mutualisme

La mutualité, une idée d’avenir

Les mutuelles qui protègent les français contre les aléas de leur santé et pour leur prévoyance, dérangent. Hier, les pouvoirs publics lorgnaient sur leurs réserves. Aujourd’hui, ils remettent en cause la pertinence de leur action, complémentaire à celle de la Sécurité sociale. Pourtant, elles ont prouvé qu’elles offraient un terrain d’expression démocratique, et une très forte capacité d’innovation en termes de prise en charge, d’accompagnement, d’action sociale et surtout de prévention. Proches de leurs adhérents sur l’ensemble des territoires, elles sont à même de proposer des solutions élaborées collectivement pour faire face à des crises touchant à la santé de nos concitoyens comme celle que nous venons de connaître. Mais aussi d’offrir des services de soins et d’accompagnement. Un modèle qui répond pleinement aux attentes d’une société en quête de sens.

 

Numéro de revue: 
364
Année de publication: 
2022
Auteur(s): 
Roland Berthilier

Se rapprocher sans fusionner ?

Conséquence d’une concurrence accrue au sein du monde mutualiste, la chronique des rapprochements entre les grands groupes témoigne d’une porosité croissante entre les deux secteurs autrefois distincts des mutuelles santé et des mutuelles assurances.

- La Macif – qui a connu en 2017 son meilleur résultat net grâce à l’assurance auto 4 – doit créer prochainement une coentreprise avec le groupe Aesio dans le domaine de la prévoyance individuelle et collective.

L’importance de la Mutualité en Amérique latine et dans les Caraïbes, Bogota (Colombie), 1-2 novembre 2012

Les 1-2 novembre 2012 se tiendra à Bogota, en Colombie, le premier forum International organisé par l’Observatoire d’Amérique latine et des Caraïbes pour l’économie solidaire SOLDEAMERICA, la fondation éducative pour la gestion d’entreprise et la Confédération de la Mutualité colombienne, COLOMBIAMUTUAL. Le thème central de ce forum est « L’importance de la Mutualité en Amérique latine et dans les Caraïbes ».

En quoi le mutualisme est-il un terrain fécond pour la recherche en sciences de gestion ? Landerneau, 22 septembre 2011, appel à communication jusqu'au 17 juin

C’est le thème du colloque qui sera organisé pour les 100 ans de l’Office Central de Landerneau le 22 septembre 2011 et pour lequel l’Institut d’administration des entreprises (UBO) de Brest se mobilise… et lance un appel à communication.

Droit comparé des coopératives européennes

David Hiez (dir.). Larcier, collection de la faculté de droit, d’économie et de finance de l’université du Luxembourg, 2009.

A l’initiative (et sous la direction) de David Hiez, professeur et directeur des études du bachelor académique en droit à l’université du Luxembourg, les éditions Larcier ont publié, en 2009, un « petit » ouvrage de droit comparé des coopératives européennes. Réunissant des présentations (en français et en anglais), parfois inégales, des principales législations coopératives (Allemagne, Royaume-Uni, France, Espagne, Italie, Grèce, Finlande, Belgique et Luxembourg), il propose des « clés pour comprendre ce qui se passe dans ces pays ». Les auteurs (universitaires, chercheurs, avocats) ont répondu à la demande de rédiger une présentation générale en insistant sur un trait saillant. Il s’agit donc d’une introduction, l’ouvrage n’ayant pas pour ambition de présenter des développements détaillés sur chaque type de coopérative. Les lecteurs avides de tout savoir sur les droits coopératifs trouveront dans les bibliographies nationales les sources adéquates.

"Nous protégeons l’infortune" Les origines populaires de l’économie sociale au Québec

Martin Petitclerc. VLB éditeur, 2007, 283 p.

L’Union Saint-Joseph représente l’une des figures emblématiques de l’histoire des sociétés de secours mutuels au Québec. Le récit de son irrésistible ascension et de son déclin non moins irrésistible franchit largement les limites du genre monographique. L’analyse de Martin Petitclerc, professeur d’histoire de l’université du Québec à Montréal (Uqam), porte moins sur le patrimoine social accumulé par cette entreprise solidaire que sur les causes de son échec programmé. L’auteur nous offre là une remarquable défense et illustration du caractère universel de la pratique mutualiste dans sa confrontation avec l’économie de marché mondialisée.

Bilan sociétal: la mise en oeuvre du processus RSE au sein du secteur de l’économie sociale

La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) inscrit des préoccupations écologiques et sociales dans la politique des entreprises. L’article montre que le concept n’est pas nouveau, en remettant en perspective historique le questionnement éthique dans le champ économique. Les entreprises d’économie sociale intègrent depuis toujours cette dimension au travers des principes qui les fondent. Pour affirmer leur valeur ajoutée sociétale, elle s’appuie sur le bilan sociétal (**), à la fois outil et démarche, au sens où il permet une évaluation, mais aussi un apprentissage collectif. En étudiant sa mise en oeuvre au sein d’une mutuelle d’assurance, la Maif, l’auteur propose une réflexion sur l’instrumentalisation de la démarche RSE. L’opposition entre vision normative et conception utilitariste de l’éthique doit être dépassée : la primauté de valeurs fondatrices, telles que respect de la personne, humanisme, solidarité, démocratie, s’accorde avec le choix de n’intégrer que certaines catégories de parties prenantes (sociétaires, acteurs internes, fournisseurs) à la démarche, ou avec un arbitrage de la direction de la Maif quant aux demandes sociétales traitées. C’est aussi le processus d’apprentissage associé au bilan sociétal qui est analysé ici.

Numéro de revue: 
302
Année de publication: 
2006
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PDF icon 302_014039.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Persais E.

Entre mutualisme et capitalisme: le modèle de gouvernance hybride du groupe Crédit agricole

Depuis une quinzaine d’années, le secteur bancaire connaît de fortes restructurations tant au niveau national qu’européen. Au coeur de ces bouleversements, la structure spécifique des établissements mutualistes les a jusqu’ici préservés des erreurs commises par certains de leurs concurrents classiques traditionnels. L’article pointe pourtant une dilution des modèles: les valeurs mutualistes se conjuguent aux alternatives capitalistes, faisant ainsi émerger un modèle hybride. Trois critères de qualification de ce modèle sont retenus : couple produit-marché, schéma de gouvernance et mode de financement du développement. En étudiant le cas du Crédit agricole, qui concentre à lui seul les faits majeurs constatés dans le secteur mutualiste bancaire (internationalisation, entrée en Bourse, croissance externe), les auteurs cherchent à comprendre les conditions d’émergence d’un modèle hybride de gouvernance et les conséquences managériales en termes d’organisation et de contrôle.

Numéro de revue: 
308
Année de publication: 
2008
Fichier attachéTaille
PDF icon 308_023034.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Julien Batac, Vincent Maymo et Valérie Pallas-Saltiel