économie sociale et solidaire

Notoriété de l’ESS et attentes des jeunes. Sondage CSA juin 2011

Quelle que soit leur connaissance du secteur, les jeunes adhèrent aux principes de l’économie sociale et solidaire (ESS) et ils considèrent les structures de l’ESS comme des acteurs de confiance pour faire évoluer la société dans le bon sens. C’est ce que révèle le sondage CSA-Jeun’ESS « Notoriété de l’économie sociale et solidaire et attentes de la jeunesse » réalisé en juin 2011. Ce sondage permet également de mesurer le chemin à parcourir pour favoriser la rencontre entre les jeunes et l’ESS. 

L'ESS, "au premier plan et en tête des priorités" du PS

A l'occasion des Etats Généraux de l'ESS organisés les 17-19 juin au Palais Brongniart, le Parti Socialiste, en la personne de Razzy Hammadi, secrétaire national aux services publics et en charge du groupe de travail sur l’économie sociale au sein du laboratoire des idées du PS, a diffusé un communiqué où il s'engage notamment à porter un certain nombre de revendications de l'ESS au niveau national et européen et à mettre "l’ESS au premier plan et en tête de ses priorités." Le secrétaire national évoque ainsi la construction d'un statut européen pour les acteurs du secteur, le soutien à la reprise d'entreprises par les salariés, la création d'un nouveau statut, la "coopérative à actionnariat salarié majoritaire".

"Perspectives de l’économie sociale et solidaire" par Hugues Sibille

Courant mars 2011, le vice-président du Crédit coopératif et vice président du Mouves, récent auteur d'un livre qui n'est pas passé inaperçu (Démocratiser l'économie, avec Tarik Ghezali) s'exprimait devant le Conseil national des Cres sur les rapports de l'ESS et de l'entrepreneuriat social. Les grandes lignes de cette intervention sont en ligne sur le blog d'Hugues Sibille. 

Démocratiser l’économie

Hugues Sibille, Tarik Ghezali, Grasset, 2010, 138 pages

Dans leur ouvrage consacré à la démocratisation de l’économie, Hugues Sibille et Tarik Ghezali (1) s’attaquent à une question récurrente dans notre histoire sociale : la démocratie économique, question familière aux praticiens et analystes de l’économie sociale et solidaire. Contrairement au discours des économistes qui réclament un retour de la régulation publique, ils affirment une conviction forte : la sortie de crise « ne sera pas keynésienne ». Ce ne sera pas une économie mixte mais une économie plurielle qui nous permettra de sortir des dégâts opérés par les dérégulations. Dans ces nouvelles « régulations citoyennes et entrepreneuriales » (p. 10), les sociétés de personnes devraient jouer un rôle important pour contrebalancer le pouvoir des actionnaires et des managers qui a conduit à la financiarisation de l’économie. La perspective d’une plus forte valorisation de la coopération est séduisante mais l’argumentation n’est pas dénuée d’ambiguïtés.

Handicap : bonnes pratiques de l’ESS et engagement des partenaires sociaux, 30 mars, Saint-Denis

la Coopérative RENCONTRES SOCIALES, avec l'OCIRP et la FEGAPEI, en partenariat avec CHORUM, la MACIF et la MAIF et avec le concours du Groupe SOS, du réseau GESAT et de la Scop ORQUE organise une rencontre professionnelle sur le thème : "Handicap : bonnes pratiques de l’ESS et engagement des partenaires sociaux" le le 30 mars, à l'Usine (Saint- Denis).

Quelle qualité de l’emploi dans l’ESS ? Une perspective plurielle par J. Maisonnasse, K. Melnik, F. Petrella et N. Richez-Battesti

Depuis la fin des années 1990, la qualité de l'emploi fait partie des préoccupations des institutions internationales aussi bien au niveau européen (Union européenne), qu'au niveau mondial (l'Organisation des Nations Unies et le Bureau International du Travail). Bien qu'avec le changement de contexte économique la priorité soit celle d’un accroissement quantitatif de l'emploi, la qualité de l'emploi reste toujours l'objet d'attention pour les institutions internationales et les recherches scientifiques.

ESS et biens communs, un même coin entre « l’Etat et le marché » ?

Le 23 juin 2011, la Macif accueillait à Paris une rencontre, organisée par l’Escem, le Cnam, le Ciriec France et le Riodd (Réseau international sur les organisations et le développement durable), autour d’Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie 2009, pour ses travaux sur les « biens communs » (voir l’éditorial du numéro 314 de la Recma et la note de Luc Bonet dans la Recma n° 320). Une centaine de chercheurs et de dirigeants de l’économie sociale française ont pu initier un échange de vues avec la prestigieuse représentante de l’école de Bloomington à l’occasion de deux tables rondes sur les thèmes « Economie sociale et biens communs, biens immatériels » et « Economie sociale et collectifs auto-organisés, gouvernance et régulation ». Si la fraîcheur de l’économiste, qui interrompit la présentation d’Alain Arnaud, président du Ciriec France, en s’interrogeant sur la « nonlucrativité » de la structure hôte, n’a pas permis d’alléger un programme trop dense, des liens sans aucun doute féconds ont été noués entre des communautés de chercheurs aux préoccupations connexes, mais divergentes du point de vue terminologique et méthodologique.