Le Grand Conseil de la Mutualité des Bouches-du-Rhône dans la tourmente

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C’est une institution mutualiste presque deux fois centenaire, l’une des plus anciennes encore existantes, qui a failli disparaître. Le Grand Conseil de la Mutualité des Bouches-du-Rhône, créé en 1821 et constitué en union de sociétés depuis 1842 – soit dix ans avant le décret sur les sociétés de secours mutuels – s’était déclaré en cessation de paiement en novembre 2011. Le déficit financier concernait l’activité hospitalière et celle de onze centres médicaux sur les 54 que possède le Grand Conseil dans le département. Le phénomène de sélection adverse (fréquentation plutôt âgée et économiquement fragile) qui touche traditionnellement les œuvres mutualistes se trouve exacerbé du fait de la localisation de ces centres dans des communes durement touchées par la crise.

Finalement, le tribunal de Grande Instance de Marseille vient d’accepter le plan de redressement du Grand Conseil, au grand soulagement des administrateurs, des 850 salariés (ils étaient 850 en 2012), et des quelques 200 000 mutualistes usagers des infrastructures médicales. Le plan de redressement a cependant exigé des sacrifices : le licenciement d’une centaine de salariés, et la perte de la gestion de la clinique polyvalente de Bonneveine, fondée en 1927 grâce à une souscription lancée auprès des mutualistes des Bouches-du-Rhône. Cet établissement de proximité ancré dans le 8e arrondissement, est connu et apprécié des Marseillais pour le respect des tarifs conventionnels, la pratique du tiers payant, l’écoute des patients, la concertation entre médecins, toutes ces caractéristiques qui sont l’atout de la médecine pratiquée en milieu mutualiste. Symbole d’une conception mutualiste de la santé, Bonneveine poursuivra désormais ses activités au sein du groupe Docte Gestio, spécialisé dans la gestion de biens immobiliers. Les nouveaux gestionnaires assurent que la clinique restera en secteur 1. Quand la mutualité doit vendre les bijoux de famille pour survivre…

Patricia Toucas-Truyen