Bannir les logiques lucratives de la prise en charge des personnes âgées dépendantes

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Le coup de projecteur mis pendant la pandémie sur les pratiques scandaleuses de certains Ehpad à l’égard de leurs résidents, suivi de la publication de  l’ouvrage de Victor Castanet, Les fossoyeurs, a amené un questionnement salutaire sur le modèle souhaitable pour ces établissements. De fait, qu’ils  appartiennent au groupe Korian ou au groupe Orpea, les Ehpad au cœur du scandale relèvent tous du secteur privé à but lucratif. En 2015, selon les chiffres  de la Drees, cette catégorie d’Ehpad drainait 125 640 résidents, contre 169 030 pour les Ehpad privés à but non lucratif ; le secteur public (hospitalier et non hospitalier) accueillant 289 890 personnes âgées dépendantes. Cependant la progression la plus forte concernait le secteur à but lucratif (+14 %) contre 9 % pour le secteur non lucratif et 6 % pour les établissements publics. Souhaitons que l’éveil de l’opinion permette de mettre un frein à cette tendance profitable à ces établissements qui rémunèrent des actionnaires grâce aux profits réalisés sur le dos des personnes dépendantes, tout en bénéficiant des aides publiques et en épuisant leur personnel.
La critique de ce modèle est partagée parmi les responsables politiques à gauche (avec des nuances, certains se prononçant pour un système entièrement  public et d’autres pour  une solution ESS) et par une partie de la droite. Dans un classement établi le 10 janvier dernier par le journal Les Echos, trois Ehpad  de la Mutualité Française comtoise apparaissaient dans le top 5 des 250 meilleures maisons de retraite. Il y a certainement une inspiration à puiser dans ces  bonnes pratiques.
Signalons que la Mutualité Française a plus largement mis la question du Grand Âge au premier plan de ses préoccupations, prônant « l’organisation d’un  accompagnement de la perte d’autonomie qui garantisse la liberté de choix du lieu de vie et limite le reste à charge »