"De la responsabilité comme objet-frontière", colloque interdisciplinaire, Tours, 29-30 mai, appel à com jusqu'au 18 février 2013

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L’objet de ce colloque organisé par France business school (FBS) à l'Escem de Tours est de s’enquérir des travaux déjà existants dans d’autres disciplines des sciences humaines et sociales portant sur la responsabilité de manière générique. Il s’agira de voir comment ces travaux peuvent éclairer, mettre en perspective et même remettre en cause les différentes théories de la responsabilité sociale de l’entreprise dans ces différents aspects, qu’il s’agisse de la théorie des parties prenantes, de la gouvernance d’entreprise, etc. Etant donné que le spectre des disciplines labellisées comme sciences humaines et sociales est étendu, les disciplines suivantes ont été retenues eu égard à la fréquence de leur usage sur le thème de la responsabilité : la philosophie, la théologie, la sociologie, la psychanalyse, l’écologie et le droit.

Les sciences humaines et sociales sont constituées d’un ensemble de disciplines (sociologie, économie, ethnologie, etc.) qui ont pour finalités l’étude des réalités humaines, c’est-à-dire la culture, l’histoire… en ce qui concerne les sciences humaines, et l’étude des sociétés humaines (organisations, Etat, etc.) s’agissant des sciences sociales. Dans la mesure où ces disciplines partagent des finalités communes, il n’est pas étonnant qu’elles s’empruntent les unes aux autres, des méthodes de travail, des théories, des concepts et des notions pour ne citer que cela. C’est ainsi que naissent, entre ces différentes disciplines, des objets-frontière.

Le concept d’objet-frontière tire son origine des travaux de Susan L. Star et James R. Griesemer présentés dans leur article de 1989, « Institutional Ecology, ‘Translations’, and Boundary Objects: Amateurs and Professionals ». Les auteurs partent du constat que le travail scientifique demande une collaboration, laquelle peut se faire avec des personnes ayant des points de vue différents ainsi que des formations différentes. Dans de tels cas, la multiplicité des acteurs alliée aux divergences des origines professionnelles entraînent des incompréhensions. Pour faire face à ces obstacles, les protagonistes élaborent des références communes. Ce sont ces références communes que les auteurs nomment « objets-frontières ». Les objets-frontières peuvent être définis encore avec Pesqueux (2006 :19) comme : « une référence à un objet qui peut circuler à l’intérieur de plusieurs communautés tout en conservant le même nom sans pour autant recouvrir les mêmes réalités ».

En sciences de gestion, il est aisé de relever une pléthore d’objets-frontière. Il serait possible de parler du contrat, qui se retrouve aussi bien en droit, qu’en économie ou encore du concept de résilience qui trouve son origine en physique, connait un succès en psychologie avec notamment les travaux de Cyrulnik, et finit par faire son entrée en sciences de gestion avec l’oeuvre de Rob Hopkins.

Dans la même veine, la responsabilité constitue, elle aussi, un objet-frontière. Elle se retrouve aussi bien en philosophie, en droit, en religion, en gestion, etc. La responsabilité en sciences de gestion est principalement étudiée sous le vocable de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) et celle-ci a produit d’autres réalités comme le concept de parties prenantes qui sont les entités envers lesquelles l’entreprise est responsable. Ce concept de partie prenante est lui aussi considéré comme un objet-frontière.

Minvielle (2006) parle des parties prenantes comme d’un objet-frontière car la notion de « partie prenante » est à la fois un outil conceptuel pour les académiciens, un outil utilisé par les évaluateurs pour l’audit social et pour les managers, cette notion désigne les individus avec qui nouer le dialogue social. Rappelons d’ailleurs que la théorie des parties prenantes a été popularisée par Freeman qui est philosophe de formation. Ainsi donc, la responsabilité se trouve être un objet-frontière entre plusieurs disciplines.

