Coopérer pour développer les circuits courts

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La Fédération nationale des coopératives d'utilisation de matériel agricole (FNCUMA) publie un intéressant 12 pages sur les "circuits courts". Circuits courts/circuits de proximité, comment s’y retrouver ? «Un intermédiaire au plus entre producteur et consommateur » : voilà la définition des circuits courts la plus couramment utilisée. Cette formulation ne prend pas en compte la dimension locale – pourtant essentielle – et c’est pourquoi beaucoup lui préfèrent l’expression de «circuits de proximité». Dans ce dossier, nous considérons que les circuits courts se rapportent à l’ensemble des démarches qui visent à limiter les intermédiaires et les distances entre producteurs et consommateurs.

Edito de Bruno Cassar (FNCuma)

Quand on pense «circuits courts», on imagine plutôt des agriculteurs qui personnalisent leurs produits et vont à la rencontre du consommateur dans des démarches individuelles. N’y a-t-il pas un paradoxe à lier «circuits courts» et «coopération» ? Bien valoriser ses produits en circuits courts suppose d’être performant sur 3 activités : la production, la transformation et la commercialisation. S’ajoute une 4e activité transversale : la logistique. Il est difficile de mener ces activités de front quand on est seul. Il faut disposer d’une bonne capacité d’investissement, de compétences variées (on ne s’improvise pas boucher et tout le monde n’a pas la fibre commerciale) et surtout de très bien s’organiser pour éviter la surcharge de travail. Sur ces 3 points, les solutions collectives comme les cuma peuvent jouer un rôle majeur ! D’une certaine façon, les circuits courts invitent donc à refaire du collectif. Que permet le statut cuma et que fait le réseau cuma pour accompagner le développement des circuits courts ? La cuma permet de mutualiser des matériels et de la main-d’oeuvre au service du développement de l’activité agricole de ses adhérents, que ce soit au niveau de la production, de la transformation, de la commercialisation ou de la logistique. Ainsi, l’atelier de transformation en cuma permet de transformer des produits animaux ou végétaux. Une cuma permet aussi la commercialisation, mais seulement dans le cadre bien particulier d’un point de vente collectif, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’achat revente mais qu’il s’agit de remise-directe du producteur au consommateur. Cette formule permet de proposer dans un même magasin une gamme de produits variés provenant de divers producteurs : c’est un bon moyen d’allier la proximité à la praticité que recherche le consommateur. Enfin, il est aussi possible de mutualiser des moyens pour assurer la logistique : camion frigo pour organiser collectivement les livraisons, etc. Les fédérations de cuma se tiennent à la disposition de tous les producteurs qui le souhaitent pour les accompagner dans la réalisation de ce type de projets. Avec les circuits courts coopératifs, est-ce qu’on n’est pas finalement en train de reproduire le processus des années 60 qui a abouti aux outils de transformation et de commercialisation des circuits longs actuels ? Il y a sans doute des similitudes : aujourd’hui comme hier, il y a un besoin de structuration pour gagner en efficacité. Mais il y a aussi de profondes différences : dans les initiatives en circuits courts, la proximité et la relation humaine entre le producteur et le consommateur sont au coeur du projet, ce qui n’était pas du tout le cas dans les filières longues. Les producteurs sont aussi plus soucieux de conserver la maitrise de leur produit afin que la valeur ajoutée ne soit pas diluée entre divers intermédiaires. Enfin, ces démarches associent fréquemment d’autres acteurs (salariés, consommateurs, collectivités, etc.), qui sont souvent très attachés aux dimensions humaines et de proximité. On peut penser que ces nouvelles formes coopératives, comme la Scic, entretiendront un rapport plus étroit à leurs adhérents et à leur territoire.