Jérôme Saddier

Le 29 e colloque de l’Addes consacré aux périmètres et mesures de l’ESS

Comme la plupart des rencontres de l’année 2020, le 29 e colloque de l’Addes (Association pour le développement des données sur l’économie sociale) s’est tenu en ligne les 18, 19 et 20 novembre, sous la forme inédite de trois webinaires. Trente-cinq ans après sa fondation, l’Addes a proposé une sorte d’état des lieux de la recherche et de la connaissance chiffrée de l’ESS, dont la promotion a été « le projet de fondation de l’association », comme l’a rappelé sa coprésidente Nadine Richez-Battesti.

En 2021, La République de l’ESS fera émerger une déclaration commune

Universitaires, citoyens ou encore collectifs tels que l’Udes Hautes-Alpes, Niort collectif, ou le Campus de Gap se sont déjà inscrits sur la plateforme numérique La République de l’ESS, mise en ligne à la fin de l’année 2020. Celle-ci fait suite à la tribune publiée en mai dernier par Jérôme Saddier, président d’ESS France, « Appel à tous ceux qui font l’économie sociale et solidaire : pour que les jours d’après soient les jours heureux ! ».

De la nécessité de se doter d’un cadre de pensée et d’action

Comme le soulignent les temps forts de ce numéro, l’après-crise du Covid-19 – si ce début d’été 2020 peut-être spécifié comme tel – fait renaître un questionnement qui s’exprima au début des années 2010 autour des façons d’envisager la relation entre l’ESS et l’entrepreneuriat social. Cependant, les termes du débat ont changé, pour plusieurs raisons conjointes.

Vers un rapprochement entre ESS et communs en faveur de la société du numérique

Selon l’économiste Daniel Cohen, la crise sanitaire apparaîtra peut-être comme « le point d’inflexion du passage du capitalisme industriel au capitalisme numérique » (Le Monde, 3 avril 2020). La période de confinement face au Covid-19 a certes marqué une intensification des pratiques numériques pour tous, mais quels seront les modèles et les soubassements d’une telle évolution ?

A Paris, une première agora du Ciriec sur les dynamiques territoriales de l’ESS

Fondé en 1947 par Edgar Milhaud, le Ciriec a vocation à croiser les apports de l’économie publique et ceux de l’économie sociale et solidaire à l’intérêt général et à la satisfaction des besoins des individus. Dans cet esprit, le Ciriec France a pris l’initiative d’organiser plusieurs agoras visant à définir ce que pourrait être un « projet politique » de l’ESS. La première, qui s’est tenue le 24 septembre au Cedias-Musée social, était consacrée aux dynamiques territoriales de l’ESS.

L’Institut Montparnasse organise une rencontre pour « faire société » autour des mutuelles et présente ses nouvelles orientations

Le 18 juin, l’Institut Montparnasse, spécialisé dans la recherche et la formation au service du mouvement mutualiste, organisait un débat autour du thème « faire ou refaire société » avec Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, et Thierry Beaudet, président de la Mutualité française. Cette conférence, animée par le magazine Alternatives économiques, visait deux objectifs.

Les réseaux de recherche spécialisés sur l’ESS se rencontrent à Paris, à l’initiative de l’Addes

Les réseaux de recherche en ESS sont aujourd’hui nombreux, tant en France que dans le monde. Certains sont anciens et bien connus, tels le Ciriec, Emes ou le Riuess. D’autres sont plus récents ou plus confidentiels, comme Gestion des entreprises sociales et solidaires (GESS), l’Institut Polanyi ou la Manufacture coopérative.

Pact for Impact Summit : une alliance internationale autour de l’ESS

Cette montée en puissance et cette structuration de l’ESS vont-elles dépasser les frontières européennes ? Au siège de l’ONU, à New York, le 16 avril dernier, Christophe Itier, Haut-Commissaire à l’ESS, a annoncé la tenue d’une rencontre qui réunira « des États, des institutions et des acteurs en faveur du développement de l’ESS, de l’économie inclusive et de l’innovation sociale » : le Pact for Impact Summit.

Des évolutions financières mais aussi sociologiques

Toujours lors de cette conférence, à l’occasion d’une autre séquence, Guillaume Legaut, directeur général de l’UCPA, a pu mettre en lumière une autre facette des enjeux et mutations qui pèsent sur le secteur associatif : « Ce qui fait tomber les associations, c’est la gouvernance, le renouvellement des générations, des évolutions de l’engagement – là où on pouvait confier une mission à deux ou trois bénévoles il y a quinze ans, il en faut dix aujourd’hui » a-t-il expliqué.