coopératives de transports

Une coopérative tente de relancer le transport fluvial

Plus du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre sont liées au secteur des transports. Si la voie fluviale est beaucoup moins polluante que le trafic routier, elle demeure sous-utilisée. Les nombreuses voies navigables sont délaissées. Une société coopérative tente de changer la donne en développant un transport fluvial de bouteilles de vin biologique ou naturel. Elle profite du maillage du réseau fluvial qui traverse 80 % du vignoble français pour collecter les produits dans la vallée du Rhône, avant de les acheminer jusqu’à Paris. Une alternative en faveur de transports moins carbonés, entravée par les subventions au tout routier.

En Uruguay, des lignes de bus autogérées par les chauffeurs

C’est l’une des rares coopératives de transports collectifs : en Uruguay, des chauffeurs de bus ont récupéré leur société d’autocars urbains, abandonnée par leurs patrons. Et ça fonctionne ! Des profits sont générés, des emplois sont créés, et les salaires augmentés. De nouvelles lignes de bus sont même ouvertes, malgré l’acharnement des grands patrons des sociétés privées et d’élus hostiles à la coopérative. Les usagers, eux, ont gagné la préservation de « tarifs populaires » accessibles, l’ouverture d’un centre culturel et d’une radio de quartier.

Les coopératives de transport se renouvellent

Lors de son séminaire annuel des 6 et 7 mai, Unicooptrans, la fédération nationale des coopératives et groupements du transport, a décidé de changer de nom : Unicooptrans devient ainsi France Groupements. Un débat autour du thème « La transmission ou la reprise d’entreprise dans le cadre d’un groupement » a notamment permis d’échanger avec des étudiants en transport sur la pertinence du modèle coopératif. Stéphane Aio, président de la fédération, a rappelé qu’il fallait saisir l’opportunité de 2012, Année internationale des coopératives, pour communiquer sur le statut coopératif. Ce qui n'est pas évident avec le nouveau nom de la fédération.

Le soutien de l’Etat aux coopératives de transport israéliennes, à l’origine de la perte des valeurs coopératives dans le contexte néolibéral

Jusqu’en 2000, 97 % des bus israéliens étaient gérés par des coopératives. Les coopératives de transport sont encore de loin les principaux opérateurs dans le domaine des transports publics du pays, mais l’orientation néolibérale du gouvernement a visé dès lors à créer un marché compétitif en encourageant leur démutualisation. Le secteur a été transformé en un marché fragmenté de monopoles de petite envergure, contrôlés par des sociétés capitalistes. En quoi les coopératives sont-elles concernées par la privatisation ? Les chantres de la privatisation en Israël défendent l’idée que ce ne sont pas seulement les entreprises d’Etat qui ne sont pas efficientes, mais plutôt l’ensemble des entreprises non capitalistes. La campagne publique initiée par le nouveau gouvernement suggérait que les employés du secteur public percevaient des salaires trop élevés pour un service de faible qualité et que les citoyens pourraient recevoir davantage en payant moins.

Numéro de revue: 
320
Année de publication: 
2011
Auteur(s): 
Yifat Solel

Le GNC revient sur les chiffres de la coopération

Le Groupement national de la coopération (GNC) salue la publication de l’étude réalisée en décembre 2008 par l’Observatoire national de l’ESS et présentée succinctement dans le numéro 311 de la Recma. Le GNC a rappelé que les données statistiques de l’Insee-Clap ne reflètent que partiellement le poids socioéconomique de la coopération en sous évaluant sensiblement le nombre des emplois.

La loi du 20 juillet 1983, première loi d’économie sociale

"Ce texte revient sur la loi du 20 juillet 1983 relative à certaines activités d’économie sociale, qui va se révéler importante aussi bien par son objet immédiat, faciliter l’essor de la coopération dans le domaine de l’artisanat et de l’habitat social, que parce qu’elle s’inscrit dans le projet plus vaste de développement de l’économie sociale en France, dont elle constitue une première étape. Les apports de la loi, comme le soulignent les auteurs, sont multiples : offrir aux coopératives d’artisans, d’entreprises de transport et aux coopératives maritimes un cadre juridique et fiscal incitatif ; redonner aux coopératives HLM une capacité d’intervention en voie d’extinction; innover en instituant l’« union d’économie sociale » (dans la filiation de laquelle s’inscrit la SCIC) et la révision coopérative. Enfin, et ce n’est pas son moindre mérite, elle accorde une consécration législative au terme et au concept sous-jacent d’« économie sociale » qui a fini par s’imposer assez largement, fût-ce avec des acceptions diverses en Europe et sur les autres continents."

Numéro de revue: 
291
Année de publication: 
2004
Fichier attachéTaille
PDF icon 291_048058.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Soulage F. Hipszman M.

Les coopératives d’entreprises : développement ou éclatement ?

L’entrepreneuriat coopératif a connu un développement important dans l’agriculture, mais aussi dans le commerce de détail et la pêche et, à un moindre degré, dans l’artisanat et les transports. Il s’inscrit dans une page d’histoire que nous retrace l’auteur pour chacun des secteurs. A partir d’une matrice de communautés locales de métiers, la coopération apparaît d’abord comme un instrument de défense face aux mutations économiques, avant qu’une partie du mouvement ne s’inscrive dans la construction de groupes puissants à dimension nationale, plus difficilement internationale. L’ouverture à des capitaux extérieurs, les réticences de certains milieux face à l’image coopérative, l’inadaptation des statuts coopératifs à certains types de regroupements favorisent l’adoption de formes juridiques diversifiées. Il reste que les développements récents traduisent aussi le souci de préserver les finalités de défense d’entreprises indépendantes et inscrites dans les territoires.

Numéro de revue: 
291
Année de publication: 
2004
Auteur(s): 
Auvolat M.