Les coopératives espagnoles pour lutter contre la cherté de l'énergie
Face à la flambée des prix de l'électricité en Espagne, de plus en plus de consommateurs s'organisent en coopérative afin de réduire leur facture énergétique.
Face à la flambée des prix de l'électricité en Espagne, de plus en plus de consommateurs s'organisent en coopérative afin de réduire leur facture énergétique.
Au troisième trimestre 2012, les coopératives ont augmenté de 7,2% le nombre de nouveaux emplois, à une période où plus de 6,2 millions de chômeurs ont été recensés dans toute l’Europe. Les chiffres publiés par le ministère espagnol de l’Emploi confirment que les coopératives espagnoles ont créé 8000 nouveaux emplois au cours du premier semestre de 2012. Selon la Confédération espagnole des coopératives de travail associé (COCETA), le nombre d’emplois dans les coopératives de travailleurs a doublé au premier trimestre 2012 par rapport à l’année précédente. On recense maintenant plus de 250000 personnes travaillant dans 17 000 coopératives.
En 2011 a été votée en Espagne la première loi nationale en Europe dédiée exclusivement à l’économie sociale, comprise dans sa globalité. Par cette loi, le gouvernement espagnol a reconnu institutionnellement l’économie sociale et s’est engagé à la promouvoir. En effet, dans la grave crise économique et sociale que traverse l’Espagne, l’économie sociale résiste mieux que l’économie classique et peut être un secteur de relance de l’économie et de l’emploi tout en répondant aux nouveaux besoins sociaux de la population. Malgré sa forte résilience, l’économie sociale souffre aussi du contexte macroéconomique. Un accompagnement économique reste indispensable aux côtés de la modernisation législative afin d’assurer le développement du secteur.
Avec la situation de crise financière et économique, l’Etat espagnol a commencé à réduire très sérieusement sa voilure. Ainsi la fermeture d’entreprises et les licenciements se sont succédé –et continue à se succéder- laissant une traînée de chômeurs. Dans la fièvre de protestations et de résistance, la transformation sociale (avec l’autogestion comme élément central) s’exprime avec force dans l’horizon en Espagne.
Nos voisins espagnols et italiens vivent une situation économique particulièrement difficile qui, assez inévitablement, a des conséquences sur l’emploi. Dans ce contexte, les informations que nous donne le CECOP concernant ces deux pays sont particulièrement intéressantes. Un article de Michel Abhervé.
La dernière livraison des brèves du Ciriec-France rappelle l'existence en Espagne du statut de SAL, "modèle d’entreprise unique en Europe. Deux principes sont à la base des SAL : - Les salariés sont majoritaires dans le capital de l’entreprise (au moins 51%) - Nul ne peut détenir plus d’un tiers du capital, à l’exception des investisseurs publics ou non lucratifs, dont la part peut atteindre 49 %". A l'heure où la CGScop, des associations comme l'Ap2E (réunion sur le sujet le 18 octobre), jusqu'au ministre Benoît Hamon, réfléchisse à faire évoluer le statut Scop existant ou en créer un nouveau pour faciliter la reprise d'entreprises par leurs salariés, voilà un éclairage particulièrement bienvenu.
Entre quatre et cinq mille personnes ont visité la Foire de l'Economie Sociale et Solidaire organisée par le réseau catalan d’économie solidaire à Barcelone le 27 et 28 octobre dernier. 114 exposants, une quarantaine d'activités entre conférences, tables rondes, ateliers et animations, et, surtout, un accueil chaleureux et une ambiance optimiste ont présidé les rencontres et les réunions, les conversations animées et les débats passionnés qui ont rempli les 1500 mètres carrés de l'entrepôt, mémoire vivante de l'industrie textile du XIXe siècle catalan.
Pendant deux jours, dans le cadre de l’Année international des coopératives et à l’occasion du VIIe Congrès International Rulescoop : « Économie sociale : identité, défi et stratégie », le 9e Congrès national Isonomia sur l’égalité entre les femmes et les hommes « Entreprendre sous une perspective de genre dans l’économie sociale » tentera d’analyser l’économie sociale depuis une perspective de genre, en abordant celle-ci comme une stratégie pour satisfaire les besoins des personnes sans emploi, fondamentalement des femmes, tout en apportant des exemples pratiques de nouvelles formes d’économie, des alternatives au modèle hégémonique de l’économie néolibérale, présentés comme des projets proposant des actions novatrices pour un vrai changement social.
Publico, le seul quotidien espagnol "de gauche" n'existe plus que sur la toile.
Les XIVèmes journées des chercheurs en économie sociale du CIRIEC-Espagne se tiendront du 20 au 22 juin 2012, à San Sebastian et Onati, sur le thème : «L’année internationale des coopératives : défis et propositions de l’économie sociale dans un monde en transformation». Les trois universités basques (Université du Pays Basque, Deusto et Mondragon) collaborent à cette importante manifestation scientifique qui se déroulera au Centre Carlos Santamaria.