Économie sociale

Travail de care dans les économies solidaires brésiliennes : une contribution féministe au renouvellement des critiques en acte

Cet article propose une analyse féministe des économies solidaires brésiliennes, comprenant par ce terme les champs de l’économie solidaire et de l’agroécologie. Nous examinons leur construction politique, à partir de la composition des mouvements sociaux et de leur rapport à l’État, puis présentons une analyse socio-économique de deux initiatives locales féminines. Cette approche montre la place du care dans l’institutionnalisation de chacun de ces deux champs et dans la critique en actes portée par ces initiatives. Elle éclaire la situation des initiatives solidaires confrontées à la crise du care au Brésil, face à la politique néolibérale  autoritaire du gouvernement Bolsonaro et à la pandémie de Covid-19.

Numéro de revue: 
367
Année de publication: 
2023
Auteur(s): 
Isabelle Hillenkamp, Beatriz Schwenck

Dynamiques d’économie populaire au Venezuela comme moteur de transformation sociale

Dans la perspective d’une analyse propre à l’économie populaire latino-américaine, et partant d’une brève présentation du contexte historico-politique de l’économie vénézuélienne, nous exposons le travail de caractérisation et d’analyse réalisé auprès de plus de 500 expériences productives autogérées en matière alimentaire, de façon à proposer une réflexion sur les dimensions transformatrices de l’économie populaire au Venezuela. Il s’agit de mettre en relief les différentes formes d’organisation, temporalités, modes de production et motivations de ces diverses expériences, afin de penser le fait productif autogéré en tant que moteur de transformation sociale, au-delà de la simple subsistance, sans pour autant nier son importance.

Numéro de revue: 
367
Année de publication: 
2023
Auteur(s): 
Ximena Gonzalez Broquen, Eisamar Ochoa, Monica Perez, Nayralda Lobos, Yoandy Medina, Leipzig Real, Alfredo Naime

La nomination de Marlène Schiappa, comme secrétaire d’État, est-elle une opportunité pour l’ESS ?

La création d’un secrétariat d’État dédié spécifiquement à l’économie sociale et solidaire est en soi un événement, car il y a de nombreuses années que cette fonction n’avait pas été attribuée à titre de charge principale à un ministre ou un secrétaire d’État. Mais derrière cette satisfaction juridique, il faut se poser la question plus générale de l’apport dans le passé des vingt secrétaires d’État ou ministres délégués qui ont été, plus ou moins, chargés de cette fonction depuis 1981.

La feuille de route de Marlène Schiappa face aux attentes de l’ESS

Olivia Grégoire ayant été nommée ministre déléguée aux PME, au Commerce, à l’Artisanat et au Tourisme (à la satisfaction de la Fédération du Commerce coopératif et associé), Marlène Schiappa devient l’interlocutrice gouvernementale de l’ESS de par sa nomination au poste de secrétaire d’État auprès de la Première ministre chargée de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative, deux secteurs relevant respectivement de la responsabilité du ministre de l’Économie et des Finances, et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse dans le précéden

L’ESS au sein des quartier défavorisés de la politique de la ville

L’Observatoire national de l’ESS, en partenariat avec l’Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires, livre une étude sur le rôle de l’économie sociale et solidaire au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). On y découvre que dans ces quartiers socialement défavorisés, l’ESS représente 17 % des emplois, contre 10,4 % au niveau national.
L’écart le plus important entre ces quartiers et les autres territoires est la représentation de l’ESS dans les Arts et Spectacles, soit 66,1 % contre 31,1 % pour la moyenne nationale.