 Face aux problématiques soulevées par ce thème, de plus en plus d’auteurs, de penseurs sont cités les uns par les autres quand ils ne sont pas tout simplement amenés à travailler ensemble à l’instar de Thomas Donaldson, philosophe et Thomas Dunfee, économiste qui ont co-écrit en 1994 et 1999 des textes majeurs en éthique des affaires. Cette collaboration interdisciplinaire ne va pas sans soulever un certain nombre d’interrogations. En effet, il n’est pas toujours aisé de transposer des résultats, des thèses ou des présupposés théoriques de telle discipline à telle autre. Mais toute chose égale par ailleurs, il n’en demeure pas moins que des associations interdisciplinaires sont sources de fécondité et donc d’avancées et d’innovations en termes de recherche. Tout comme les mathématiques ont été d’un grand apport pour l’économie, il est plausible de considérer aujourd’hui que la philosophie, la théologie, la sociologie et autres peuvent être bénéfiques aux gestionnaires qui s’intéressent à la responsabilité sociale de l’entreprise. Dès lors, en quoi certaines disciplines des sciences humaines et sociales peuvent-elles améliorer la compréhension actuelle des sciences de gestion en matière de responsabilité sociale d’entreprise ?

L’objet de ce colloque est de s’enquérir des travaux déjà existants dans d’autres disciplines des sciences humaines et sociales portant sur la responsabilité de manière générique. Il s’agira de voir comment ces travaux peuvent éclairer, mettre en perspective et même remettre en cause les différentes théories de la responsabilité sociale de l’entreprise dans ces différents aspects, qu’il s’agisse de la théorie des parties prenantes, de la gouvernance d’entreprise, etc. Etant donné que le spectre des disciplines labellisées comme sciences humaines et sociales est étendu, les disciplines suivantes ont été retenues eu égard à la fréquence de leur usage sur le thème de la responsabilité : la philosophie, la théologie, la sociologie, la psychanalyse, l’écologie et le droit.

Le colloque entend se dérouler sous forme de tables rondes sur deux jours durant lesquels les différents chercheurs présenteront leurs communications. Sept tables rondes composent donc ce colloque. Les tables rondes se présentent sous forme d’interrogations et s’organisent comme suit :

 

  • La responsabilité sociale de l’entreprise : Etat de l’art et perspectives. Majeur : Sciences de gestion
  • Quelle(s) responsabilité(s) pour la responsabilité sociale de l’entreprise ? Majeur : Philosophie
  • la RSE, une question de socialisation, de normalisation, de curialisation ou d’habitus ? Majeur : Sociologie
  • Responsabilité sociale de l’entreprise et responsabilité environnementale, même combat ? Majeur : Sciences environnementales (écologie)
  • La responsabilité sociale de l’entreprise, une morale laïque ou laïcisée? 3 Majeur : Théologie
  • Est-il possible d’appréhender la responsabilité sociale de l’entreprise à l’aune du droit de la responsabilité ? Majeur : Droit
  • Que dirait Freud à propos de la responsabilité sociale de l’entreprise ? Majeur : Psychanalyse

 

Le colloque se veut interdisciplinaire et en ce sens, les communications des différentes sciences humaines et sociales seront les bienvenues pour autant qu’elles apportent un éclairage à la problématique de la rencontre. Pour ce faire, les consignes ci-dessous sont élaborées.

Les communications (résumé et texte) sont à envoyer à Patricia LORGEOUX  au plus tard le Vendredi 18 Février 2013. Les textes peuvent être soumis aussi bien en langue française qu’en langue anglaise.

Les auteurs recevront une réponse des évaluateurs ainsi que des commentaires au plus tard le Mardi 02 Avril 2013.

Les avis définitifs des évaluateurs parviendront aux auteurs le 15 Avril 2013 au plus tard.

A réception, les auteurs pourront s’inscrire jusqu’au 19 Mai 2013.

Le programme finalisé contenant les avis définitifs sera envoyé 7 jours avant la manifestation aux participants inscrits.

L'appel à communications