Institutionnalismes monétaires francophones : bilan, perspectives et regards internationaux - Colloque - 1-3 juin 2016 - Lyon

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Institutionnalismes monétaires francophones : bilan, perspectives et regards internationaux

Colloque international
1-3 juin 2016, Sciences Po Lyon (France)

Organisé par les laboratoires
Triangle, LEDi, CLERSE, IRISSO

Les idées monétaires dans le monde francophone ont été considérablement renouvelées par des travaux menés dès les années 1970-80, par convergence de plusieurs faisceaux : les approches marxistes, keynésiennes et circuitistes ont donné lieu à des ouvrages théoriques riches et de façon croissante pluridisciplinaires, qui ont durablement marqué le paysage: Marchands, salariat et capitalisme (Benetti et Cartelier, 1980), La violence de la monnaie (Aglietta et Orléan, 1982), Nomismata(Servet, 1984), Monnaie privée et pouvoir des princes (Boyer-Xambeu, Deleplace et Gillard, 1986). Ces travaux d’économistes convergeant autour d’une conception de la monnaie en tant qu’institution et se frottant à des approches historiques, anthropologiques et philosophiques ont rencontré l’intérêt d’une communauté de chercheurs non satisfaits des micro et macroéconomies néoclassiques, même renouvelées et étendues.

Plusieurs directions ont été prises par la suite. La puissance analytique de Simmel a été redécouverte (A propos de "Philosophie de l'argent" de Georg Simmel, Grenier et alii,1993 ; Simmel et les normes sociales, Baldner et Gillard, dir., 1996). La confiance a fait l’objet de nombreux travaux (La construction sociale de la confiance, Bernoux et Servet, dir., 1997 ; La confiance en question, Laufer et Orillard, dir., 2000), de même que la souveraineté dans son rapport à la monnaie et à la finance (Régimes économiques de l’ordre politique, Théret, 1992).

C’est ainsi que des travaux collectifs et interdisciplinaires ont été entrepris au début des années 1990, lesquels ont ensuite alimenté une série de cycles de séminaires engagés à partir de1993. Ceux-ci ont donné lieu à un ensemble successif d’ouvrages collectifs posant de nouvelles approches institutionnalistes de la monnaie : Souveraineté, légitimité, confiance (Aglietta et Orléan, dir., 1995), La monnaie souveraine (Aglietta et Orléan, dir., 1998), La monnaie dévoilée par ses crises (Théret, dir., 2007), La monnaie contre l’Etat ? La souveraineté monétaire en question (Théret, dir., à paraître). Cette série se poursuit aujourd’hui autour des tensions entre l’unicité et la pluralité de la monnaie (Blanc et Théret, dir., 2013-2015). Autour de ce cadre central de construction d’un institutionnalisme monétaire francophone se sont déployés d’autres travaux alimentés par lui et l’alimentant (comme par exemple, L'argent des anthropologues, la monnaie des économistes, Ould Ahmed et alii, dir., 2008).

Ce colloque vise à faire le point sur cet ensemble de travaux, en dégager les voies fécondes qu’ont choisi de suivre de nouveaux chercheurs mais aussi les impasses et les pistes non empruntées. Il souhaite interpeller les acteurs mêmes de ce renouvellement théorique et de terrain sur leur parcours intellectuel, ainsi que solliciter des travaux en termes d’histoire de la pensée sur cet institutionnalisme monétaire et mobiliser des réflexions sur les marges de cette dynamique : quelles connexions établir (ou pas) avec d’autres hétérodoxies monétaires ? Quelle peut être la place de l’institutionnalisme monétaire francophone dans le concert international des hétérodoxies monétaires - post-keynesianisme, circuitisme, néo-chartalisme, néo-marxismes, néo-proudhonisme gesellien, structuralisme latino-américain – et des approches de l’économie et de la monnaie proposées par l’économie politique, l’anthropologie et la sociologie économiques ? Cette question renvoie aussi bien aux principes théoriques qui peuvent séparer ces diverses approches qu’à leurs référents communs.  Y a-t-il des incompatibilités de postulats, de concepts, de méthodes qui ont conduit à une divergence impossible à réduire ou au contraire partagent-elles des bases communes ?

Plusieurs axes de réflexion pourront ainsi être explorés. Ils ne doivent pas être compris comme autonomes les uns des autres mais au contraire comme s’articulant voire s’alimentant les uns les autres.

Ils peuvent être mobilisés autour d’études de cas historiques ou contemporaines, dans les sociétés occidentales ou dans d’autres sociétés, sur les monnaies nationales ou sur des formes monétaires autres, sur des pratiques bancaires ou des formes monétaires innovantes, etc. : toute proposition appliquant des éléments d’une grille de lecture institutionnaliste à la monnaie sera bienvenue. 

Retrouvez toutes les informations sur le site du Clersé.