cohésion sociale

Tissu associatif et cohésion sociale au Maroc : le cas de la ville de Taroudant

L’économie sociale et solidaire (ESS) est un moteur de croissance et de développement qui s’attache à répondre aux besoins des populations
locales. Ce champ est riche de structures et de pratiques variées, parmi lesquelles se distingue le tissu associatif, qui ne cesse de prendre de l’importance dans les pays en voie de développement. Nous souhaitons ici mettre en relief le rôle des associations dans le développement social au Maroc, en présentant des données relatives à la ville de Taroudant, au sud de Marrakech. Le choix de cet espace urbain se justifie par l’importance du tissu associatif qui s’y déploie (près de 4 000 associations dans la province).
Notre étude porte sur un échantillon de 319 associations qui opèrent effectivement à Taroudant. Elles sont réparties sur plusieurs domaines : social, éducation, profession, habitat, culture, sport, art et environnement. Les données collectées nous permettent de brosser un tableau statistique de la vie associative locale et d’évaluer l’utilité sociale de cette dernière par la mesure de son impact sur le développement local et la cohésion sociale, en se basant sur trois critères : l’égalité des chances, la solidarité et le lien social.

Numéro de revue: 
333
Année de publication: 
2014
Auteur(s): 
Mustapha Jaad et Elhoussaine Erraoui

L’épargne de proximité au cœur de l’économie de la vie bonne, réalité et perspectives théoriques

Si elle apparaît comme l’un des principaux déterminants des systèmes de financement locaux de l’action socio-économique locale, l’épargne de proximité, dite aussi « solidaire », reste empirique. Partant de ce constat d’une épargne de proximité délaissée par l’analyse économique contemporaine, l’article apporte une mise en perspective théorique permettant d’en mieux comprendre les mécanismes et d’approcher les motivations de l’épargnant solidaire. L’auteur montre que l’épargne solidaire se trouve à la source d’une cohésion sociale alternative parmi les plus efficaces ; elle révèle une prise de conscience de la nécessité d’un nouveau comportement d’épargne au service de l’économie de la vie bonne. Quel rôle ont pu jouer des groupes tels que les Cigales (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne) dans l’émergence de nouveaux processus de développement local? Quelle place occupent aujourd’hui les banques dans la gestion de l’épargne solidaire ? Autant de questions importantes qui sont explorées dans cette contribution.

Numéro de revue: 
294
Année de publication: 
2004
Fichier attachéTaille
PDF icon 294_054062.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Glémain P.

Les économies dissidentes

Dans cet article, l’auteur met en évidence la montée en puissance de pratiques économiques hybrides face aux défaillances économiques et sociales de l’économie de marché. Dans les pays industrialisés, on assiste à une prolifération de pratiques et d’organisations relevant du développement local et de l’économie solidaire et sociale. Ces modes de régulation de l’économie plurielle viennent combler l’incapacité du marché à être l’unique forme de coordination de la vie économique. Au Sud, malgré les réformes économiques menées sous le contrôle des institutions internationales, on constate que seules les formes de vie économique relevant de pratiques « informelles » jouent un rôle essentiel dans la régulation économique et la cohésion sociale des pays pauvres. Pour l’auteur, un changement de paradigme s’impose si l’on veut désormais penser les phénomènes économiques. La théorie des sites symboliques d’appartenance, qui accorde un rôle essentiel aux croyances, aux conventions et aux pratiques des acteurs, ouvre au pluralisme économique qui est l’une des voies à emprunter pour mieux comprendre les économies dissidentes.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
Fichier attachéTaille
PDF icon 284-076092.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Zaoual H.