parties prenantes

ESS et mutations organisationnelles

Avec la crise de l’économie capitaliste et l’intensification de la concurrence, on observe le renforcement de l’impératif d’efficacité pour les organisations de l’économie sociale et solidaire. Comment adaptent-elles ce principe d’efficacité, selon quelles mutations organisationnelles et quels processus? Groupes sectoriels intégrés? Mutualisation? Elargissement des parties prenantes? Ancrage dans les territoires? Nous identifions trois types de mutations organisationnelles. Leur objectif principal reste toujours la réponse à la concurrence, mais elles le combinent avec un objectif secondaire : la logique d’intégrationconcentration et la logique de filière-diversification pour favoriser la croissance, la mutualisation pour préserver l’autonomie et l’élargissement des parties prenantes pour mutualiser les ressources dans le cadre d’une offre de services relationnels renouvelée.

Numéro de revue: 
325
Année de publication: 
2012
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Auteur(s): 
Nadine Richez-Battesti et Marie-Claire Malo

Comment voyez-vous la vie associative à l’horizon 2020 ? enquête de la Fonda

La Fonda soumet un questionnaire sur les principaux débats qui traversent le monde associatif aujourd’hui. Il  s’adresse à l’ensemble des acteurs du monde associatif (bénévoles, adhérents, dirigeants, salariés, etc) et ses parties prenantes (partenaires publics -Etat, collectivités, élus, services- et privés - fondations, mutuelles, coopératives, entreprises, etc). L’objectif est de recueillir des expériences diversifiées pour dresser une typologie des opinions sur l’avenir des associations. Les résultats seront diffusés à la rentrée 2011. 

Bilan sociétal: la mise en oeuvre du processus RSE au sein du secteur de l’économie sociale

La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) inscrit des préoccupations écologiques et sociales dans la politique des entreprises. L’article montre que le concept n’est pas nouveau, en remettant en perspective historique le questionnement éthique dans le champ économique. Les entreprises d’économie sociale intègrent depuis toujours cette dimension au travers des principes qui les fondent. Pour affirmer leur valeur ajoutée sociétale, elle s’appuie sur le bilan sociétal (**), à la fois outil et démarche, au sens où il permet une évaluation, mais aussi un apprentissage collectif. En étudiant sa mise en oeuvre au sein d’une mutuelle d’assurance, la Maif, l’auteur propose une réflexion sur l’instrumentalisation de la démarche RSE. L’opposition entre vision normative et conception utilitariste de l’éthique doit être dépassée : la primauté de valeurs fondatrices, telles que respect de la personne, humanisme, solidarité, démocratie, s’accorde avec le choix de n’intégrer que certaines catégories de parties prenantes (sociétaires, acteurs internes, fournisseurs) à la démarche, ou avec un arbitrage de la direction de la Maif quant aux demandes sociétales traitées. C’est aussi le processus d’apprentissage associé au bilan sociétal qui est analysé ici.

Numéro de revue: 
302
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Persais E.

Economie sociale et solidaire, territoires et proximité

Si le territoire s’est révélé un objet de recherche autonome pour l’économie contemporaine, il constitue aussi une entrée originale pour problématiser l’économie sociale et solidaire (ESS). Dans un premier temps, l’article présente une grille de lecture des différentes approches économiques, qui permet de dégager six questions pertinentes pour l’ESS. La catégorie « territoire » se prêtant ainsi à des interprétations croisées, les auteurs extraient du questionnement précédent, en lien avec les différentes contributions de ce numéro de la «Recma», deux axes essentiels de recherche: d’une part, la gouvernance territoriale des organisations de l’ESS, analysée sous l’angle de la prise de décision entre parties prenantes et des politiques publiques ; d’autre part, les territoires cognitif et axiologique de l’ESS, explorés à travers la mise en oeuvre de ressources cognitives par les acteurs et leurs croyances partagées ou distribuées."

Numéro de revue: 
296
Année de publication: 
2005
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Auteur(s): 
Colletis G., Gianfaldoni P., Richez-Battesti N.

Les entreprises sociales d’insertion dans l’Union européenne, un aperçu général

Cet article fait l’état d’une recherche d’envergure conduite dans dix pays de l’Union européenne sur les entreprises sociales d’insertion (ESI). Souvent liées aux politiques publiques, les ESI n’en sont pas moins des entités économiques autonomes qui ont pour but commun l’insertion professionnelle de personnes handicapées ou défavorisées sur le marché du travail. Cent cinquante ESI ont été étudiées par les chercheurs du réseau européen EMES dans le cadre de deux projets : le projet Perse, qui visait la mesure de la performance socio-économique des entreprises sociales d’insertion par le travail, et le projet Elexies, dont l’objectif était de mieux caractériser ces structures en termes de cadres légaux, de financements, de publics cibles, etc. La synthèse de ces données a permis d’identifier trente-neuf catégories d’ESI, de les situer au regard d’un certain nombre de critères, d’appréhender leur diversité, mais également leurs points de convergence. Si les modalités d’insertion ou le type de ressources mobilisées varient grandement, les auteurs montrent que l’« entreprise sociale » telle que définie par le réseau EMES fédère les initiatives.

Numéro de revue: 
293
Année de publication: 
2004
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Auteur(s): 
Davister C., Defourny J., Grégoire O.

Lier pratiques démocratiques et efficacité économique: la rationalisation démocratique

Le lien démocratie-efficacité constitue un objet de recherche au sein des sciences sociales, et des sciences de gestion en particulier. Mais du point de vue des organisations d’économie sociale, il n’apparaît pas pertinent de défendre l’existence d’un lien de causalité entre pratiques démocratiques et efficacité économique ; pour l’auteur, la question importante porte sur la façon dont la définition de l’efficacité se construit dans ces organisations. L’article présente tout d’abord différentes approches établissant un lien entre démocratie et recherche d’efficacité. Puis, il montre la difficulté que cela représente d’introduire un concept des sciences politiques (la démocratie) dans l’univers de la gestion des entreprises. Il propose enfin une définition de l’efficacité comme construction sociale qui met en perspective un concept nouveau, la rationalisation démocratique, illustré par l’exemple des coopératives d’activité et d’emploi.

Numéro de revue: 
308
Année de publication: 
2008
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Auteur(s): 
Fabrice Caudron