Gabriel Attal

En amont de la crise sanitaire, le Mouvement associatif célèbre ses vingt ans et mobilise sur la citoyenneté

Plus qu’une célébration, un creuset des dynamiques associatives et un temps de réflexion. Le 31 janvier, « Droit de cité », la journée organisée par le Mouvement associatif à la Cité internationale universitaire de Paris, a réuni militants et acteurs de terrain, chercheurs, responsables d’associations et de mouvements de l’ESS, sans oublier de nombreux représentants des pouvoirs publics, dont Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, autour du thème « Être citoyen.ne aujourd’hui ».

Moins de mécénat d’entreprise et plus de générosité successorale ?

Depuis plusieurs mois, le gouvernement défend une réduction de l’avantage fiscal des grandes entreprises mécènes de 60 à 40 % pour les dons supérieurs à 2 millions d’euros, qui sera entérinée ou amendée dans le projet de loi de finances discuté en novembre. Objectif : générer 80 millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires pour l’État à l’horizon 2021 et moraliser des pratiques qui serviraient davantage à redorer l’image des grandes entreprises qu’à servir l’intérêt général.

Encourager la philanthropie à la française ?

En filigrane de ces échanges, c’est la question de la « philanthropie à la française » qui a été abordée. En France, comme l’a rappelé Gabriel Attal, « l’État participe au mécénat et à la philanthropie par la fiscalité incitatrice qui y est associée, ce qui diminue ses recettes ». De là à souhaiter que les entreprises prennent le relais des pouvoirs publics et des subventions, la pente est dangereuse.