, la Chine et les Etats-Unis d'Amérique comptent le plus de membres en chiffres absoluss. En Afrique, une personne sur treize est un membre d'une coopérative.

Proudhon – Coase : la propriété de la firme

En 1937, Ronald Coase (prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, 1991) écrit un article retentissant sur « la nature de la firme ». Celle-ci se caractérise par une coordination hiérarchique alternative à la coordination par les prix et donc par un autre type d’allocation des ressources que celui résultant des « transactions d’échange ». Ce coup de tonnerre dans la théorie économique de l’époque, qui réduit l’économie réelle aux seuls phénomènes d’échange entre unités, va donner lieu à une nouvelle branche de la théorie économique, dite néo-institutionnelle, illustrée notamment par les travaux d’Oliver Williamson (prix Nobel d’économie, 2009). Or, que la firme soit un lieu de répartition des ressources par le propriétaire et non un marché de « facteurs de production » est une des thèses principales de Proudhon dans sa critique de la propriété capitaliste. Le problème de notre socialiste n’était pas le salaire comme résultat d’un échange, mais le salaire comme résultat d’une répartition, décidée par le propriétaire capitaliste. Si Coase a mis en évidence l’alternative entre coûts de transaction et coûts d’organisation pour expliquer l’existence des firmes, il reste à justifier de l’efficience du mode capitaliste de propriété de la firme comparé aux modes non lucratifs.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
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Auteur(s): 
Luc Bonet