Maif
Une nouvelle Sgam dans la mutualité d’assurance
Le 24 mars, la Macif, la Maif et la Matmut ont officialisé leur rapprochement, d’ici à la fin 2009, au sein d’une société de groupe d’assurance mutuelle (Sgam). Ce statut, créé en 2001, prévoit un organe commun de direction, mais les mutuelles gardent leur identité, les décisions de la Sgam, qui n’exerce pas en propre d’activité d’assurance, ne pouvant être mises en oeuvre qu’après avoir été validées par les mutuelles membres. La création de ce pôle mutualiste par les groupes sera soumise à la consultation et à l’approbation des instances sociales de chaque mutuelle.
La valeur ajoutée du modèle mutualiste : origines et mise en perspective à travers les exemples de la Macif et de la Maif
Sur le marché français de l’assurance dommages, les sociétés d’assurance mutuelles (SAM) représentent en 2007 25 % des cotisations reçues. Dans quelle mesure les spécificités de forme et de fonctionnement des SAM ainsi que leur appartenance à l’économie sociale expliquent-elles cette position dans un marché hautement concurrentiel? Nous pensons que le modèle mutualiste produit par construction une plus-value favorable au sociétaire-client. Cette plus-value constitue par rapport aux assureurs capitalistes un avantage concurrentiel notable que cet article va s’attacher à qualifier et à démontrer. Partant, les SAM sont contraintes à un constant effort pédagogique auprès de leurs membres. Pour répondre aux attentes de la société, elles doivent en effet se diversifier dans le cadre d’un marché de l’assurance largement décloisonné. L’adoption d’un statut de mutuelle européenne, mais sans doute aussi les nouvelles normes de solvabilité peuvent constituer des atouts pour le modèle mutualiste.
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Bilan sociétal: la mise en oeuvre du processus RSE au sein du secteur de l’économie sociale
La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) inscrit des préoccupations écologiques et sociales dans la politique des entreprises. L’article montre que le concept n’est pas nouveau, en remettant en perspective historique le questionnement éthique dans le champ économique. Les entreprises d’économie sociale intègrent depuis toujours cette dimension au travers des principes qui les fondent. Pour affirmer leur valeur ajoutée sociétale, elle s’appuie sur le bilan sociétal (**), à la fois outil et démarche, au sens où il permet une évaluation, mais aussi un apprentissage collectif. En étudiant sa mise en oeuvre au sein d’une mutuelle d’assurance, la Maif, l’auteur propose une réflexion sur l’instrumentalisation de la démarche RSE. L’opposition entre vision normative et conception utilitariste de l’éthique doit être dépassée : la primauté de valeurs fondatrices, telles que respect de la personne, humanisme, solidarité, démocratie, s’accorde avec le choix de n’intégrer que certaines catégories de parties prenantes (sociétaires, acteurs internes, fournisseurs) à la démarche, ou avec un arbitrage de la direction de la Maif quant aux demandes sociétales traitées. C’est aussi le processus d’apprentissage associé au bilan sociétal qui est analysé ici.
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