Une mutuelle pour tous ou comment privatiser la Sécu

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Des syndicats (pas tous ; voir également la pétition de la revue Pratiques) de chirurgiens, anesthésistes et internes futurs médecins libéraux battent le pavé contre l'encadrement des dépassements d'honoraires et le projet d'autoriser les mutuelles, comme cela existe pour les assurances capitalistes et les organismes de prévoyance, à constituer des réseaux de santé conventionnés. Les échanges d'arguments sont nourris (voir ici la tribune d'un anesthésiste réanimateur qui s'interroge sur le report de l'obligation de publication des frais de gestion des mutuelles) et pas toujours de très bonne foi. Claude le Pen, économiste à Paris Dauphine, nous offre dans les Echos l'occasion de prendre du recul sur l'articulation de la Sécurité sociale et des complémentaires suite à l'annonce par le président de la République d'une universalisation de la protection complémentaire maladie d'ici à 2016. Extraits

D'abord, qui est concerné ? Pas évident : 8 % environ des Français

Deuxième question. Combien cela va-t-il coûter ? 1,2 milliard d'euros.

Troisième question : qui va payer ? L'Etat [via une taxe sur les complémentaires, comme pour financer la CMU, ce qui] revient à augmenter les primes pour financer ceux que l'augmentation des primes exclut de la complémentaire !

Dernier point, et pas le moindre, les effets indirects de la mesure. Quand la couverture complémentaire sera devenue universelle, qu'est-ce qui empêchera l'Etat de lui transférer des dépenses assurées par le régime obligatoire ? [...] Ces dix dernières années, la part des dépenses de santé financées par les organismes obligatoires a baissé d'un point au détriment des régimes complémentaires. Soit la bagatelle de 2,4 milliards d'euros par an ! [...]

En voulant faciliter l'accès aux soins, le Président ne va-t-il pas accélérer ce mouvement de privatisation du financement de la santé [...] ? A moins que, pour l'éviter et pour limiter les inégalités de couverture, le gouvernement ne choisisse de procéder à une quasi-nationalisation des complémentaires santé,[...]