Grande-Bretagne

De la démocratie de l’atelier à l’atelier démocratique : une esquisse historique de la coopération de production en Grande-Bretagne

Le mouvement coopératif britannique est l’un des plus anciens et structurés au monde. Il doit ce succès à son modèle de développement fédéral assis sur un dense réseau de coopératives de consommation. Au milieu du XX ème siècle, 1 070 sociétés de consommation cumulaient des ventes de plusieurs centaines de millions de livres et 10 millions de membres. Pourtant, la coopération de production a pratiquement sombré dans l’oubli. Ce paradoxe, sans être propre à la Grande-Bretagne, y est saisissant. Il s’explique par une stratégie d’intégration précoce et une hostilité idéologique. Outre-Manche, l’existence des coopératives de production s’est longtemps résumée à des cycles de repli et de résurgence sous des formes diverses, ce qui complique leur analyse. Tout en restant marginales dans une économie capitaliste, elles ont connu un regain de popularité dans le contexte bouleversé des années 1970.

 

Numéro de revue: 
363
Année de publication: 
2022
Auteur(s): 
François Deblangy

Les communautés Emmaus en Europe

Le mouvement associatif Emmaüs, fondé en France par l’abbé Pierre en 1949, a créé une structure singulière permettant à la fois la protection sociale et l’emploi des populations exclues : les communautés Emmaüs. Celles-ci pratiquent une activité de récupération et de valorisation de déchets d’équipements électriques et électroniques et d’objets de seconde main et oeuvrent également à l’hébergement et à l’insertion de populations exclues. La singularité de leur modèle économique repose sur une hybridation des formes d’organisations et sur une flexibilité au niveau de la gestion des ressources humaines. Soumise à des obligations de rentabilité économique et de protection sociale, la rationalité des communautés en France, en Espagne et au Royaume-Uni évolue selon leurs positions sur différents marchés. Les valeurs du mouvement constituent maintenant une limite au développement de ce modèle. Le mouvement français s’est moins adapté aux règles du marché, ce qui a un impact sur l’intégration des principaux acteurs et bénéficiaires : les compagnons.

Numéro de revue: 
332
Année de publication: 
2014
Auteur(s): 
Joël Ambroisine

Hamon défend les services publics face à la "Big Society" de Cameron

En visite à Londres jeudi 6 juin, le ministre de l’Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, y représentait fièrement la France au très select «Social Impact Investment Forum» organisé par le gouvernement de David Cameron, dans le cadre du G8 britannique. Un raout réunissant au somptueux siège européen de l’agence financière Bloomberg. [...] Toutes proportions gardées, c’est un peu comme si le mouvement coopératif choisissait une salle des marchés high-tech de la Défense pour y organiser son congrès annuel. Un article de Christophe Alix pour Libération

Entreprises sociales et entrepreneuriat social en Grande-Bretagne

Cet article vise à présenter la situation des entreprises sociales en Grande- Bretagne. L’auteure y décrit d’abord brièvement l’histoire du tiers secteur anglais depuis le milieu du xxe siècle et les récentes mesures spécifiquement destinées aux entreprises sociales. Les conséquences majeures de cette politique publique sont ensuite présentées : la mise en concurrence des structures et la montée en puissance du « managérialisme ». Puis la question de la structuration légale est évoquée, avec le nouveau statut de société d’intérêt communautaire, ou community interest company, et la récente création du label Entreprise sociale. L’auteure étudie enfin la figure de l’entrepreneur et montre que la logique de l’entrepreneuriat social va à l’encontre de logiques collectives et d’entraide.

Numéro de revue: 
319
Année de publication: 
2011
Fichier attachéTaille
PDF icon recma319_097113.pdf422.08 Ko
Auteur(s): 
Maïa Souviron

Une remise en question de l’"opulence": le mouvement coopératif britannique après la Seconde Guerre mondiale

Bien qu’au cours des dernières décennies les chercheurs aient témoigné d’un regain d’intérêt pour l’histoire de la « société de consommation », il est étonnant de constater que le rôle qu’ont joué les coopératives de consommateurs en Grande-Bretagne reste peu étudié. Un tel oubli n’est pas sans conséquence, dans la mesure où le mouvement coopératif a, depuis sa naissance au xixe siècle, beaucoup contribué à améliorer la situation matérielle des consommateurs issus des classes ouvrières. L’histoire de ce mouvement apporte ainsi un éclairage spécifique sur des processus sociaux et économiques plus larges. Cet article se propose d’étudier comment les consommateurs ouvriers britanniques organisés ont répondu au développement de la consommation de masse durant la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux relations entre le mouvement coopératif et le Parti travailliste afin d’expliquer comment celles-ci ont pu influer sur la vision que les associés coopérateurs ont du marché et de la manière dont il devrait être régulé dans l’intérêt des consommateurs.

