Monique Combes-Joret

Découvrir des projets de recherche à l’occasion du mois de l’ESS

En 2020, le mois de l’ESS avait indéniablement une dimension numérique, en raison de son déroulement lors du second confinement. De nombreuses  initiatives ont émaillé le territoire, permettant parfois de nouer des dialogues autour de projets de recherche, comme cela a été le cas pour le Réseau de  recherche et de formation en ESS du Grand Est (Ressor Grand Est).

De la créativité associative

Le dossier de ce numéro 344 est issu de la rencontre 2015 du Riuess (Réseau inter­ universitaire de l’ESS) à Reims. Les trois articles qui le composent, introduits par Monique Combes-Joret et Laëtitia Lethielleux, s’intéressent à la tension entre créativité et normalisation dans les associations du secteur social et médico-social. L’action sociale représente 40 % des emplois de l’ESS et la santé près de 8 %, dont 95 % dans les associations. L’action sociale est l’une des rares activités où l’ESS est majoritaire, avec plus de 60 % des emplois du secteur.

Etre ou ne pas être une association gestionnaire d’établissements ? Le cas de la Croix-Rouge française

Cet article pose la question des outils de gestion « embarqués » dans les structures de l’ESS (et plus précisément au sein du secteur associatif) et de leur compatibilité ou non avec les principes de celles-ci. Il vise à combler un manque dans les études disponibles sur les entreprises de l’ESS, notamment les associations employeuses, en observant les usages qu’elles font de ces outils et les effets produits sur leurs membres tant bénévoles que salariés.
Au travers d’une étude de cas de la Croix-Rouge française (18 000 salariés, 56 000 bénévoles et 600 établissements sociaux et médico-sociaux en 2014), les auteures montrent que le recours à des outils de gestion de la performance économique ne pose pas simplement une question de légitimité, mais bien une question d’identité organisationnelle.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Monique Combes-Joret, Laëtitia Lethielleux

Les associations du secteur social et médico-social Entre créativité et normalisation

Les associations sont, en France, des institutions dynamiques et appréciées de la population (Archambault, 2012). Leur contribution – et notamment celle des associations sociales et médico-sociales – au bien-être des personnes, à la cohésion sociale, à la vie démocratique et à  l’animation des territoires est clairement reconnue aujourd’hui : « Les associations, c’est la quasi-totalité des structures d’accueil d’urgence aux personnes en détresse.