A Nantes, une initiative originale des chercheurs de l’Ouest ... (29-30 septembre 2008)

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Les 29 et 30 septembre 2008, un colloque s’est tenu à Nantes dans le cadre convivial de l’hôtel de la région des Pays de la Loire. Il a rassemblé 170 participants. Son thème : « L’économie sociale et solidaire : nouvelles pratiques et dynamiques territoriales ». Conçue sur le modèle traditionnel des colloques scientifiques, avec notamment des conférences invitées et des ateliers où des communications sont présentées, cette manifestation est néanmoins originale par plusieurs de ses aspects.

D’abord, c’est une manifestation pluridisciplinaire. Quatre-vingt-dix chercheurs en sociologie, en sciences de gestion, en géographie, en économie ou en sciences politiques, qui avaient engagé des travaux de recherche sur les entreprises de l’économie sociale et solidaire, sont venus exposer leurs méthodes d’observation et présenter leurs résultats afin de les mettre en débat et de les soumettre à la critique. Le travail interdisciplinaire, souvent indispensable pour approcher de manière globale des phénomènes complexes, n’a pas beaucoup de lieux pour exister dans une vie scientifique marquée plutôt par la spécialisation. C’est donc une première originalité.
Ensuite, ce colloque a rassemblé non seulement des chercheurs, mais également des responsables et des militants dans le champ de l’économie sociale et solidaire, qui présidaient les ateliers thématiques constituant ainsi des lieux inédits de confrontation d’idées et d’analyses des pratiques économiques et sociales. Les occasions de ce genre sont encore trop rares, mettant en contact le monde de la théorie et celui de l’action à l’instar de la ligne éditoriale de la Recma.
Enfin, il s’agissait d’un colloque international, avec la présence d’Américains du Nord et du Sud, de différents pays européens ou africains. Plusieurs conférenciers étrangers (Marie Bouchard, Marthe Nyssens, Luiz Inacio Gaiger et Dennis Young) ont souligné, malgré les spécificités nationales, le caractère universel des formes de l’entrepreneuriat collectif dès qu’existent suffisamment d’espaces de liberté. Les concepts qui tentent de saisir de telles initiatives changent (tiers secteur, économie populaire, secteur du non-profit, entreprise sociale, etc.), mais les pratiques auxquelles ils renvoient ont bien souvent des points communs.
Bien sûr, il est difficile de résumer ici l’ensemble des résultats des nombreux travaux, mais le site de l’Institut d’économie et de management de Nantes (IAE) en donne le programme et permet d’accéder aux textes ou aux diaporamas présentés. Le lecteur curieux y trouvera des réflexions d’acteurs, de jeunes chercheurs ou de chercheurs confirmés sur une question ancienne pour l’économie sociale : la qualité du rapport au travail des producteurs, mais également un débat actuel sur la contribution cruciale de l’économie sociale et solidaire au développement équilibré des territoires et aussi, de manière plus transversale, des concepts utiles pour comprendre le sens, l’intérêt innovant, mais aussi les difficultés et les limites d’un entrepreneuriat vraiment différent. Fruit de la collaboration de plusieurs laboratoires de l’Ouest, soutenus par la DIIESES, les collectivités territoriales et bénéficiant d’un partenariat dynamique avec l’économie sociale (Maif, MGEN, Caisse d’épargne, Macif, Chorum, Crédit municipal, Crédit mutuel et Caisse des dépôts et consignations), cette initiative réussie attend maintenant des prolongements et des publications (Contact : nathalie.schieb-bienfait(at)univ-nantes.fr.)…
Henry Nogues