Numéro de revue: 
318
Année de publication: 
2010
Fichier attachéTaille
PDF icon Recma318_071089.pdf485.33 Ko
Auteur(s): 
Peter Gurney

"Charities" et associations: une étude comparative France-Royaume-Uni du comportement des donateurs

La loi sur les charities est beaucoup plus ancienne que la loi de 1901. Ces organisations se limitent à des domaines plus étroits que les associations françaises. Elles n’ont également pas les mêmes arguments fiscaux pour inciter les donateurs à réaliser un don. Les Britanniques donnent beaucoup plus que les Français et sont plus nombreux à donner. La concentration des revenus de l’ensemble du secteur auprès de quelques organisations est plus importante au Royaume-Uni qu’en France. Il existe dans ces deux pays une forte concurrence à la recherche de financement, principalement due à l’augmentation de la taille des organisations, à l’intégration de nouveaux entrants dans le secteur et à la baisse ou à la stagnation des financements publics. Les outils de collecte sont nombreux et divers de façon à toucher un public de plus en plus large. L’innovation est constante en la matière. Pour satisfaire leurs donateurs, les associations et les charities doivent être concrètes dans leur communication auprès du public.

Numéro de revue: 
318
Année de publication: 
2010
Fichier attachéTaille
PDF icon Recma318_039057.pdf446.34 Ko
Auteur(s): 
Fanny Gérome

Débats autour de la notion d’économie sociale en Europe

"Alors que les formes associatives, mutualistes et coopératives existent, renaissent et se développent dans tous les pays européens, leur reconnaissance par une identification socio-économique commune fait débat. Les terminologies sont multiples pour désigner l’ensemble ou une partie de ces organisations privées mais collectives, économiques mais sans but lucratif principal: économie sociale, tiers secteur, secteur sans but lucratif, troisième système, économie solidaire, entreprises sociales… L’article rappelle que les traditions juridiques, économiques et politiques de chaque pays-membre impriment leurs marques sur la manière d’appréhender ces organisations économiques « atypiques ». Peut-il se dessiner, dans l’Europe des Vingt-Cinq, une convergence autour de l’utilisation du terme d’économie sociale ; cela est fortement discuté au sein de chaque pays, entre pays et dans les instances européennes. En effet, derrière le débat conceptuel, c’est le rôle de ces organisations dans le développement socio-économique qui est en jeu. "

Numéro de revue: 
300
Année de publication: 
2006
Fichier attachéTaille
PDF icon 300_008018.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Demoustier D. (avec Chaves R., Huncova M., Lorenz G., Spear R.)

Le secteur bancaire mutualiste en Grande-Bretagne : enjeux et mutations

Les banques mutualistes en Grande-Bretagne, dont l’origine remonte au XVIII e siècle, sont spécialisées dans l’octroi de crédits en vue de la construction. Cet article fait le point sur les évolutions que connaissent ces structures depuis un demi-siècle. A partir de la décennie 70 et plus encore dans les années 80, soumises à la concurrence farouche des banques commerciales et encouragées par une réglementation plus souple, les sociétés immobilières tendent à modifier leur comportement et à diversifier leurs activités. La vague de démutualisation qui caractérise les années 1996 et 1997 est significative d’un malaise au sein de ce secteur et pourrait laisser croire à sa disparition progressive. L’auteur souligne les performances enregistrées, dans les années récentes, par les banques mutualistes subsistantes, ainsi que les stratégies adoptées pour conclure au maintien, voire au renforcement de leur attrait et de leur intérêt sur la scène financière britannique.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_049061.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Lagoutte C.