Le « tipping point » ou « 10 % pour tout changer »

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Durant cette rencontre, l’opération « 10 % pour tout changer » lancée fin mai par le Haut-Commissaire à l’ESS Christophe Itier a aussi été évoquée. Initialement précédée d’une série de rencontres et de consultations en avril et en mai avec plus d’une centaine d’entreprises, d’associations, de start-up, d’acteurs de l’économie sociale et solidaire, etc., l’initiative consiste à créer « une nouvelle coalition d’entreprises engagées ».
L’expression « 10 % pour tout changer » fait référence au « tipping point », ce point de bascule sociologique expliqué par Malcolm Gladwell, selon lequel une minorité sociale, si elle agit en coalition, de manière concertée, répétant le même message et agissant avec constance, peut faire basculer une population vers de nouveaux comportements. Le « Lab 10 % » mis en place en mai définit cinq groupes de travail : la mobilisation des pairs et les leviers d’engagement pour toutes les entreprises (RSE, mécénat, coopérations économiques) ; les outils de financement de l’économie à impact (philanthropie, investissement à impact) ; les indicateurs et référentiels pour mesurer et valoriser l’impact des entreprises qui s’engagent ; les « activistes » du changement dans l’entreprise ; l’engagement des entreprises à l’échelle des territoires.
Ces 10 %, est-ce principalement l’ESS, ou plutôt de grands groupes industriels engagés dans l’entrepreneuriat social ? Le Haut-Commissaire a saisi fin juin le Conseil supérieur de l’ESS : il souhaite des propositions sur la place et le rôle de l’ESS et de ses entreprises dans ce mouvement d’accélération de l’engagement sociétal des entreprises.
Précisons toutefois que le fait qu’un ouvrage portant sur les sciences sociales soit un best-seller n’a guère de rapport avec sa qualité scientifique. Aux Etats-Unis, l ‘ouvrage de Malcolm Gladwell est considéré avant tout comme un essai de vulgarisation certes bien écrit, mais décrivant sans démontrer, et comme ses précédents livres, fait l’objet de nombreuses critiques qui permettent de douter de l’intérêt réel du tipping point appliqué à l’économie.